Conseil communal du 28 novembre (suite et fin)

Le 28 novembre 2013, s’il a été beaucoup question d’éoliennes, d’autres points importants n’en ont pas moins été examinés comme les plans stratégiques des intercommunales qui intéressent directement notre Commune, l'implication de la Commune dans le commerce équitable ou encore la création d'un premier tronçon de pré-Ravel.

Assemblée générale et plan stratégique de l’Intercommunale Sofilux

De commun accord entre Anne-Catherine Masson et Jacques Gennen, tous deux représentants de la Commune au sein du conseil d’administration de Sofilux, c’est Anne-Catherine Masson qui présente Sofilux et son plan stratégique 2014-2016.

Anne-Catherine Masson rappelle tout d’abord ce qu’est Sofilux, une intercommunale qui défend les intérêts et les participations des communes luxembourgeoises dans Interlux et dans le capital des sociétés qui assurent le transport du gaz et de l’électricité. 

Sofilux est également présente dans la Sopaer, société créée avec Idelux pour participer au capital de sociétés actives dans le secteur de l'énergie renouvelable (et notamment de l’éolien à Bastogne et à Messancy).

Entre autres initiatives, cette intercommunale participe également à la création d’un syndicat d’étude relatif aux centrales hydroélectriques.

 (Anne-Catherine Masson, pendant le débat sur Sofilux et son plan stratégique) 

Anne-Catherine Masson : « Je veux aussi souligner l’aide que Sofilux apporte à TV Lux non seulement sous la forme d’une intervention annuelle dans son budget, mais également dans le cadre du financement du nouveau bâtiment qui abritera à Libramont TV Lux, Vivacité et un centre de services. 

L’intervention de Sofilux s’élève à 900.000 euros sur un total de 1.900.000 euros hors TVA pour le bâtiment lui-même. »

François Rion : « Nous voyons du positif dans Sofilux puisqu’elle s’investit largement dans le secteur de l’énergie, renouvelable ou non. On est toujours partisan de l’implication du secteur public dans ce domaine d’activité.

Il y a également des projets d’assistance aux communes pour les installations photovoltaïques publiques. Je regrette que pour notre piscine, on n’ait pas retenu l’option photovoltaïque. On a pourtant là une belle surface qui appartient au domaine public. Comment Sofilux pourrait-elle nous aider ? »

Anne-Catherine Masson et Jacques Gennen s’engagent à relayer cette question auprès du conseil d’administration de Sofilux.

Élie Deblire : « C’est dommage qu’au niveau de l’Union des Villes et Communes de Wallonie, il n’y ait pas eu un cahier des charges permettant aux communes de louer des toitures de bâtiments publics. J’ai peur qu’on ait loupé quelque chose. Il n’est pas trop tard, me semble-t-il. »

François Rion : « Il faut en tout cas faire attention à la formule du tiers investisseur ! »

Élie Deblire : « Nous n’avons pas une capacité d’investissement au niveau communal pour jouer au tiers investisseur ! »

Jacques Gennen : « La Commune de Flobecq a pris, parmi les premières, des initiatives intéressantes dans le domaine de l’énergie renouvelable avec une large participation des citoyens. Cela pourrait en inspirer d’autres… »

Anne-Catherine Masson donne quelques précisions à Jean Briol à propos du bâtiment qui abritera TV Lux.

On passe ensuite au vote et c’est l’unanimité pour approuver l’ordre du jour de l’assemblée générale de Sofilux et notamment son plan stratégique 2014 – 2016.

Assemblée générale et plans stratégiques des intercommunales, Idelux, Idelux-Finances et Idelux-Projets publics

Élie Deblire présente les différents plans stratégiques : « Pour Idelux, il n’y a pas de réelles nouveautés. L’objectif est de stabiliser les équipes ainsi que le service aux entreprises notamment pour leurs problèmes énergétiques et de ressources humaines. 

On veut aussi amplifier les échanges avec les intercommunales voisines de même que la mise en réseau des entreprises.

Idelux poursuit sa politique de vente de terrain et de location de bâtiments. Les halls relais ont beaucoup de succès et intéressent les petites entreprises qui se lancent et qui n’ont pas encore une réelle capacité d’investissement. 

La cellule « Innovation » d’Idelux ne fait que croître et couvre de plus en plus des domaines d’activité comme le bois, l’agroalimentaire, le spatial,  le tourisme, etc. »

Le bourgmestre-président d’Idelux poursuit son intervention en mettant en évidence les succès de Galaxia à Redu, du pôle Ardenne-Bois à Gouvy et du parc Novalis à Marche.

Il souligne la nécessité de s’inscrire dans la nouvelle programmation européenne 2014 – 2020 avec l’espoir de voir une partie de nos communes reconnues comme zones franches pour bénéficier des subsides européens.

Il met également en évidence l’importance de la cellule de prospection économique en Europe, mais également sur d’autres continents ainsi que celle de la cellule juridique et de la cellule « Développement de projets ».

Il rappelle que notre Commune est particulièrement concernée par l’activité d’Idelux en ce qui concerne notamment l’extension de la zone d’activité de Burtonville et la création d’une microzone d’activité économique sur le site de l’ancienne caserne.

Élie Deblire relève le succès auprès des entreprises d’une trentaine de halls situés sur l’ancien site de l’OTAN lesquels ne sont pas seulement appréciés, faut-il le dire, par les amateurs de cannabis ou les voleurs de voitures.

Il évoque l’importance d’Idelux-Finances très utile pour l’accès au crédit des PME et le rôle d’Idelux – Projets publics comme soutien aux communes pour leurs projets de développement et d’aménagement.

Il termine son exposé en rappelant le rôle d’Idelux dans le dossier de l’aménagement du carrefour de la Baraque de Fraiture et signale que le permis d’urbanisme a été octroyé. C’est la firme Mathieu de Wicourt qui réalisera le carrefour.

François Rion: « Il n’y a pas de virage dans la stratégie d’Idelux et donc notre position ne changera pas même si on trouve un intérêt évident dans la mise en réseau des entreprises et dans la multiplication des halls relais par exemple. »

Le conseiller Ecolo poursuit son intervention en s’adressant directement au bourgmestre : « Mais si vous avez assisté aux deux ateliers sur la décroissance organisées dans le cadre de la quinzaine socioculturelle et puis que vous vous plongez dans la stratégie d’Idelux, le choc est rude, le choc des visions est assez surprenant. 

Idelux arpente le monde pour ramener des investissements de partout. On a un peu l’impression qu’on n’habite pas dans la Province de Luxembourg, mais plutôt dans la Silicon Valley. 

La province de Luxembourg est celle où il fait le mieux vivre. Idelux est-elle bien consciente qu’elle se trouve dans la Province de Luxembourg ? La démarche pour ramener les investisseurs n’est-elle pas surjouée alors que c’est ici qu’on en a le moins besoin, que le taux de chômage est moins important chez nous qu’ailleurs ? 

Elle nous prend notre espace et de l’espace, on n’en a pas plus qu’ailleurs sauf si l’on veut transformer nos ressources agricoles et forestières en d’autres ressources. 

Notre vote sera le même que les autres années. »

Élie Deblire ne rate pas l’occasion de s’engouffrer dans la porte ouverte par François Rion: « Je suis assez content de l’intervention de François Rion qui nous dit qu’on est dans la province où il fait bon vivre. C’est donc que la politique suivie par Idelux depuis 50 ans est la bonne !

C’est vrai que les gens ont du travail mais il y a encore beaucoup de jeunes qui sont sans travail et le taux de chômage est important dans l’arrondissement de Bastogne. C’est pourquoi il est important d’avoir des contacts dans le monde et notamment au Texas tout en étant attentif au coût des missions.

Grâce à Idélux, l’Université du Texas va s’implanter à Bastogne. Il faut s’ouvrir au monde.

 Quant à l’espace disponible dans la Province de Luxembourg, il n’est pas question de le galvauder. Je rappelle que l’espace réservé à l’activité économique proprement dite s’élève à 2 %. Passer à 2,5 demain ne pose évidemment pas de problème. » 

Jacques Gennen : «  Je comprends la satisfaction du Bourgmestre. François Rion a en effet adressé un beau compliment à Idelux, une intercommunale très efficace comme je peux le comprendre. Je ne crois pas qu’il cherchait vraiment à faire un tel compliment ! »

Au vote sur les ordres du jour et les plans stratégiques des 3 intercommunales, c’est oui pour la majorité, Antoine Becker et Christophe Bleret ; c’est non pour Catherine Désert et François Rion.

Campagne « Commune du commerce équitable »

Le premier échevin Joseph Remacle présente ce point : « Le Collège souhaite s’inscrire dans la campagne « Commune commerce équitable » qui sera lancée officiellement en 2014. 

Pour les besoins en interne et certains événements, la Commune s’inscrit déjà dans l’utilisation de produits du commerce équitable. 

Elle doit également s’engager à organiser des campagnes de sensibilisation et à créer un comité de pilotage. 

La nouveauté, c’est que l’on inclut dans le commerce équitable les produits locaux, ce qui justifie également l’implication de l’Agence de développement local, de la Commission locale de développement rural, d’Oxfam, des écoles et des producteurs locaux. »

Élie Deblire souligne l’intérêt d’avoir un magasin Oxfam dans notre Commune géré par des bénévoles qu’il faut soutenir. Il lance un appel à toutes les personnes intéressées pour former le comité de pilotage.

La directrice générale Anne-Catherine Paquay rappelle qu’au niveau de l’administration communale, certaines denrées sont déjà achetées chez Oxfam.

Stéphanie Heyden indique que c’est la ferme Lamberty de Petit-Thier qui fournit les écoles communales en fruits.

Jean Briol évoque le succès des petits déjeuners organisés par la Ligue des familles et Oxfam.

Catherine Désert : « On adhère totalement à la charte du commerce équitable et à l’implication de la Commune dans cette campagne. On espère qu’on n’en restera pas à l’achat de café au magasin Oxfam ! »

François Rion insiste lui aussi sur la nécessité d’un engagement réel.

Joseph Remacle : « Ce n’est pas un effet de manches. C’est bien aussi notre objectif de s’impliquer vraiment ! »

Au vote, c’est l’unanimité pour inscrire la Commune dans la campagne « Commune du commerce équitable » et adhérer aux engagements qu’implique cette campagne.

Aménagement de voies douces. Création d’un pré-Ravel

Comme le souligne le bourgmestre, l’échevin Jean-Pierre Bertimes (absent et excusé) aurait eu du plaisir à présenter ce dossier portant sur des travaux qui sont l’ébauche d’un pré-Ravel que l’on tente de réaliser depuis tant d’années.

Il s’agit d’approuver le cahier spécial des charges en vue de la réalisation d’un petit bout de pré-Ravel , sur le chemin n° 2 entre Ville-du-Bois et Petit-Thier. 

Un marché de travaux va donc être lancé. Avant l’intervention de l’entreprise qui sera retenue, une fondation en schiste ardoisier (fourni par la Commune) sera réalisée par les élèves de la section « Génie civil » de l’Athénée royal.

Élie Deblire : « Il est important de donner un signal à nos amis germanophones en attente de ce qui se fait chez nous. Comme le tronçon qui est retenu aujourd’hui est assez pentu, il faut asphalter sinon il faudra réparer régulièrement les dégâts provoqués par l’écoulement des eaux.

Il y aura bien entendu des décisions à prendre par le SP Wallonie qui tarde. Or, des aménagements doivent être réalisés pour la traversée de la grand-route à Petit-Thier et au niveau du SPAR. À Poteau, la traversée de la grand-route se fera par un passage routier ou par un tunnel. »

(L'ancienne ligne de chemin de fer entre Petit-Thier et Blanchefontaine)

François Rion : « Il y a deux problèmes assez importants, l’asphaltage et le choix du tronçon.

Qu’est-ce qu’un asphaltage va amener de plus qu’un empierrement ? Or on a déjà asphalté beaucoup par là. Pourquoi choisir un revêtement imperméable plutôt qu’un revêtement filtrant qui collerait davantage au caractère rural ? Ce tronçon est déjà praticable tel qu’il est actuellement. 

L’urgence serait d’aménager en priorité les tronçons impraticables, avec un revêtement filtrant. » 

Joseph Remacle : « Quels tronçons ? »

François Rion : « Celui qui se trouve à hauteur du garage Choffray et de l’immeuble de John Mathen. »

Joseph Remacle indique que ce tronçon sera réalisé avec du raclage de routes.

Une réponse qui rassure François Rion qui n’en revient pas moins à la charge avec la question de l’asphaltage.

Élie Deblire s’en réfère à l’avis des techniciens qui conseillent la commune. 

Raymond Lemaire et Philippe Gérardy relèvent qu’il n’y a pas de disponibilité latérale permettant l’écoulement des eaux, une raison de plus pour privilégier l’asphaltage.

Une position que ne partage toujours pas François Rion qui ajoute : « Je ne suis pas du tout convaincu. Il y a plus qu’assez de place sur les côtés pour évacuer l’eau et il n’y a pas besoin d’asphalte, l’empierrement suffit. 

C’est sûr que lorsqu’on veut faire du vélo, il y a toujours un effort à faire. Une route asphaltée va créer un appel. Si on asphalte, il faudra une signalisation beaucoup plus importante ou une barrière à 35.000 euros comme celle du camping de Grand-Halleux ! Tout cela nous amène à 100 lieues de l’esprit de la promenade rurale. Il faut temporiser un peu. » 

Christophe Bleret rappelle qu’en Commission communale de l’aménagement du territoire et de la mobilité, un projet « villes cyclables » avait été défendu, projet refusé par la Région wallonne qui avait notamment reproché à la Commune un pré-Ravel non terminé.

Christophe Bleret : « La population est très demandeuse ! Quand on voit le nombre de personnes de Vielsalm qui vont chercher le Ravel à Gouvy, je souhaite qu’on privilégie les accès vers le nord, mais aussi vers le sud. » 

Élie Deblire : « On s’inscrit également dans une perspective touristique. On va y retrouver des gens qui ne font jamais du vélo, qui sont en vacances à Vielsalm et qui vont faire du vélo en famille. Il leur faut un parcours aménagé !

On mettra une signalisation adéquate réservant ce chemin aux voies douces et au charroi agricole. »

François Rion demande que le dossier soit présenté à la Commission Locale de Développement Rural. Il insiste sur l’effort à faire en matière de propreté notamment le long du plan d’eau et sur la nécessité de conserver un caractère rural.

Philippe Gérardy qui connaît bien les lieux rappelle à tout un chacun qu’une partie de ce chemin a déjà été asphaltée dans le passé.

Jean Briol a participé lorsqu’il était échevin des travaux à de nombreuses réunions pour faire avancer le dossier. Il rappelle qu’à Stavelot comme dans d’autres communes, des tronçons du Ravel sont asphaltés. Il se demande pourquoi la Commune de Vielsalm agirait autrement que les autres communes.

François Rion : « Notre vision idéale serait aussi de disposer de réseaux de voies lentes parallèles aux grand-routes extrêmement dangereuses, mais on en est loin. »

Catherine Désert en remet une couche : « Dans les autres communes, il y a des endroits du Ravel qui ne sont pas asphaltés. Si c’est trop beau, les gens vont y rouler trop vite ! Pourquoi ne pas laisser le chemin tel quel et voir si on reçoit des commentaires négatifs ? »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver les propositions du Collège sauf l’abstention de François Rion et Catherine Désert.

Autres points (adoptés à l’unanimité)

- Ordres du jour et plans stratégiques des intercommunales AIVE, BEP, Crematorium et IMIO.

-Contribution communale de 0,30 euro par habitant (avec indexation annuelle automatique) en faveur de l’ASBL Agence Immobilière Sociale Nord – Luxembourg à partir de 2014.

-Intervention de 1000 euros en faveur du peuple philippin.

- plusieurs cahiers spéciaux des charges pour l’aménagement de locaux de l’ancienne école de Grand-Halleux en vue d’y installer un service de coaccueil pour la petite enfance.

- Travaux dans les locaux sanitaires du camping communal de Grand-Halleux.

- Octroi de subventions aux associations et clubs (une décision qui complète celle qui a déjà été prise lors de la précédente réunion).

- Renouvellement d’un droit de superficie au profit du Royal Cercle Sportif de Vielsalm.

- Vente d’un terrain communal à Fraiture.

- Budgets et comptes de certaines fabriques d’église.

Jacques Gennen