Conseil communal du 14 novembre 2011 (suite)

Sécurité routière

Deux points de l'ordre du jour portent sur des mesures en matière de sécurité routière. Un premier point porte sur la modification des limites d'agglomération pour les villages de Petites-Tailles, Fraiture, Regné et La Comté.

Le second concerne l'acquisition de radars préventifs et de coussins berlinois.

Le premier échevin Jean Briol rappelle que le Collège a demandé l’aide de personnes spécialisées en sécurité routière. Le tour de la Commune a été effectué pour examiner les endroits à problèmes.

François Rion fait remarquer qu’à Petit-Thier, les limites de l'agglomération auraient pu être déplacées dans la direction de Poteau.

Joseph Remacle rappelle que sur le tronçon Poteaux Poteau – Petit-Thier, une limitation progressive de la vitesse est déjà organisée puisqu’elle est réduite progressivement à 90, 70, 50 et 30 km/heure. Cette situation peut encore être modifiée, précise-t-il.

Jacques Gennen signale avoir été à nouveau interpellé à propos de la vitesse entre Ville-du-Bois et Vielsalm.

Il estime qu'un nouveau dispositif de sécurité devrait y être installé par la Région wallonne pour sécuriser les piétons et les cyclistes.

Philippe Gerardy partage ce point de vue tandis qu'Antoine Becker souhaite que la Région wallonne n'oublie pas la route de Neuville-Haut.

Elie Deblire rappelle que la Région wallonne dispose de budgets limités et que malgré cela, la Commune de Vielsalm a été bien servie même s’il reste encore beaucoup à faire.

Il rappelle également qu'il est en contact régulièrement avec les responsables de la direction du SP Wallonie tant à Arlon qu’à Salmchâteau et qu'il les a interpellés récemment encore, lors d’une réunion de la Commission de sécurité routière, à propos des aménagements de sécurité à Ville-du-Bois et de problèmes routiers à hauteur du village de Regné.

Malou Joye évoque un problème d'éclairage à hauteur du passage pour piétons devant l'église de Salmchâteau.

Tandis que Jean Gilson attire l'attention sur le caractère dangereux du passage pour piétons au centre de Grand-Halleux.

Le bourgmestre prendre note de ces différentes remarques.

François Rion : « Nous voilà partis pour multiplier les points lumineux ! Il faut tout faire pour sécuriser les piétons mais c’'est d'abord sur la vitesse qu'il faut agir.

Si les infrastructures ne suffisent pas, il faut aussi pouvoir compter sur les policiers. Il faut une présence policière plus importante! »

Pour ce qui concerne l'achat de radars préventifs et de coussins, Elie Deblire indique qu'à la suite d'une réunion du Collège de police de la zone Famenne-Ardenne, il s'est rendu compte qu'en faisant appel à la firme qui fournit la zone de police, il était possible d'acheter du matériel à prix réduits.

C'est pourquoi le Collège communal propose aux conseillers d'acquérir huit radars préventifs, 14 coussins berlinois et la signalisation routière complémentaire nécessaire à ces aménagements de sécurité.

Le bourgmestre indique que des endroits ont déjà été relevés dans la Commune pour y placer des radars préventifs (aux entrées de Neuville-Haut et aux entrées et à l'intérieur de Grand-Halleux notamment) et des coussins berlinois (à Dairomont, à Rencheux, au quartier Jules Bary et à Cahay).

Le coût des radars préventifs et des coussins berlinois est estimé à 40.000 euros TVA comprise.

Il est vrai que l'amélioration des technologies permet d'utiliser de nouveaux outils en matière de sécurité routière. Il conviendra encore de préciser exactement les endroits retenus pour l'installation des radars préventifs et des coussins berlinois.

Au vote, c'est l'unanimité pour approuver les nouveaux règlements de sécurité routière modifiant certaines limites d'agglomération et pour approuver le cahier spécial des charges du marché de fournitures pour l'acquisition de radars préventifs fixes, de coussins berlinois et de la signalisation routière complémentaire.

 Travaux d'extension à l'école communale de Regné (section maternelle)

Le Collège communal, à la demande de l’échevine de l’enseignement Françoise Caprasse, propose de procéder à une extension du bâtiment existant et de remplacer ainsi le bâtiment modulaire démontable  installé à proximité de l'école maternelle.

Ces travaux ont fait l'objet d'une demande d'intervention auprès de la Communauté française et ont été retenus par le Gouvernement dans le cadre du programme prioritaire de travaux 2012.

Le Conseil communal est notamment invité à approuver le cahier spécial des charges relatif à la désignation d'un auteur de projet.

Le bourgmestre et Françoise Caprasse se réjouissent de la bonne rentrée scolaire à Regné.

L'école maternelle se porte bien et le 26e enfant a été inscrit après le congé de Toussaint, précise Françoise Caprasse, ce qui permettra de disposer d'un second enseignant pour la classe maternelle.

Au vote c'est l'unanimité pour approuver notamment le cahier spécial des charges pour le marché de services en vue de la désignation d'un auteur de projet.

Réalisation d'un four à pain à Burtonville

On se souviendra que le Conseil communal avait décidé de répondre à l'appel à projets « Générations rurales » lancé par le ministre Benoît Lutgen et de retenir le projet de construction d'un four à pain proposé par le comité de village de Burtonville.

Le Conseil communal a approuvé le 29 août 2011 le cahier spécial des charges ainsi que les plans et devis et a choisi la procédure négociée sans publicité pour passer le marché de travaux.

Plusieurs entreprises ont remis une offre et la plus avantageuse est celle de la SPRL Marc Archambeau de Vielsalm.

Il apparaît cependant que le cahier des charges comportait quelques erreurs techniques dans la conception même du four, comme le fait remarquer Elie Deblire.

Elie Deblire indique également que pour mener à bien le projet et éviter tout recours, il faut approuver un nouveau cahier spécial des charges et relancer la procédure de marché public, en espérant qu'un délai supplémentaire de trois mois pour la réalisation du four sera accordé à la Commune, ce qui lui permettra de bénéficier des subsides prévus.

L'estimation des travaux s'élève à 43.683 euros, TVA comprise.

Au vote, c'est l'unanimité pour approuver un nouveau cahier spécial des charges et lancer un nouveau marché.

Transformation du bâtiment Belgacom (opération de développement rural)

L'opération de développement rural, c'est déjà une vieille histoire. C'est le ministre José Happart qui, en 2004, a donné son accord à une nouvelle opération de développement rural dans la Commune de Vielsalm. 

Il a fallu quelque temps pour lancer cette opération. La Commission locale de développement rural a bien travaillé et a présenté en avril 2009 un avant-projet de programme communal de développement rural qui a été approuvé par le Conseil communal et ensuite, le 3 juin 2010, par le Gouvernement wallon.

À la suite de la Commission locale de développement rural, le Conseil communal a décidé le 23 juin 2011 de retenir en tête de la liste des projets prioritaires, un projet de transformation de la partie du bâtiment Belgacom acquise par la Commune et d'introduire auprès de la Région wallonne une demande de convention par laquelle la Région s’engage à subventionner les travaux.

(Le coût de la tranformation de cette partie du bâtiment Belgacom dont l'arrière donne sur le parc communal, à deux pas de l'Hôtel de Ville, de la Maison de l'emploi et de la bibiliothèque publique, est l'objet de pas mal d'interrogations...)

Cette demande a été acceptée par la Direction du développement rural du Service Public de Wallonie qui a transmis au Collège un projet de « convention-exécution » qui porte notamment sur l'octroi d'une subvention régionale égale à 80 % du coût global des travaux et autres frais.

Le coût global est estimé à 1.223.000 euros, un coût qui ne manque pas de provoquer un débat.

Le Collège a marqué son accord sur ce projet de « convention-exécution » et le Conseil communal est invité à ratifier cet accord.

L'échevin Joseph Remacle rappelle l'historique de ce dossier et donne des précisions sur le projet de transformation en vue de créer des logements ainsi que des locaux pour les associations et l'école de devoirs de même qu'un espace pour y exposer des archives régionales.

L'échevin relève que, si l'on s'en tient à la nouvelle estimation de l'auteur de projet, la Commune devra prendre à sa charge 244 000 euros.

Il espère qu'au final, on pourra retenir une solution présentant un coût moins élevé.

Joseph Remacle déclare encore qu’il faudra être vigilant au niveau de la Commission locale de développement rural et du Conseil communal pour que cette transformation soit utile sans que son coût ne dépasse certains plafonds.

Sur question de Dominique Offergeld, Joseph Remacle précise que les deux logements en projet sont des logements « tremplins » destinés à être occupés par des jeunes ménages pour un temps déterminé.

Antoine Becker rappelle que les garages appartiennent toujours à Belgacom et qu'il faudra apprécier le projet de transformation en tenant compte de la présence de murs porteurs importants.

Catherine Désert : « Ce dossier retient toute mon attention mais un coût de 50 millions de francs - car je raisonne encore en anciens francs - me paraît un peu démesuré ! »

Joseph Remacle : « C'est effectivement exorbitant mais si on met ce coût en parallèle avec d'autres interventions, on  est dans la norme, malheureusement… »

Jacques Gennen : « C'est effectivement un coût très élevé comme sont également très élevés, toutes proportions gardées, les coûts du four à pain et des petites infrastructures sportives en projet à Salmchâteau et à Grand-Halleux…

Je rappelle que nous avons la chance d'avoir dans le centre-ville de beaux bâtiments publics abritant des services publics comme la bibliothèque, la maison de l'emploi ou encore l'hôtel de ville.

Le projet Belgacom va compléter en quelque sorte cette offre de services publics et enrichir les propriétés communales. Bien sûr, il faudra veiller à en réduire le coût ! »

Sur demande de Jean Gilson, Elie Deblire rappelle que dans les dossiers prioritaires retenus dans le cadre de l'opération de développement rural, la centrale hydroélectrique du plan d'eau figure en deuxième position, les chemins de liaison entre les villages de Regné, Hébronval et Fraiture en troisième position et l'aménagement de la traversée de Grand-Halleux en quatrième position.

François Rion rappelle qu'au départ il était question d'une estimation bien inférieure au montant actuellement retenu : « C'est vrai que cela va apporter une plus-value certaine à la Commune mais on passe de 800.000 euros à 1.223.000 euros, c'est plus que ce que l'agrandissement de l'hôtel de ville a coûté.

L'ASBL Les Hautes Ardennes construit un hall industriel pour ce prix-là. On sait, par expérience, que les estimations dont on espère voir baisser le montant, ne baissent pas dans la plupart des cas.

Il y a aussi un lobby entrepreneurial qui peut jouer.

Tout le monde estime que c'est cher. Même au sein de la Commission locale de développement rural, on estime aussi que c'est cher.

La transformation du bâtiment Belgacom avait été estimée dans un premier temps à 800.000 euros. L'estimation de la turbine hydroélectrique du plan d'eau était moins élevée ! »

Il s'ensuit un échange de vues entre François Rion et Joseph Remacle sur les arguments de coûts et de délais de réalisation des travaux qui ont amené la Commission locale de développement rural à retenir en première priorité la transformation du bâtiment Belgacom.

François Rion : « On se trouve à présent devant une nouvelle estimation avec une augmentation sans doute justifiée mais à un moment où on nous parle sans cesse d'austérité et de rigueur, il y a peut-être encore un moyen d'éviter certaines mesures d'austérité, c'est de se montrer raisonnable.

Arrêtons de dire : c'est beaucoup mais c'est la norme. Ici ce n'est pas seulement beaucoup, c'est trop ! Le vote d'Ecolo sera négatif ! »

Joseph Remacle relève l'incohérence de la position de François Rion et estime que si l'on défend des dossiers, il faut aussi en assumer le coût.

Mais François Rion ne le suit pas et s'adresse à l'échevin : « Je comprends que tu sois un peu nerveux mais ce que tu dis là n'est pas juste. Il y a des choses qui ont un prix mais il faut savoir les estimer et en réduire le coût ! »

Joseph Remacle : « Je suis évidemment d'accord sur l'objectif et si on pouvait ramener le coût à un montant de 650.000 euros, je serais évidemment très content ! »

Elie Deblire : « Vous aurez, au sein de la Commission locale de développement rural, l'occasion de décortiquer tout le projet.

Si vous estimez qu'il faut revoir et que les prix peuvent être réduits, le Conseil communal suivra la position de la Commission locale de développement rural.

Aujourd'hui, le ministre dit oui pour une subvention de 80 % et on a dû batailler pour faire accepter le projet. Saisissons cette chance et soyons attentifs au coût ! »

François Rion : « Ne perdons pas de vue que les subventions, c'est aussi de l'argent public ! »

Maryse Caëls : «Au cours des débats au sein de la Commission locale de développement rural, certains se sont demandés s'il ne valait pas mieux construire du neuf plutôt que de transformer l'ancien bâtiment Belgacom.

Les architectes leur ont répondu que cela coûterait encore plus cher ! »

Elie Deblire : « Quand bien même ce serait moins cher de construire un nouveau bâtiment, encore faudrait-il trouver un endroit pour le construire ! »

Jacques Gennen : « C'est effectivement un projet très coûteux et je comprends François Rion.

Je partage cependant l’avis d’Elie deblire lorsqu'il invite la Commission locale de développement rural à bien examiner l'avant-projet de transformation et son coût.

Le Conseil communal devra tenir compte de la position de la Commission. »

Elie Deblire, tout en déclarant ne pas comprendre la position de François Rion : « Et il ne s'agit que d'une estimation. On n'en est pas encore au stade de la facture ! »

François Rion n'en démord pas et estime qu'il faut plus de rigueur de la part des prestataires de services qui gèrent de tels dossiers et font de telles estimations : « Pour ces prestataires de services, parce que c’est public, les estimations peuvent passer… »

Et il plaide pour un meilleur contrôle sur les travaux en demandant que la Commune investisse dans du personnel de haut vol : « On aurait vite récupéré le coût d'un tel investissement ! »

Dominique Offergeld : « Le groupe « Gérer autrement » voulait voter contre la proposition du Collège mais finalement, pour donner une chance au projet, nous allons nous abstenir tout en invitant l'échevin à faire tout pour que cette estimation soit revue à la baisse.

Il manque des logements dans notre Commune. Nous sommes plus favorables à des investissements de ce type qu’à des investissements dans des salles de réunion qui existent déjà en grand nombre dans la Commune.

Si on garde une telle mixité de projets, il faut limiter la partie concernant les salles de réunion. La Commission locale de développement rural doit être particulièrement attentive à l'affectation des locaux. »

Au vote sur l’approbation de la décision du Collège marquant son accord sur le projet de convention-exécution portant sur la transformation du bâtiment Belgacom, c'est oui pour la majorité, non pour François Rion et Catherine Désert, l'abstention pour Dominique Offergeld et Antoine Becker.

La suite au prochain numéro…

Jacques Gennen