Conseil communal du 4 décembre 2017 (1re partie)

Voici le compte-rendu de cette séance, tel qu'il a été publié dans notre hbdomadaire salmien L'Annonce de Vielsalm.

Novembre et décembre sont les mois au cours desquels les budgets sont généralement adoptés. Il en ainsi notamment pour certaines intercommunales dont fait partie la Commune. 

L’ordre du jour de leur assemblée générale comporte des points sur lesquels doit se prononcer le conseil communal et parmi lesquels figurent leur budget pour l’année 2018 et l’évaluation de leur plan stratégique pour 2017. C’est aussi l’occasion de débattre de dossiers salmiens. 

Budget 2018 de Vivalia. MRS La Bouvière. Aide médicale urgente

Un axe essentiel de la politique de Vivalia est évidemment le plan Vivalia 2025 qui porte notamment sur la restructuration du paysage hospitalier luxembourgeois et le maintien de deux hôpitaux aigus dans la Province, un nouveau (« centre-sud ») à Habay et le développement de l’hôpital de Marche.

Le conseil d’administration s’est prononcé sur l’achat des terrains pour le nouvel hôpital à ériger à Habay et un auteur de projet a été désigné. Un appel à projets doit être lancé par le gouvernement wallon auquel l’Intercommunale répondra en vue d’obtenir les financements nécessaires.

C’est ce que rappelle le bourgmestre Élie Deblire qui souligne également que, malgré des mesures du gouvernement fédéral qui ont des conséquences négatives pour le budget de l’Intercommunale, ce dernier est encore en léger boni pour 2018.

Le bourgmestre : « Il y a un gros débat sur le financement de l’aide médicale urgente, un secteur qui présente un déficit de 2.100.000 euros. La direction de Vivalia juge que la Province et les communes associées au sein de l’Intercommunale devraient augmenter leur intervention dans le financement de l’aide médicale urgente à concurrence de 450.000 euros pour 2018 et 600.000 euros par an à partir de 2019.

La Province qui doit prendre en charge 53 % des déficits ne s’est pas encore prononcée. Il est vrai que de son côté elle subit également une diminution de ses recettes en provenance du Fonds des provinces. »

Il relève également que le déficit de la maison de repos et de soins La Bouvière est évalué à 250.000 euros pour 2018.


(l'Hélico du CMH de Bra-sur-Lienne devant la MRS La Bouvière. Photo CMH)

Du nouveau pour le bâtiment de l’ex-MRS St-Gengoux et pour la polyclinique

Elie Deblire informe es conseillers de la signature prochaine de l’acte d’achat par l’ASBL les Hautes Ardennes du bâtiment de l’ancienne maison de repos et de soins Saint-Gengoux en vue d’y accueillir une partie des résidents du Foyer La Hesse.

Une convention d’occupation de la polyclinique devra être conclue avec Vivalia en attendant la construction d’une nouvelle polyclinique à côté de la MRS La Bouvière pour pérenniser et améliorer encore le service à la population. Cette nouvelle polyclinique est prévue dans les plans d’investissement, mais aucun délai de construction n’est fixé tant qu’à présent.

Le bourgmestre conclut son intervention en rappelant que dans le plan Vivalia 2025, il est prévu que Vielsalm dispose d’une équipe d’intervention d’urgence appelée PIT.

(NDLR : PIT pour Paramedical Intervention Team, une équipe composée au minimum d‘un secouriste-ambulancier et d’un infirmier disposant du titre particulier en soins intensifs et aide médicale urgente. C’est un vecteur intermédiaire dans la chaîne des secours en milieu extrahospitalier. Situé entre l’ambulance et le SMUR, il a pour but d’élargir l’offre de transport médicalisé.)

Sur question de François Rion, le bourgmestre précise qu’en cas de construction d’une nouvelle polyclinique, la création d’une maison médicale pourrait être envisagée en fonction des besoins.

L’avenir du bâtiment des Finances

François Rion interroge encore le bourgmestre sur l’avenir du bâtiment des Finances et sur les candidats acquéreurs.

Pierre Bodson confirme le départ définitif des agents des Finances encore présents dans le bâtiment pour le 19 avril 2018.

Élie Deblire : « Le collège est toujours intéressé par l’achat d’une partie du bâtiment des Finances pour y accueillir notamment les services du CPAS. En 2019, la nouvelle majorité aura la capacité de financer un tel investissement. Pour le surplus, je ne me sens pas autorisé à vous en dire davantage sur d’éventuels acquéreurs. »

Jacques Gennen : « Je comprends bien la discrétion du bourgmestre. Autant vous dire que la Mutualité Socialiste du Luxembourg est intéressée par l’achat d’une partie du bâtiment des Finances. Il faut savoir qu’elle devra quitter un jour le bâtiment qu’elle occupe avenue de la Salm. Il n’est plus adapté à l’accueil de certains services et les personnes à mobilité réduite n’ont pas accès au premier étage. 

La Mutualité Socialiste du Luxembourg a donc marqué son intérêt pour l’achat d’une partie du bâtiment des Finances, soit la partie de gauche quand on regarde le bâtiment, ce qui correspond plus ou moins à un tiers du bâtiment. Des contacts sont en cours, en concertation avec le bourgmestre.

Pour ce qui est de la problématique de l’aide médicale urgente, je voudrais insister une fois encore sur la nécessité pour Vivalia et la Province d’associer à leurs réflexions le CMH de Bra-sur-Lienne qui joue un rôle essentiel dans ce domaine avec plus de 30 % d’interventions dans notre province. 

La députée provinciale Nathalie Heyard en est bien consciente et doit d’ailleurs rencontrer ces jours-ci la direction du CMH. Pour ce qui est de la MRS La Bouvière, nous faisons partie, Élie Deblire, Philippe Gérardy et moi-même du comité d’accompagnement qui se réunit régulièrement pour faire le point sur la gestion de la MRS, avec le souci de ne pas voir la qualité des soins et des conditions de travail soumise à des critères de pure rentabilité ou d'équilibre budgétaire. »

François Rion revient encore à la charge avec les repas de midi à la MRS La Bouvière,  repas qui sont cuisinés à Bertrix et amenés par camion à Vielsalm. Pour lui, ces repas souffrent d’un tel transport et leur qualité y gagnerait s’ils étaient préparés sur place.

Élie Deblire : « Au niveau du comité de concertation que Monsieur Gennen préside, nous avons mis cette question sur la table pour envisager que les repas soient préparés à Vielsalm. Il ne faut pas croire que les repas sont mal conditionnés. 

C’est vrai qu’il y a eu des critiques au début, mais la situation s’est nettement améliorée. Nous avons demandé une étude de faisabilité pour qu’ils soient préparés à Vielsalm. On a les locaux et le matériel est déjà là. Ce serait évidemment une excellente solution. »

Philippe Gérardy : « Et il n’est pas impossible que cette formule soit plus économique ! »

François Rion : « Tenez-nous au courant ! »

On en reste là et, au vote, c’est l’unanimité pour approuver les points portés à l’ordre du jour de l’assemblée générale du 12 décembre 2017 de Vivalia.

(Quelques agents des Finances occupent encore leur bâtiment jusqu'en avril 2018. On y sera vite et la Régie des Bâtiments n'est pas pressée de lancer la procédure de vente alors qu'il faut des mois pour que les acheteurs potentiels finalisent les actes préparatoires et les décisions de vente... Y aurait-il trop d'argent dans les caisses de l'Etat fédéral?)

Assemblées générales d’Idelux, Idelux Finances et Idelux-Projets publics. Projets salmiens

Il est bien difficile pour le bourgmestre, également président d’Idelux, d’être bref lorsqu’il s’agit d’évoquer les actions de ces trois intercommunales. Il le reconnaît lui-même…

Il évoque la création ou l’extension de zones d’activité économique en plusieurs endroits de la Province de même que la construction de nouveaux halls relais. Il souligne également l’investissement d’Idelux dans l’accompagnement et l’implantation d’entreprises de même que la volonté de l’Intercommunale d’être plus présente au niveau européen et plus active encore dans les réponses à apporter aux appels à projets européens. 

Il rappelle que l’Intercommunale veut également répondre à une demande de la Province pour aider des communes qui veulent développer du logement social et pour aider les petits hôtels qui ont des difficultés à se mettre en ordre avec les réglementations. 

Élie Deblire ajoute qu’Idelux espère pouvoir disposer un jour d’un droit de tirage au niveau de la Wallonie en vue d’aider financièrement les petits et moyens hôtels à se mettre aux normes.

En ce qui concerne Idelux-Projets publics, il souligne que beaucoup de communes, dont Vielsalm, ont introduit des dossiers portant sur des sites à réaménager de même que des dossiers d’infrastructures sportives. Autant de preuves d’un réel dynamisme dans la Province, souligne-t-il.

D’autres projets concernent plus particulièrement la Commune de Vielsalm comme la réalisation d’une commune « Smart Cities » (dans le but de favoriser l'interconnectivité via le smartphone notamment entre les citoyens, les touristes, les commerces et entreprises, l'actualité et les services communaux), les projets de mobilité douce, le tourisme de mémoire, le bistrot du terroir à créer dans l’ex-maison Payon, etc.

François Rion : « Ecolo n’est pas encore convaincu par Idelux et son action. Les bonnes intentions y sont, mais en attendant, pour nous, Idelux reste une société de développement économique qui est une marchande d’espaces. Cela pouvait se faire il y a 15 ou 20 ans, mais la population, à Erezée ou ailleurs, commence à se lasser. 

Idelux est une entreprise immobilière publique qui nous gêne beaucoup et cela vaut aussi pour Idelux Finances. 

En ce qui concerne Idelux-Projets publics, Monsieur le bourgmestre ou Monsieur le président d’Idelux, des études seraient en cours pour définir un tarif horaire beaucoup moins élevé que le tarif actuel pour les services d’accompagnement de projets ou de montage de dossiers rendus aux communes. 

Je m’étais déjà étonné lors d’une précédente séance du conseil que l’on fasse même appel à Idelux-Projets publics pour un cahier des charges relatif à la pose d’un bardage sur un bâtiment de l’ancienne caserne. »

Élie Deblire : « Un certain nombre de mandataires communaux ne sont pas heureux des tarifs pratiqués par Idelux-Projets publics. Il n’y a en tout cas aucun reproche à faire à l’Intercommunale en ce qui concerne son expertise dans différents métiers. Son personnel se trouve au même endroit et les différents experts se parlent.

Il faut aussi une meilleure collaboration avec la Province pour partager certains services, de telle sorte que les communes contribuent moins à leur financement. »

François Rion : « Qu’il y ait une expertise, OK ! Mais a-t-on toujours besoin d’y avoir recours ? »

Élie Deblire : « Arlon, Marche et Bastogne utilisent régulièrement les services de l’Intercommunale. Il faut des ressources humaines pour répondre rapidement à des appels à projets. C’est une solution de facilité et de rapidité. »

François Rion : « D’accord, mais alors à des tarifs plus raisonnables ! »

Élie Deblire : « Il y a de lourds frais de structure… »

Jacques Gennen : « Mais alors, il faudrait peut-être aussi examiner ce que représentent réellement ces frais de structure et comment ils sont répartis entre les différentes intercommunales. »

Cette dernière intervention clôt le débat et, au vote, sur l’approbation de l’ordre du jour d’Idelux et Idelux-Finances, c’est non pour François Rion et Catherine Désert et oui pour les autres conseillers ; sur l’ordre du jour d’Idelux-Projets publics, c’est l’unanimité pour l’approuver.

Assemblée générale de l’Intercommunale AIVE. Égouttage et station d’épuration à Vielsalm

Comme on le sait, l’AIVE est active dans le tri, le traitement et le recyclage des déchets de même que dans les politiques d’épuration et d’égouttage. Le secteur Valorisation et Propreté qui s’occupe de la problématique des déchets a déjà fait l’objet d’un débat lors de la dernière séance du conseil communal.

Le bourgmestre : « Il y a pour l’instant une discussion stratégique sur l’avenir de l’Intercommunale. Faut-il garder le secteur valorisation et propreté avec son comité et des décisions à deux étages puisqu’il y a aussi le conseil d’administration compétent pour toute l’Intercommunale ? Le débat est en cours.

En ce qui concerne notre station d’épuration à Grand-Halleux, elle est toujours reprise dans le programme de la Société Publique de Gestion de l’Eau, mais le territoire qu’elle doit desservir compte trop peu d’équivalents habitants selon la SPGE.

L’AIVE doit se lancer davantage dans la problématique de l’égouttage. Il  faudra investir dans des travaux d’entretien et d’extension des réseaux. 

Il y a toujours des difficultés pour ceux qui construisent en zone d’épuration collective lorsqu’il n’y a pas d’égouttage. Ils doivent investir dans une station d’épuration sans avoir la prime wallonne puisqu’ils se trouvent en zone d’épuration collective. Mais si on étend chez nous le réseau d’égouttage, encore faut-il qu’on puisse disposer d’une station d’épuration ! »

François Rion : « C’est vrai que la Région wallonne a un peu abandonné les stations d’épuration. Pour ce qui concerne les déchets, on se défend bien dans notre province. Mais l’AIVE doit favoriser davantage le traitement des déchets à domicile, le compostage notamment.

Mais si l’Intercommunale ne le fait pas assez, c’est parce qu’elle a peur que la station de traitement de déchets organiques de Tenneville soit sous-alimentée ! »

Élie Deblire : « Infrabel, le BEP namurois et d’autres viennent déposer leurs déchets organiques à Tenneville. Ça tourne et ce n’est pas plus de compostage à domicile ou dans les communes qui va changer les choses et diminuer le travail à Tenneville. »

François Rion : « Il y a quand même cette crainte de voir une unité de traitement comme celle de Tenneville se développer du côté de Namur et de Liège ! »

Élie Deblire : « Il y a effectivement une telle crainte… »

François Rion relance également l’idée d’un compostage communal qui pourrait notamment traiter les feuilles d’automne, une suggestion qu’il avait déjà faite.

Élie Deblire reconnaît que c’est une bonne idée tandis que Thibault Willem indique qu’une zone a été réservée près des ateliers communaux pour y créer une serre qui serait alimentée par un site de compostage à proximité.

C’est l’unanimité pour approuver l’ordre du jour de l’Intercommunale AIVE.

Jacques Gennen