Séance du Conseil communal du 30 septembre 2013 (première partie)

Voici la première partie de mon compte-rendu telle qu'elle a été publiée dans l'Annonce de Vielsalm.

Le Conseil communal de Vielsalm a notamment débattu de l’aide à apporter aux ASBL gestionnaires des salles de nos villages et de nouveaux projets de réhabilitation et de création d’une microzone d’activité économique sur le site de l’ancienne caserne des Chasseurs ardennais.

Réhabilitation du site SAR/BA50 « Caserne Ratz » - Achat d’un bâtiment à l’ASBL « Les Hautes Ardennes »

Il est loin déjà le jour où, bourgmestre depuis peu de temps, je signais avec les représentants d’Idelux et de l’ASBL Les Hautes Ardennes l’acte d’achat du site de l’ancienne caserne pour un montant de 575.000 euros après de difficiles négociations pour en réduire le prix (plus du double) négocié entre la Défense nationale et mon prédécesseur.

C’était le début d’une première réhabilitation du site et de son affectation à de multiples activités sportives, culturelles, sociales et économiques.

Mais il est nécessaire de franchir une étape supplémentaire et de saisir l’opportunité de bénéficier de certains programmes wallons d'aide à la réhabilitation de sites et à l'accueil de petites entreprises.

A la fin de ce compte-rendu: photo et description des bâtiments de l'ancienne caserne

Le bourgmestre Élie Deblire rappelle précisément que le site de l’ancienne caserne est concerné à la fois par un dossier SAR (site à réaménager) pour lequel un auteur de projet va être désigné et par un dossier de création d’une microzone d’activité économique en cours d’instruction. Deux dossiers pilotés par Idelux.

Outre l’ancienne chaufferie, le dossier SAR concerne notamment le bâtiment X (l’ancien cinéma) qui accueille actuellement les Archers de la Vallée des Macralles, le club de pétanque et un atelier de la société Les Lavandières du Bonalfa. Cette dernière occupe également le bâtiment situé en face de l’ancien cinéma qu’elle partage avec le Dojo.

Le dossier SAR permettra aussi la réfection de la toiture ainsi que le renouvellement des châssis de la partie du bâtiment occupé par les archers et le club de pétanque.

Quant au bâtiment V fort vétuste et appartenant à l’ASBL Les Hautes Ardennes, il doit être abattu.

Pour pouvoir être compris dans le dossier SAR, il doit appartenir à la Commune, raison pour laquelle le Conseil communal est appelé à se prononcer sur l’achat de ce bâtiment à l’ASBL Les Hautes Ardennes. Ce bâtiment abrite encore l’atelier poterie de l’ASBL les Hautes Ardennes qui va déménager dans le bâtiment W aux côtés du club de tennis de table Vilval.

Le bâtiment T (les anciens garages militaires) est également compris dans le dossier SAR (remplacement de la toiture et des portes du garage, placement d’un bardage côté parade-ground).

Ce bâtiment est occupé à l’heure actuelle par l’ASBL les Hautes Ardennes ainsi que par d’autres ASBL qui y entreposent du matériel et des chars. Il comporte une série de loges au premier étage qui accueillent également du matériel appartenant à diverses ASBL.

Autre bâtiment concerné par le dossier SAR,  le bâtiment U (l’ancien dépôt de carburant). Il doit être abattu mais comme il abrite aussi des chars appartenant à des certains comités ou ASBL, la Commune a fait la proposition de le maintenir.

Élie Deblire précise encore que dans le bâtiment B situé à l’entrée de la caserne, côté gauche, quatre logements sociaux y seront aménagés en 2014 dans le cadre du programme wallon de l’ancrage communal du logement, à l’initiative de la société d’habitations sociales de Bastogne.

Il conclut son exposé en indiquant que le comité d’acquisition d’immeubles du SPF Finances a estimé le coût du bâtiment V à 94.000 euros dont il faut déduire 7.850 euros correspondant à l’estimation d’une petite partie du bâtiment qui appartient déjà à la Commune.

La Commune peut bénéficier de 60 % de subsides pour cet achat, le solde étant financé via un emprunt déjà prévu au budget.

Sur question d’Antoine Becker et Jean Briol, Élie Deblire rappelle l’affectation actuelle du bâtiment des anciens garages militaires et indique que pour accéder aux locaux de l’étage occupé par diverses ASBL, un clark communal est mis à leur disposition. Il confirme que le parade-ground (l’actuelle place des Chasseurs ardennais) est déjà propriété communale.

Élie Deblire : « Lorsque la microzone d’activité économique sera mise en œuvre, le terrain actuellement occupé par le bâtiment V et une bonne partie du parade-ground seront transformés en lots cédés gratuitement à Idelux, laquelle les vendra aux petites entreprises désireuses de s’installer à cet endroit.

Les terrains seront donc vendus au profit de l’Intercommunale qui doit assumer notamment l’instruction, la mise en œuvre du dossier et toutes les démarches pour obtenir les subsides de la Région wallonne couvrant la réalisation d’importants travaux concernant notamment l’égouttage, l’éclairage et les voiries.

Des places de parking seront prévues en suffisance sur le pourtour du parade-ground. »

François Rion revient sur l’emprunt de près de 30.000 euros que doit faire la Commune pour acheter le bâtiment V : « La Commune récupérera-t-elle au moins ce qu’elle a déboursé ? »

Elie Deblire : « Non mais il faut voir l’intérêt que présente l’ensemble des travaux et aménagements. La mise en œuvre du SAR et la création d’une microzone d’activité économique constituent une opération très intéressante pour la Commune. Il n’y en aura plus beaucoup comme cela dans les années à venir !

Tout devrait être terminé pour le 30 juin 2014 car les financements sont assurés à la fois par la Région wallonne et des fonds européens. Au gouvernement wallon, on envisage la possibilité de reporter le tout d’un an.

Pour nous, la priorité, c’est le bâtiment T qui abritait les anciens garages militaires.

Si on doit abandonner quelque chose, ce sera la toiture du bâtiment X, l’ancien cinéma. »

Christophe Bleret interroge le bourgmestre sur le devenir d’une cabine électrique qui se trouve également dans le bâtiment qui doit être acheté à l’ASBL Les Hautes Ardennes et ajoute : « Je n’aime pas beaucoup cette apparence de confusion d’intérêts entre Idelux et la Commune ! »

Élie Deblire indique que cette cabine électrique sera installée, à proximité, sur un terrain communal, aux frais de la Commune sauf prise en charge dans le cadre du dossier de création de la microzone d’activité économique.

Il confirme que tous les terrains englobés dans le périmètre de la microzone seront cédés pour un euro symbolique à Idelux.

Et il ajoute : « Il n’y a pas de conflit d’intérêts. Tout est fait dans l’intérêt de la Commune ! »

Christophe Bleret n’est pas satisfait par ces explications : « On cède, on donne à Idelux et puis on verra… »

Élie Deblire : « Je ne partage pas ce raisonnement.  Idelux est une intercommunale gérée par des mandataires communaux et provinciaux préoccupés de l’intérêt public et de celui des communes ! »

Jacques Gennen : « Je reviens sur les propos de Christophe Bleret. Malgré les précautions qu’il prend, il laisse planer le doute sur une possible confusion d’intérêts. Agit-on en toute transparence ? Oui ! Sinon il faut déposer plainte au pénal.

Si on ne bénéficiait par de telles opérations, comment évoluerait ce site, comment pourrions-nous entretenir ces bâtiments et soutenir l’activité économique sur ce site ?

La Commune ne peut y arriver seule et dans les années qui viennent, sa capacité d’investissement sera toujours plus limitée. Le montage du SAR et de la microzone, c’est une occasion rêvée pour la Commune. Je n’y vois que du positif ! »

On en reste là et au vote, c’est l’unanimité pour acheter à l’ASBL Les Hautes Ardennes le bâtiment V.

Octroi d’un subside extraordinaire à l’ASBL « Comité des fêtes d’Ottré » et à l’ASBL « Entente Goronnaise » - Avenir des salles de nos villages

Le Conseil communal doit se prononcer sur l’octroi d’un subside extraordinaire de 4632 euros à l’ASBL « Comité des fêtes d’Ottré » en vue de lui permettre l’acquisition des matériaux nécessaires à des travaux de rénovation qu’elle assume elle-même.

Le Conseil doit également se prononcer sur l’octroi à l’ASBL « Entente Goronnaise » d’un subside de 1.568 euros qui doit aussi lui permettre de procéder à des travaux de rénovation à la salle du village.

François Rion interroge le bourgmestre sur le montant du subside communal pour le comité d’Ottré.

Élie Deblire : « la Commune paye l’entièreté du coût des matériaux dans la mesure où il s’agit d’un bâtiment qui lui appartient. Je précise que les travaux sont réalisés par le comité lui-même. »

Il indique encore qu’un dossier UREBA (programme wallon de subventions pour travaux économiseurs d’énergie) a été introduit auprès de la Région wallonne.

François Rion rappelle que des débats ont déjà eu lieu au sein du Conseil communal à propos des aides et subsides octroyés aux gestionnaires des différentes salles et il ajoute : « J’estime que certains aménagements doivent incomber aux gestionnaires des salles et que le mobilier ne devrait en tout cas pas être pris en charge par la Commune. Ces choix se représenteront en d’autres lieux et d’autres temps. »

Pour l’ASBL de Goronne, il s’agit d’appliquer purement et simplement le règlement communal qui prévoit un subside de 20 % des dépenses sous réserve d’un plafond à ne pas dépasser.

Françoise Caprasse relance la discussion sur l’aide aux gestionnaires des salles de village : « Je suis contente pour les habitants d’Ottré. Il s’agit d’un bâtiment communal et il est normal que la Commune intervienne.

Mais il y a des salles comme à Provedroux, Neuville et Goronne qui n’appartiennent pas à la Commune et qui se déglinguent. Les ASBL sont dans le rouge. Elles ont des problèmes de chauffage, de revêtements de sol, de payement du précompte immobilier…

Il y a d’un côté des salles qui sont propriétés communales et où les travaux sont financés entièrement et de l’autre, des ASBL qui ne reçoivent qu’un financement de 20 % du coût des travaux à réaliser dans la salle dont elles sont propriétaires.

Quand on a élaboré le plan de politique communale, j’avais demandé qu’on réfléchisse à une manière d’aider les gestionnaires de salles non communales. Sinon ces salles risquent de disparaître.

Les gestionnaires vont se décourager. C’est du tissu social qui risque également de disparaître. Perdre une salle, c’est comme perdre une école ! »

Élie Deblire : « Le Collège communal est ouvert aux démarches. Je n’ai pas enregistré de demandes de la part des gestionnaires de ces salles. Il y a aussi un problème dans la mesure où certaines ASBL n’introduisent pas de demandes de primes auprès de la Région wallonne alors qu’elles pourraient y avoir droit.

Je constate qu’à Goronne, les résultats de l’exercice sont à l’équilibre. J’estime qu’il faut une discussion franche. Il est vrai qu’à Provedroux, tous les partis ont été interpellés pendant la campagne. »

Françoise Caprasse : « N’est-ce pas l’occasion d’inviter les gestionnaires des salles à discuter ? Ce sont des bénévoles et certains dossiers sont complexes. L’ADL pourrait les aider.

Ne pourrait-on pas être plus proactifs et créer une petite commission au niveau du Conseil communal qui pourrait les aider à monter leurs dossiers?
Je demande que le Collège prenne une initiative. »

Élie Deblire : « En ce qui concerne par exemple la salle de Neuville, il y a eu un débat. On a accordé à l’ASBL une aide de trésorerie. On octroie également des aides ponctuelles à Neuville ou ailleurs. Il y a des salles où il n’y a pas de problèmes. C’est le cas à Bèche, Petit-Thier et Burtonville. »

François Rion : « Dans tous les villages, on remarque quand même que les situations évoluent par vagues. À Neuville par exemple, les jeunes se sont à nouveau investis et ont organisé une fête de village extraordinaire.

Nous devons débattre du type d’aides à apporter aux ASBL gestionnaires des salles.»

Anne-Catherine Masson confirme : « Effectivement, il y a à Neuville un comité de jeunes qui se reforme et c’est très bien pour le village ! »

Françoise Caprasse : « Qui garantira les emprunts que les ASBL devront faire ? »

Elie Deblire : « La Commune peut le faire… »

Antoine Becker : « Il faudrait au moins que des demandes écrites soient adressées au Collège. Chaque fois qu’on a demandé une aide, un conseil pour la salle de Neuville, le Collège a répondu favorablement ! »

Françoise Caprasse : « Je reprendrai contact avec les gestionnaires concernés. »

François Rion : « Kadriculture veille à ce que des activités soient organisées dans les salles de village et à ne pas tout concentrer dans le centre des communes. Il faut continuer ainsi. »

Et, s’adressant plus particulièrement à Stéphanie Heyden, François Rion souligne combien le récent concert de jeunes musiciens classiques à la chapelle de Burtonville était une belle initiative de Kadriculture.

Au vote, c’est l’unanimité pour octroyer les subsides extraordinaires aux ASBL d’Ottré et Goronne.

(Salle de Petit-Thier, rassemblement des promeneurs de la balade du jeudi pendant l'été)

J. Gennen

 

(Voici une photo aérienne du site de l'ancienne caserne des Chasseurs ardennais prise par Julien Janray. Les lettres posées sur les bâtiments permettent d'identifier leur destination et leurs occupants.)

Description des bâtiments sur le site de l’ancienne caserne des chasseurs ardennais

Bâtiment A : atelier de dessin de l’ASBL Rencontres, local de la Fraternelle des Chasseurs ardennais, musée Jacques de Dixmude, local pour l’ASBL Les Hautes Ardennes.
Bâtiment B : local de rangement pour l’ASBL Salm sur Glace (des logements sociaux vont y être aménagés).
Bâtiment A1 et A2 : locaux de la Croix-Rouge.
Bâtiment C: logements de transit et d'insertion.
Bâtiment X (ancien cinéma militaire) : atelier de la SC Les Lavandières du Bonalfa, locaux des Archers du Val de Salm et du club de pétanque.
Bâtiment D : Dojo et ateliers de la SC Les Lavandières du Bonalfa.
Bâtiment D1, D2 et D3 : halls appartenant à Idelux et loués par l’ASBL Les Hautes Ardennes pour l’ETA.
Bâtiment L : ateliers de menuiserie, boiserie et conditionnement de l’ETA de l’ASBL Les Hautes Ardennes.
Bâtiments E, F, G et H : locaux de l’administration et du centre de jour de l’ASBL Les Hautes Ardennes ; locaux du Centre d’Expression et de Créativité La Hesse ; locaux de l’ASBL la S Grand Atelier ; restaurant social de la SC La Table des Hautes Ardennes.
Bâtiment H2 : nouveau hall industriel de l’ETA de l’ASBL Les Hautes Ardennes.
Bâtiment V : bâtiment qui sera démoli dans le cadre de l’aménagement de la microzone d’activité économique.
Bâtiment W : club de tennis de table Vilval et atelier de poterie de l’ASBL Les Hautes Ardennes.
Bâtiment K : stand de tir.
Bâtiment U : ancien dépôt de carburant.
Bâtiments M et N : société Herbalgem.
Bâtiments O et P : ASBL Les Hautes Ardennes.