Pour plus de solidarité et de bons soins de santé en 2020 !

Ce sont les vœux que je formule pour chacune et chacun de vous. Parfois, je me demande si ce ne sont pas des vœux pieux, lesquels ne se réaliseront donc pas, je le crains.

J’attire en particulier l’attention sur deux secteurs de la santé, Vivalia (ses hôpitaux et ses maisons de repos) et les soins et services à domicile.

(Pour illustrer un éditorial de fin d'année teinté de pessismisme, j'ai choisi une photo de danseuses de la troupe Together de la région de Vielsalm, qui a offert dernièrement la recette de quatre superbes représentations au CMH de Bra-sur-Lienne)

Le budget 2020 de Vivalia a été adopté récemment à une faible majorité. On en connaît les raisons principales : la restructuration hospitalière en deux hôpitaux généraux (Houdemont et Marche) tout en gardant de grosses polycliniques et certains services médico-hospitaliers dans les autres, ne plaît toujours pas à certains mandataires publics et le déficit des maisons de repos et de soins gérés par Vivalia ne passe pas chez d’autres.

Qui ne voit pourtant pas que l’heure est au rassemblement sur deux sites pour offrir de meilleurs services de santé, renforcer et spécialiser les équipes médicales, disposer d’équipements médicaux performants et, surtout, donner de meilleures conditions de travail à un personnel infirmier assailli notamment par les contraintes liées aux effets des courts séjours et au manque d’effectifs ?

Quant au déficit des maisons de repos et de soins, il faut se garder des comparaisons hâtives, s’interroger sur les charges d’emprunt, le nombre de lits MRS agréés, les charges de structures bien trop importantes imposées par Vivalia aux différentes institutions.

« Pas touche au personnel de soins de nos hôpitaux et de nos MRS ! » devrait être le mot d'ordre de tous nos mandataires publics. Ce n’est malheureusement pas le cas. La vigilance s’impose plus que jamais. Le personnel est trop souvent considéré comme une variable d’ajustement qu’on utilise pour réduire les déficits.

Autre sujet d’inquiétude : les soins à domicile. Les durées de séjour de plus en plus courtes renvoient chez elles des personnes qui nécessitent des soins et un accompagnement plus lourds qu’auparavant de la part du personnel soignant.

S’il est vrai que la ministre Christie Moreale a déjà pris plusieurs décisions favorables au secteur des soins et services à domicile, on est encore loin du compte pour rencontrer toutes les demandes, offrir des salaires plus élevés aux aides familiales et augmenter la prise en charge des frais de déplacement particulièrement élevés dans notre province.

Bon, je m’arrête là alors qu’il y a encore tant de réflexions à exprimer sur ces différents points.

Mais, dans ma petite conclusion, c’est encore de santé qu’il s’agit puisqu’un autre grand souci est l’organisation de l’aide médicale urgente dans notre province en lien avec l’organisation de la zone unique d’incendie qui mérite d’être mieux soutenue financièrement et de disposer d’une plus grande capacité d’intervention. Ce sera l’objet d’une de mes prochaines chroniques. 

Heureusement que dans notre région, nous disposons d’un outil de santé publique plus indispensable que jamais : le CMH, l’ASBL Centre Médical Héliporté de Bra-sur-Lienne dont les interventions héliportées ont encore augmenté cette année et qui survit grâce à la solidarité citoyenne !!!

Espérons que 2020 verra enfin sa reconnaissance définitive comme vecteur essentiel de l'AMU, l'Aide Médicale Urgente!

Espérons également que le futur gouvernement fédéral ne sabrera pas dans les soins de santé et autres services de base mais privilégiera la justice fiscale (encore un voeux pieux sans doute!).

J. Gennen, 27 décembre 2019