CONSEIL COMMUNAL DU 23 JUIN 2011

(3 juin 2011: des représentants du Collège et du Conseil communal avec, à l'avant-plan, les lauréats du mérite sportif 2011 (qui sont le club de Volley Athéna, La Salmiotte et sur le plan individuel, Alison Georis, Bastien Grommerch, Benjamin Devignon et Romain Pondant)

Comme souvent, mon compte-rendu sera publié en deux parties. La première partie qui figure ci-après, vous permettra de vous plonger dans des débats intéressants à propos de la vie communale et elle relatera également les propos élogieux qui ont été tenus à l'occasion de la démission de Catherine Misson.

La seconde partie sera surtout consacrée aux débats concernant le compte communal 2010.

Sont absents et excusés : Dominique Offergeld, Marie-Jeanne Zitella- Renquin et Bruno Drouguet.

Une maison de village dans l'ancien bâtiment Belgacom

Joseph Remacle, l'échevin responsable du développement rural invite le Conseil communal à décider que le projet d'aménager une maison de village dans la partie du bâtiment Belgacom appartenant à la Commune devient un projet de première convention dans le cadre du plan communal de développement rural.

Il rappelle que la Commission Locale de Développement Rural (CLDR) s'est réunie récemment et a confirmé cette option. Une réunion publique est programmée en vue de débattre des différentes affectations possibles.

Dans la mesure où il y aura notamment du logement, l'Echevin précise qu’un taux de TVA de 6 % pourrait être appliqué aux travaux à réaliser dans le bâtiment. Une confirmation officielle est attendue.

Joseph Remacle souligne également que parallèlement à l'instruction de ce dossier, se poursuit le montage administratif du dossier de la centrale hydroélectrique à ériger en aval du plan d’eau.

 François Rion : « Je dois bien constater qu'on bouscule les priorités. C'est vrai qu'en réunion de la Commission Locale de Développement Rural, des explications ont été données.

C'est dommage que l'on ne se soit pas donné les moyens de défendre le projet de turbine hydroélectrique. Qu'on ne vienne surtout pas nous dire l'année prochaine que l'on ne sait plus intervenir dans le projet de turbine hydroélectrique parce que l'on a investi dans le bâtiment Belgacom ! »

Joseph Remacle : « L'investissement pour la turbine hydroélectrique est bien prévu dans le budget communal 2011. On ne maîtrise malheureusement pas les difficultés concernant le projet de centrale hydroélectrique comme, par exemple, les problèmes posés par les différents propriétaires des parcelles en cause.  Il n'est pas question pour autant d'oublier ce dossier ! »

Au vote, c'est l'unanimité pour approuver la proposition du Collège.

Acquisition de mobilier urbain

Ce dossier est présenté par l'échevin des travaux Jean Briol.

Le Conseil communal prend acte d'une décision urgente du Collège communal concernant l'acquisition de poubelles synthétiques.

Le Conseil communal approuve le cahier spécial des charges et les devis relatifs à l'acquisition de poubelles et de cendriers publics au montant total estimé à 32.376 euros TVA comprise.

Réparations et entretiens de voiries communales

L'échevin Jean Briol rappelle que dans le cadre du droit de tirage 2010-2012 dont disposent les communes à l'égard de la Région wallonne pour obtenir des subsides concernant les travaux de réparation et d'entretien de voiries communales, le montant de subsides obtenus par la Commune de Vielsalm s'élève à 506.887 euros.

Ce subside permettra de couvrir les travaux relatifs aux voiries suivantes : chemin n° 8 à Tigeonville, chemin n°4 à Bêche (vers la ferme des Taillis), chemin n° 17 à Burtonville (du carrefour des Quatre Vents jusqu'à l'entrée du village), chemin n° 11 à Becharprez et chemin n° 49 à Priesmont (une bonne partie de la voirie du village).

Au vote c'est l'unanimité pour approuver le cahier spécial des charges, les plans et devis relatifs à ce dossier de réparation et d'entretien de voiries communales et pour choisir l'adjudication publique comme mode de passation du marché.

Règlement communal portant sur le payement des garderies scolaires

L’échevine Stéphanie Heyden présente ce dossier tout en insistant d'emblée sur le fait que tous les pouvoirs organisateurs des établissements scolaires situés sur le territoire de la Commune ont marqué leur accord sur le projet de règlement. Il prévoit que l'accueil du soir sera payant, les garderies du matin et de midi restant gratuites.

Un forfait de 0,80 euro par jour sera dû lorsque l'enfant reste à l'école plus d'une demi-heure au-delà des cours, à l'exception des enfants qui utilisent les transports en commun.

En cas de dépassement significatif de l'horaire préétabli, les parents seront redevables de la somme de cinq euros par quart d'heure entamé de dépassement, à partir du second avertissement écrit.

En cas de difficultés financières évoquées par les parents dans un courrier adressé au Collège communal, une dérogation au règlement pourra être accordée après avis des services compétents.

L’Echevine rappelle également que les parents recevront une attestation fiscale des frais de garde pour chaque enfant de 3 à 12 ans.

Le bourgmestre Elie Deblire intervient pour remercier l’échevine pour sa note de motivation qui témoigne d'un travail réfléchi et coordonné de la part des représentants des différents pouvoirs organisateurs. Il rappelle que Vielsalm est la seule commune à ne pas demander une telle participation financière aux parents. Il estime que c'est aussi une question de respect du travail des accueillantes.

Catherine Misson : « C'est vrai que l'on demande de plus en plus aux accueillantes. Il y a un coût-vérité qu’on ne peut nier sans l’imposer pour autant. Je pense qu'un minimum peut être demandé aux parents pour leurs enfants. Il faut aussi les responsabiliser tout en veillant à ce que le service reste accessible.»

François Rion : « Ce point a suscité beaucoup de débats au sein d’Ecolo. Je n'étais pas spécialement d'accord avec mes amis mais je leur ai cédé et je vais  voter pour ce règlement.

J'estime cependant qu'on est très près d'une ligne qu'il ne faut pas franchir, en ce qui concerne la participation du citoyen. On flirte avec l’ultralibéralisme.

Les déductions fiscales bénéficieront surtout à ceux qui ont des revenus. Il ne faut pas creuser le fossé entre ceux qui ont un revenu et ceux qui n’en ont pas. Certains pourraient aller jusqu'à se dire : pourquoi travailler si je dois en plus assumer de tels frais ?

Donner un prix au service ne contribue pas nécessairement à lui donner de la valeur. Cela relève du marchandising. Quant à exonérer de la participation financière les parents des enfants qui utilisent le transport en commun, c'est une argumentation bateau qu'on utilise à tout-va pour justifier certains choix.

En réalité, pour encourager le transport en commun, il faut aussi et surtout toute une politique du développement du transport en commun.

Ce sont les abus qu’il faut combattre ! 

Catherine Misson a parlé de coût-vérité. On en arriverait à appliquer le coût-vérité à un satellite de l'enseignement ! Ce n’est pas possible ! Il est vrai qu’au sein d'Ecolo, le fait de savoir si la garderie fait partie de l'enseignement a aussi fait l'objet de débats. »

Jacques Gennen : « Lorsqu'il s'agit de mettre en cause l'ultralibéralisme, ma casquette d'ancien syndicaliste et mon engagement à gauche me font réagir tout de suite pour le combattre.

Mais peut-on parler ici d'ultralibéralisme ? Il s'agit en réalité de préserver l'efficacité d'un bon service public et de mettre sur pied d'égalité tous les parents, quelle que soit l'école. Je soutiendrai donc le Collège dans ses propositions ! »

François Rion : « Oui, mais à force de glisser, on ne sait plus se rattraper… Jusqu'où peut aller la notion de coût-vérité en matière de déchets par exemple ? Il faut des limites ! On finira par rendre toute une série de services payants ! »

Françoise Caprasse : « On va presque faire croire aux gens que les 0,80 euro par jour, pour quatre jours par semaine, représentent le coût-vérité ! Cette participation est en réalité symbolique.

Cela responsabilise les parents par rapport à un service rendu ! Je veux aussi rappeler que ceux qui abusent ne sont pas nécessairement ceux qui n'ont pas d'argent. Il y a aussi ceux qui viennent reprendre leur enfant en retard parce qu'ils ont été faire des courses à Liège ou qu'ils ont passé 2 heures chez le coiffeur ! »

François Rion : « C'est quand même 100 euros par an et par gosse ! »

Catherine Misson : « Mais c'est déductible fiscalement ! »

Elie Deblire : « Je rappelle aussi que le CPAS pourra être attentif dans l'analyse de la situation des familles. François Rion a évoqué des abus. Pour ma part, je n'ai jamais entendu dire qu'il y avait des abus. Jusqu'à présent, la Commune a toujours répondu positivement aux demandes des parents pour étendre les garderies et elle a fait les investissements nécessaires. »

François Rion : « Pour ce qui est des abus, je répète ce que l'on m'a rapporté. Mais s’il n'y a pas d'abus, pourquoi responsabiliser les parents en leur faisant payer une participation? »

Catherine Misson : « Je peux comprendre la préoccupation de François Rion mais en ce qui concerne la garderie, il vaut mieux demander 0,80 euro que mettre en cause la qualité du service ! »

Malou Joye : « Il ne faut pas oublier que la durée des garderies est toujours plus importante. Les accueillantes doivent suivre des formations et répondre à des exigences de qualité de travail. Il leur arrive aussi d'aider les enfants pour leurs devoirs ! »

Joseph Remacle : « Il faudrait que l'accueil extrascolaire se retrouve dans des structures claires de la Communauté française avec un vrai statut pour le personnel. N’oublions pas que notre petite recette sera réinvestie dans l'accueil extrascolaire.»

Nele De Corte et Stéphanie Heyden insistent encore sur les obligations de formation qui incombent aux accueillantes. Elles estiment que la contribution des parents constituera aussi une reconnaissance du travail que les accueillantes effectuent.

Au vote, c'est l'unanimité pour approuver le règlement proposé par le Collège.

Les comptes des fabriques d'église

La présentation des comptes de certaines fabriques d'église est encore l'occasion d'un petit débat.

Antoine Becker distribue les bons et les mauvais points.

Il regrette notamment que certaines fabriques ne donnent pas d'informations sur les fermages.

Philippe Gerardy estime qu’en critiquant de cette manière, Antoine Becker finira par décourager les trésoriers qui sont tous des bénévoles et font leur travail honnêtement.

Elie Deblire rappelle que les fermages sont bien enregistrés en recettes. Il est vrai que certaines fabriques d'église n'en donnent pas une description détaillée notamment quant aux bénéficiaires. Cela leur sera rappelé.

Au vote c'est l'unanimité, sauf le non d'Antoine Becker, pour approuver les comptes des fabriques d'église concernées.

Un nouveau débat sur la disparition du hêtre pourpre

(Le hêtre pourpre, sous les couleurs de l'automne, vu du Bonalfa)

C'est François Rion qui, le premier, aborde le sujet dans les divers en interrogeant le Collège sur ses intentions quant aux plantations à réaliser en guise de compensation pour l’abattage du hêtre abattu pour permettre l'aménagement de la place publique, rue du Vieux-Marché, dans le cadre de l'opération de revitalisation urbaine.

Elie Deblire lui répond que le Collège y veillera tout en indiquant que la Direction de l'urbanisme de la Région wallonne n'a imposé aucun montant en termes de coût de plantation, dans le permis d’abattage. Il indique que des plantations seront réalisées notamment dans le parc Lambert.

François Rion : « Ce qui n'est pas évident, car il ne restera pas grand-chose de ce parc ! »

Jacques Gennen : « J'ai toujours pensé qu'on pourrait conserver ce hêtre. Fort naïvement sans doute. J'ai donc été surpris.

Ce que je regrette, c'est que le Collège et le bourgmestre n'aient pas davantage communiqué à ce sujet. Ce dossier a-t-il fait l'objet d'un échange de vues en réunion de la CCATM ? Je ne le pense pas. Dommage…

Quand Antoine Becker a posé la question de l'avenir du hêtre pourpre, lors de la dernière séance du Conseil communal, le bourgmestre a simplement répondu que c'était la faute du bureau d’études.

Et nous sommes restés là, sans réaction, comme des poireaux. Je regrette que le bureau d’études n’ait pas pu se justifier et que nous n'ayons pas disposé d'une note technique présentant le problème et l'impasse dans laquelle on se trouvait.

Tout a-t-il été fait pour intégrer le hêtre dans un nouvel aménagement ? Ce sont des informations que nous n'avons pas. »

Elie Deblire : « Oui, tout a été fait. Toutes les solutions ont été envisagées avec M. José Schwanen, directeur adjoint de la direction de l'urbanisme de la Région wallonne à Arlon. »

Jacques Gennen : « Enfin, il faut bien fermer cette parenthèse. Que sont devenus les restes du hêtre ? »

Elie Deblire : « Ils sont la propriété de la firme Bodarwé, ce qui était contractuellement prévu. »

Jacques Gennen : « Il aurait été intéressant de conserver un morceau du tronc par exemple ou certaines branches et de les confier à un sculpteur local pour garder, sous la forme d'une sculpture, une trace symbolique de ce hêtre.

Pour ce qui est des plantations, je pense en particulier, à celles que l'on devrait réaliser à hauteur de l'Institut technique, le long du plan d'eau et de la ligne de chemin de fer. »

Elie Deblire : « C'est prévu dans le plan d'aménagement ! »

François Rion : « La disparition du hêtre a provoqué beaucoup d'émoi chez pas mal de gens. Pour ma part, je n'ai pas été spécialement étonné car, depuis le début, en voyant les plans, je me doutais qu'il devait disparaître.

A présent, il semble que certains propriétaires d'appartements dans la résidence « les Terrasses du lac » se plaignent déjà d'un autre hêtre qui, du côté du plan d'eau, leur masquerait la vue. Y a-t-il quelque chose de prévu ?»

Elie Deblire : « L'abattage de cet arbre n'est pas à l'ordre du jour. Aucun permis n’a d’ailleurs été demandé pour l'abattre. »

Jean Briol : « Puisque des plantations doivent être réalisées, la Commission communale d'aménagement du territoire et de la mobilité pourrait se pencher sur les endroits à retenir de même que sur le choix des arbres. »

Elie Deblire : « Je rappelle qu'il n'était pas prévu que le hêtre disparaisse, dans le permis qui a été délivré. C'est en préparant le cahier des charges qu'on a constaté, dans les plans dressés par le CRAU, le bureau d’études, une confusion entre le hêtre et un petit massif qui se trouvait à proximité.

Le problème est que le volume du tronc et des racines du hêtre aurait empêché la réalisation de la place telle qu'elle était prévue. La moitié des gradins aurait dû être supprimée et la place n'aurait plus ressemblé à rien. »

François Rion : « Est-il exact que des plantations doivent être réalisées à hauteur de 29.000 euros ? »

Elie Deblire : « Aucun montant n'a été indiqué dans le permis d'abattage. 29.000 euros, c'est la valeur du hêtre telle qu'elle a été estimée par la Division de la Nature et des Forêts de la Région wallonne. »

Antoine Becker estime que l'ouverture vers le plan d'eau au départ de la rue du Vieux Marché est trop réduite et ne met pas en valeur le plan d'eau et évoque la mise à mal du mur de schiste.

Elie Deblire indique que les pierres enlevées seront réutilisées dans le cadre des aménagements en gradins dans le parc Lambert.

Roland Englebert : « Plutôt que de pleurer sur le hêtre pourpre, ne devrait-on pas pleurer sur le bureau d'études, le CRAU ? »

Elie Deblire : « Je ne ferai pas de commentaires à ce sujet en séance publique. Je suis évidemment très déçu. D'ailleurs il n'intervient plus dans le dossier d’aménagement ! »

Jacques Gennen : « Si je regrette la disparition de ce hêtre pourpre,  je ne remets pas pour autant en cause l’opération de revitalisation urbaine, rue du Vieux Marché. J’étais bourgmestre lorsque cette opération a été lancée et présentée au Conseil communal.

Ce projet et les aménagements publics qui l’accompagnent sont importants pour le futur de Vielsalm. »

Un point de vue qui est partagé par Joseph Remacle.

On en reste là après cette dernière intervention.

Assemblée générale de l'Intercommunale Vivalia

Elie Deblire présente ce point. La prochaine assemblée générale de l'Intercommunale Vivalia aura lieu le 28 juin  2011 à Bertrix.

Le Conseil communal est invité à se prononcer sur les différents points de l'ordre du jour de cette assemblée générale et notamment sur le rapport d'activités de l'exercice 2010 et sur les comptes 2010.

Elie Deblire : « Jacques Gennen et moi-même suivons de près, comme administrateurs, la gestion de Vivalia. Le rapport d'activités de l'Intercommunale est bien étayé.

Je vous rappelle que l'Intercommunale compte sept sites hospitaliers, trois MR-MRS dont celle de Vielsalm, la polyclinique Saint-Gengoux, les habitations protégées de Bertrix et une maison de soins psychiatriques à Athus.

Vivalia, c'est 265 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, 1406 lits agréés, près de 43.000 admissions annuelles, en hausse mais avec une durée de séjour qui se réduit.  3300 familles y trouvent du boulot. 450 médecins spécialistes y travaillent.

L'activité de la MRS St-Gengoux s'est encore améliorée puisqu‘elle compte en 2010 plus de journées de séjour qu’en 2009. »

Le Bourgmestre poursuit en soulignant que l'intercommunale a réalisé en 2010 un boni de 5 millions d’euros dont il faut cependant retirer la cotisation pour l'aide médicale urgente qui s'élève à 3.400.000 euros.

Il rappelle que des SMURs existent à Bastogne, Marche, Libramont et Arlon tandis que des PITs (des véhicules d'intervention sans médecin à bord mais avec un infirmier spécialisé) sont organisés à Libramont, Marche et Virton.

Elie Deblire : « Notre polyclinique Saint-Gengoux se porte bien. Le nombre de consultations augmente. Jacques Gennen et moi-même avons mandat pour défendre cette polyclinique, ce qui reste toujours un défi….

Quant au projet de site unique MR-MRS, rue de la Bouvière, les choses avancent. Il s'agit de poursuivre le montage et la mise en oeuvre d'un partenariat public-privé, une technique innovante en Région wallonne qui prend du temps. Il y a quelques mois, à l'initiative de Jacques Gennen, une réunion positive a eu lieu au Cabinet de la ministre Eliane Tillieux pour une série de mises au point.

Le personnel du home du CPAS et de la MRS St-Gengoux est également associé à des réunions de travail. Pour rappel, lorsque le projet sera réalisé, nous disposerons de lits de court séjour, de 10 résidences services, de 120 lits MR-MRS et d'un centre d'accueil de jour.

Il s'agit d'un investissement global estimé à 15 millions d'euros. Il reste encore un débat concernant la préparation des repas principaux sur le site même ou au départ de Bertrix. Le cahier des charges sera construit comme si tous les repas principaux étaient encore confectionnés chez nous. »

Elie Deblire poursuit son intervention en soulignant que l'hôpital IFAC, avec ses deux sites, Bastogne et Marche, n'est pas l'hôpital le plus performant de Vivalia. Il n'y a certes pas de problèmes quant aux taux d'occupation et d'admissions mais le fait que les activités soient organisées sur 2 sites alourdit les coûts de gestion.

Il confirme que le cahier des charges pour l'hélicoptère médicalisé qui devrait intervenir principalement dans la partie sud de la Province de Luxembourg, sera publié prochainement au Bulletin des adjudications et au Journal officiel de l’Union européenne.

Il conclut en rappelant que Vivalia se trouve actuellement dans une phase d'augmentation de son capital. La Commune doit y consacrer un montant de 29.000 euros pour chacune des années 2010, 2011 et 2012.

(Décidément, les esprits ont bien évolué depuis le temps où le Docteur Luc Maquoi se battait pour la reconnaissance d'un SMUR et ensuite d'un service médical d'urgence héliporté au départ de Bra-sur-Lienne. Que ce soit à Bruxelles ou dans les hôpitaux luxembourgeois, on nous prenait lui et moi, de même que d'autres administrateurs, de haut, de très haut même et pour de doux rêveurs. Aujourd'hui, Vivalia veut un second hélico dans la Province de Luxembourg. On peut rêver...)

Jacques Gennen : « Elie Deblire nous a fait un exposé fort complet. Je suis pour ma part fier d'être associé à la gestion de cet énorme bateau qui est bien géré par une équipe compétente.

Je dois vous dire aussi que je suis heureux d'être un des collaborateurs de la ministre wallonne Eliane Tillieux qui, comme vous le savez, a notamment en charge la politique concernant les personnes âgées et les personnes handicapées. Cela me permet également d'agir pour faire avancer certains dossiers.

Le Bourgmestre a brossé un tableau assez complet de l'existant. Pour ma part, je vais surtout m'attacher aux enjeux qui nous attendent dans les mois qui viennent et dans les toutes prochaines années.

Il y a d'abord la restructuration du paysage hospitalier qui passe par la spécialisation des sites.

Malgré un remarquable taux d’occupation et l'excellent travail des équipes, il sera difficile de conserver à Bastogne un hôpital aigu comportant notamment toutes les activités chirurgicales actuelles.

Si cette perspective se précisait, j’estime que Bastogne devrait rester un vrai site hospitalier avec des services médico-hospitaliers complets comprenant notamment la polyclinique, la radiologie, un site qui devrait également disposer d’un véritable service d’hospitalisation de jour et d’un important service de revalidation.

L'organisation de l'aide médicale urgente est également un enjeu important. Elle doit permettre un service égal à un coût égal pour tous les Luxembourgeois. C'est un objectif difficile à atteindre.

Il nous faudra être particulièrement attentifs au maintien à Bastogne d'un service d'aide médicale urgente digne de ce nom. Nous devons également veiller à ce que le Centre Médical Héliporté de Bra soit encore mieux intégré dans l'organisation de l'aide médicale urgente, au profit des personnes prises en charge.

Si un second hélico médicalisé devait être implanté dans la partie sud de la Province de Luxembourg, nous devrions être particulièrement attentifs à la complémentarité des interventions des hélicos et des équipes, SMURs et PITs, intervenant par la voie terrestre.

Enfin, il y a aussi la prise en charge de la personne âgée dans notre province. Dans ce secteur, Vivalia joue également un rôle important et, à Vielsalm, nous avons la chance de pouvoir compter sur un projet aussi important que celui du site unique MR-MRS. Un dossier à suivre de très près ! »

Au vote, c'est l'unanimité pour approuver l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'intercommunale Vivalia.

Démission de Catherine Misson

Elie Deblire qui s'est déjà exprimé de manière positive dans la presse à l'égard de Catherine Misson, rappelle encore combien chacun a apprécié la manière dont Catherine Misson a rempli son mandat et ajoute : « Catherine a toujours fait le maximum pour analyser les dossiers en s'investissant notamment dans les dossiers relatifs à la petite enfance ou encore dans le projet de site unique MR-MRS dont elle a été à l’origine, avec le Dr Michel Tourbach. »


Jacques Gennen : « Catherine, je regrette sincèrement ton départ. Sache que j'ai toujours apprécié ton indépendance d'esprit sur des sujets parfois fort sensibles.

Et tu as toujours fait part de ton point de vue souvent critique vis-à-vis de la majorité sans aucune arrière-pensée électoraliste. Tes propos ont toujours été d'une rare sincérité et je t'en remercie ! »

François Rion : « Le départ de Catherine qui a voulu siéger comme indépendante dès le début de la législature, nous offre la possibilité d'avoir une nouvelle conseillère qui sera clairement étiquetée Ecolo. Une Catherine va en remplacer une autre. Cela dit, je ne peux que rejoindre les propos de Jacques Gennen.

Catherine pensait toujours à la cohérence que doit avoir l'action publique avec un programme politique. J'ai souvent retrouvé dans ce qu'elle défendait, des points du programme que nous avons défendu ensemble pendant la campagne électorale.

Comme l'a dit Jacques Gennen, elle a réellement fait preuve d'indépendance et a toujours eu un langage très vrai !»

Antoine Becker : « Neuville et le conseil communal sont un peu orphelins. Catherine, tu n'as jamais hésité à te faire entendre avec des mots justes ! Mes collègues du groupe Gérer Autrement s’associent à moi pour te remercier pour ta belle action comme conseillère communale. »

Catherine Misson : « Je vous remercie pour vos bonnes paroles. J'aurais voulu vous accompagner jusqu'au bout de la législature. En raison de choix personnels et familiaux, les choses se sont un peu précipitées.

Celle qui va prendre ma place pourra ainsi faire ses armes pendant un an au moins. Je dois vous dire à tous à quel point j'ai de l'estime pour ce que vous faites même si je n'ai pas toujours été d'accord avec vous.

L'important est que des personnes s'investissent dans l'intérêt collectif et la gestion de notre Commune. Je demande à la secrétaire communale de dire au personnel de la Commune combien j'ai apprécié la qualité de son travail et sa disponibilité ! »

J.Gennen