Conseil communal du 26 février 2019 (suite)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

La première partie de notre compte rendu publié dans l'Annonce de Vielsalm était consacrée à la présentation de la déclaration de politique communale et au débat qui s'en est suivi. Cette première partie est également publiée sur salm.be.

Voici la suite...

Plan Général d’Urgence et d’Intervention

Ce plan est présenté par Anne Colson, membre du personnel communal, qui a réalisé, en collaboration avec des représentants de la police, des pompiers, de la protection civile, du Collège communal et de plusieurs services communaux, un beau travail qu’elle commente de manière minutieuse.

Ce plan, déclenché quand « un événement est susceptible d’entraîner des conséquences dommageables pour la vie sociale », articule cinq disciplines pour apporter des réponses rapides et adéquates : les pompiers, les secours médicaux, sanitaires et psychosociaux, la police locale et fédérale, l’appui logistique et la communication à la population.

Anne Colson pointe le relevé de 95 bâtiments présents sur le sol communal. L’objectif ? Décrire les éventuelles sources de risque. Cette liste sera affinée à l’avenir. 

Trois risques majeurs (les plus importants) ont également été identifiés et une analyse globale a permis d’établir les vingt priorités les plus urgentes à régler, actions concrètes à l’appui. 

Dans ce PGUI sont également mentionnés les coordonnées des personnes ressources, les points de première destination, le centre de crise communal, les centres d’accueil et d’information, etc. 

Au fil de la présentation, un outil à destination de l’ensemble des citoyens est mis en exergue. Il s’agit de « BE-Alert », un portail internet pour l’alerte et l’information de la population par SMS, appel téléphonique et email. Nous vous invitons vivement à vous y inscrire via le lien en fin de compte rendu.

Le bourgmestre Élie Deblire remercie Anne Colson et souligne la qualité du travail accompli. Il poursuit : « Il faut rappeler que lors des inondations que nous avons connues en juin dernier, des dates que l’on n’oublie pas, le Plan Général d’Urgence et d’Intervention n’était pas encore voté. 

À l’époque, j’ai reçu de nombreux coups de téléphone. J’ai donc pris contact avec les personnes compétentes. Tout s’est mis naturellement en route dès que le plan a été déclenché. Une aide sociale a soutenu la population sinistrée, notre police locale a dévié les routes et géré le trafic, nous avons reçu l’appui logistique de la protection civile de Libramont et nos agents communaux ont été performants et bien à leur place. Il est donc possible de gérer ces situations efficacement quand on est bien préparé. »

Anne Wanet intervient : « Si le bourgmestre n’est pas disponible, qui peut lancer le plan ? »

Le bourgmestre indique que le premier échevin prend alors le relais.

De son côté, François Rion demande un complément d’information quant à l’identification des trois risques les plus importants.

Anne Colson indique qu'il s’agit de CIBB, de Spanolux et du CPAS de Provedroux. Concernant Provedroux, pas de gros problèmes relevés mais beaucoup d'éléments, notamment électriques, qui ne sont plus en ordre.

Elle précise également que la société IBV se trouve plus loin dans le classement car un plan interne d'urgence a été établi. Ledit classement évolue donc en fonction des actions engagées dans chaque entreprise en matière de sécurité.

François Rion poursuit : « Le conseil communal doit-il valider chaque année ce plan général d'urgence ? »

Élie Deblire confirme que ce n’est pas le cas. Il fera l’objet des actualisations nécessaires et de possibles exercices. 

Stéphanie Heyden clôt les débats sur ce thème en remerciant à son tour Anne Colson et en espérant que l’on n’ait jamais à déclencher ce plan.

Au vote, c’est l’unanimité pour adopter le PGUI, le « Plan Général d’Urgence et d’Intervention. »

(Anne Colson présente le PGUI)

Aménagements de sécurité routière

Le premier échevin Thibault Willem présente divers règlements complémentaires sur la police de la circulation routière portant essentiellement sur des aménagements ou la modification d’aménagements destinés à réduire la vitesse et à protéger les piétons à Rencheux, Provedroux, Hébronval, ZAE (zoning) de Burtonville et Grand-Halleux.

Un premier dispositif sera installé à Rencheux, rue du Vivier. C’est un nouveau système, basé sur des bandes striées, qui sera positionné au même endroit que le précédent. La priorité de passage sera conférée aux conducteurs circulant vers le village de Rencheux.

Un second dispositif sera installé à Provedroux, à la demande d’un riverain et selon le même principe. 

À Hébronval, il s’agit de remplacer les doubles chicanes par des bacs à fleurs en béton.

Rue Eysden-Mines, à Grand-Halleux, une priorité de passage pour celui qui descend sera instaurée au niveau de la chicane existante. 

Enfin, la sécurisation de la traversée des piétons rue de la Forêt est mise sur les rails. Le stationnement sera interdit sur 20 mètres au-delà de l’entrée piétonne du parking de la société IBV.

François Rion questionne l’échevin des Travaux sur l’estimation des coûts d’une chicane. 

Thibault Willem : « Je n’ai pas les chiffres exacts en tête, mais il faut compter environ 2000 euros. L’installation est faite par nos soins. C’est une mise en œuvre particulière, mais que nous maîtrisons. »

Le conseil adopte à l’unanimité les règlements complémentaires proposés.

Station de potabilisation d’eau et déplacement d’un chemin vicinal

La SWDE a introduit une demande de permis unique pour la construction et l’exploitation d’une station de potabilisation d’eau dans la forêt domaniale du Grand Bois. 

Le déplacement d’un tronçon du chemin vicinal n°48 s’avère nécessaire pour permettre la construction des installations à l’endroit retenu.

C’est l’unanimité pour approuver le déclassement du tronçon concerné et sa cession à la SWDE qui cède pour sa part à la Commune le terrain permettant de rétablir un nouveau tronçon pour ce chemin vicinal.

Thibault Willem précise encore que les frais seront à la charge de la SWDE. 

À François Rion qui s’interroge sur l’avancée du projet de ladite station, la Directrice générale Anne-Catherine Paquay répond que la demande de permis unique est examinée par le service Environnement. 

Le bourgmestre précise que le dossier sera traité par le Collège, mais qu’il reste toutefois consultable par le conseil communal.

Une voie douce entre Vielsalm et Grand-Halleux  

La création d’une voie douce entre Vielsalm et Grand-Halleux est présentée par Anne-Catherine Masson, échevine du tourisme, qui en dresse les grandes lignes : « Cette voie permettra de relier Vielsalm à Trois-Ponts. Un itinéraire a été retenu. Il longera le plan d’eau, puis la voie de chemin de fer déclassée. Une barrière de sécurité sera installée.

Ce parcours assurera une liaison agréable et pittoresque, plus sécurisée que la nationale. Il permettra aussi de mettre en évidence des points clés de notre Commune, comme certains commerces, la Maison du Tourisme, le futur point vélo à la gare de Vielsalm ou encore les infrastructures sportives du camping de Grand-Halleux.

Vielsalm dispose déjà d’un pré-RAVeL vers Saint-Vith. La nouvelle liaison vers Grand-Halleux permettra donc d’établir une boucle complète. Elle développera aussi l’attractivité touristique et permettra des déplacements alternatifs pour les Salmiens. »

Thibault Willem rappelle quelques aspects techniques : « Parmi les points chauds, il y a le coût de la barrière et de la rampe. Le projet introduit par la Commune a été retenu par le Ministre Di Antonio et une subvention de maximum 100.000 euros pourrait être accordée. Il s’agit maintenant de solliciter un subside complémentaire auprès du Commissariat Général au Tourisme. »

Françoise Caprasse demande s’il y a un espoir d’obtenir un subside à hauteur de la moitié du budget (estimé à 507.292,50 euros TVAC pour la liaison entre Vielsalm et Grand-Halleux). Thibault Willem espère parvenir à 345 000 euros. Le reste serait alors financé sur fonds propres. 

À la demande de François Rion, une explication est apportée sur la rampe. « Dans un virage, explique Thibault Willem, il faut surplomber la roche sur deux cents mètres. »

Catherine Désert questionne sur le caractère végétal de la barrière de sécurisation.

L’échevin des Travaux rappelle qu’il faut suivre les normes Infrabel, puisque cette voie douce demeura également une voie de service. On ne peut dès lors pas faire ce que l’on veut. La barrière installée sera conforme à celles déjà placées par Infrabel jusqu’alors. 

Par la suite, la liaison sera poursuivie vers Trois-Ponts. Le projet global est d’ailleurs étudié en concertation avec l’ASBL Les Amis du Rail, l’Agence de développement local et la commune de Trois-Ponts.

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le projet de réalisation de cette liaison douce entre Vielsalm et Grand-Halleux et solliciter un subside auprès du Commissariat au Tourisme.

(Entre Vielsalm et Grand-Halleux, une belle vallée !)

Rapport de l’écopasseuse

L’échevin Marc Jeusette rappelle les missions principales de l’écopasseuse dont le conseil prend acte du rapport intermédiaire : 

- une mission énergie qui permet, notamment, d’aider le citoyen à mieux isoler son logement, de l’informer des différentes primes et de l’aider dans ses démarches. Il y a, d’une part, l’information individuelle et, d’autre part, l’information collective via le bulletin communal ;

- une mission logement : fournir les contacts pour obtenir un logement social ou un logement de transit, aider un propriétaire à mettre un logement en location via une agence immobilière sociale sans qu’il doive s’occuper de la gestion, fournir un modèle type de bail, etc.

L’échevin souligne par ailleurs le beau succès de la journée durable organisée dans la Commune. Environ 150 visiteurs y ont contribué.

Renouvellement de la CCATM

La composition de la CCATM, la commission consultative communale d’aménagement du territoire et de la mobilité doit être renouvelée. C’est une assemblée de citoyens qui, à l’échelon communal, émet des avis sur des dossiers relevant de ces matières et les communique à l’autorité compétente. 

Les modifications apportées à l’initiative du Gouvernement wallon aux règles fixant la composition de la CCATM ont finalement pour conséquence une diminution du nombre de participants à la commission. 

François Rion s’étonne de la position du Gouvernement wallon qui dit vouloir augmenter la participation citoyenne tout en limitant le nombre de participants. Il s’avère néanmoins qu’un membre effectif peut disposer de plusieurs suppléants. 

« Il faut que cela ait du sens, précise toutefois le bourgmestre. Il faut des candidatures intéressées. La qualité de suppléant n'est pas toujours claire dans la tête de tout le monde. »

Au vote, c’est l’unanimité pour décider de renouveler intégralement la CCATM et charger le collège de lancer un appel public. 

Renouvellement de la CLDR

La composition de la CLDR, la commission locale de développement rural, qui est fort impliquée, comme on le sait, dans l’opération de développement rural et le choix de divers projets déjà réalisés (comme la Maison du Parc) ou à réaliser (comme l’aménagement de la traversée de Grand-Halleux) doit aussi être renouvelée.

C’est l’unanimité pour décider de procéder au renouvellement intégral de la commission et charger le Collège de lancer un appel public aux candidatures.

Vente de produits locaux et ancienne boucherie Léonard

André Boulangé : « Je reviens sur le dossier de l’ancienne boucherie Léonard, située rue Général Jacques,  qui appartient à l’ASBL Les Hautes Ardennes. Il est question qu’une société coopérative occupe le rez-de-chaussée qui deviendrait une sorte de dépôt de produits locaux avec des ventes en ligne. Mais les producteurs ne sont pas tous enchantés. Ce bâtiment n’offre qu’une petite vitrine peu visible. Il y a aussi des difficultés de stationnement et le manque d’accessibilité, notamment aux heures de pointe.

Pour développer un commerce local, il faut rassembler les différents acteurs, leur offrir une surface afin qu’ils exposent leurs produits et aient un contact direct avec le consommateur. Rue du Vieux Marché, il y a justement le site de l’ancien magasin Créanet qui est libre d’occupation. Une vitrine de 26 mètres, une surface de 2000 m2, une accessibilité via le nouveau parking à l’arrière du bâtiment qui peut contenir environ 50 véhicules, c’est l’endroit idéal.

Réunir tous les producteurs locaux pourrait développer un vrai commerce. L’exemple donné par Herve l’a démontré. De plus, cette rue, qui porte bien son nom, est la rue la plus fréquentée de Vielsalm. Il faut redynamiser le centre de Vielsalm. »

Le bourgmestre : « Un projet est en cours. Plusieurs réunions ont regroupé des producteurs de Lierneux, Vielsalm et Trois-Ponts. Nous avons déjà 5 ou 6 producteurs bien en phase avec ce projet et l’idée d’une société coopérative.

Nous attendons la réponse à un appel à projets, mais le train est en route. Nous n’avons pas remarqué une réticence particulière des producteurs et, contrairement à ce que vous rapportez, il n’est pas question de ventes en ligne, mais bien de ventes directes. Concernant le bâtiment rue du Vieux Marché, il est clair que nos producteurs ne couvriraient pas une telle superficie. Je vous confirme toutefois qu’un promoteur privé a marqué son intérêt. » 

André Boulangé : « Il faut un vrai magasin pour les attirer. »

Le bourgmestre : « Les producteurs autour de la table sont favorables au projet actuel. Il suit son chemin. S’il n’aboutit pas, on pourra en reparler. »

Philippe Herman intervient à son tour : « Il est clair qu’il faut occuper ce bâtiment rue du Vieux Marché. »

François Rion ajoute son grain de sel : « Les producteurs locaux ne sont peut-être pas nombreux, mais il faut leur insuffler plus d’ambition, sans pour autant les attirer dans un traquenard. Cela leur permettra de jouer un vrai rôle économique. Les produits locaux doivent entrer dans l’économie de plain-pied. »

André Boulangé reprend la parole : « La rue Général Jacques est peu fréquentée et la vitrine est peu visible. Il est clair que la visibilité est bien meilleure rue du Vieux Marché. Les subsides obtenus dans le cadre de ce projet peuvent être déplacés. Et puis, il ne faut pas toujours voir l’ASBL Les Hautes Ardennes partout. »

Le bourgmestre : « Le projet est réfléchi. La rue du Vieux Marché peut encore être redynamisée. »

Philippe Gerardy : « S’il y a un intérêt pour les produits locaux, peu importe la rue dans laquelle on pourra se les procurer. » 

Un dernier avis qui est énergiquement contesté par André Boulangé !

On en reste là sur ce sujet.

Carrière à Regné

André Boulangé évoque ensuite la carrière qui, sur les hauteurs de Regné, n’est pas correctement sécurisée. 

Le bourgmestre informe que la sécurisation a été réalisée. 

André Boulangé le contredit, photos à l’appui. Les clichés révèlent une sécurisation précaire. 

Le bourgmestre précise qu’un courrier sera adressé au propriétaire. 

Logements sociaux dans l’ancienne gare de Vielsalm

Dans le cadre du programme communal d’actions en matière de logement 2014-2016, deux appartements sociaux ont notamment été réalisés dans l’ancienne gare, lesquels doivent être gérés par une société de logement public, comme l’indique le bourgmestre, faute de quoi les subsides alloués devront être remboursés.  

Pour rappel, l’aménagement de ces deux logements a été possible grâce à la convention d’emphytéose conclue entre la commune de Vielsalm et la SNCB mais aussi grâce à l’aide financière de la Région wallonne.

Pour Françoise Caprasse, si une demande pour des logements de réinsertion avait été faite dans le cadre de l’ancrage communal, le CPAS aurait pu demander à gérer ces deux logements. La Directrice générale confirme que ce n’est pas le cas.

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver la convention de gestion entre la commune de Vielsalm et la Société de logements publics de la Haute Ardenne.

Autres décisions

- Adoption du cahier spécial des charges de la vente de bois de printemps qui aura lieu le 25 mars 2019 à 13 h 30 (Auberge du Carrefour, Baraque de Fraiture).

- Modification des règles de fonctionnement et renouvellement du conseil consultatif des aînés (un appel à candidatures sera lancé dans le Salminfo).

- La candidature de Raymond Philippart est proposée pour le conseil provincial consultatif des aînés de la Province de Luxembourg.

- Modifications budgétaires ordinaires et extraordinaires du budget communal (approuvées par la majorité et le groupe Comm’Vous, abstention du groupe Écolo).

- Approbation du cahier des charges et du lancement du marché public par procédure ouverte pour l’aménagement de voiries agricoles à Commanster (chemin n°2) et à Regné (chemin n°26). Montant des travaux estimé à 196.973 euros TVAC. Une subvention sera demandée au SP Wallonie.

- Adhésion à la centrale de marchés publics de la Province de Luxembourg pour la fourniture de papier et d’enveloppes pour les services administratifs et lancement d’un marché public pour la fourniture de panneaux de signalisation et de matériel divers).

- Diverses déclarations d’apparentement (Société de logement public de la Haute Ardenne, Maison de l’urbanisme Famenne-Ardenne) et désignation de représentants communaux dans divers organismes et ASBL.

- Budget 2019 de la Fabrique d’église de Bihain.

- Octroi d’une subvention aux écoles non communales pour le paiement de factures de transport scolaire entre l’établissement et la piscine communale.

(http://be-alert.be/fr/inscrivez-vous)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen