Conseil communal du 4 avril 2016 (1re partie)

Voici la première partie de mon compte-rendu publié dans l'Annonce de Vielsalm. Il y sera question du rapport 2015 de l'opération de développement rural, de la centrale hydroélectrique, du plan de cohésion sociale et de l'avenir de la gare de Vielsalm.

Développement rural, centrale hydroélectrique et société coopérative

Le rapport 2015 de l’opération de développement rural doit être approuvé par le conseil communal ; il l’a déjà été par la commission locale de développement rural (la CLDR). 

Pour rappel, c’est plus de 80 projets qui au fil de rencontres et de réunions de travail mobilisant une bonne centaine de citoyens ont été retenus dans le programme communal de développement rural. Dans ce programme, ils ont été hiérarchisés et répartis en différents lots en fonction de leur priorité.

Ces projets sont de toutes dimensions. Ils vont du petit aménagement dans l’un ou l’autre coin de la Commune à de plus gros défis comme la maison du parc qui accueillera diverses activités sociales dans l’ancien bâtiment Belgacom et la centrale hydroélectrique à installer en aval du plan d’eau.

L’opération rurale a fait l’objet de nombreuses publications (Salm-Info et « toutes boîtes »).

Le premier échevin Joseph Remacle qui est également président de la CLDR rappelle que l’ordre des projets fixé lors de l’approbation du plan communal de développement rural a toujours été respecté et il ajoute : « 2015 a vu le début des travaux de la maison du parc, travaux qui sont bien avancés à présent malgré un chantier compliqué. 

On espère que le bâtiment sera opérationnel pour le 1er janvier 2017. L’école de devoirs y disposera d’un local parfaitement bien adapté à ses besoins. D’autres activités sociales y seront accueillies de même que des logements tremplins pour jeunes couples. Le coût de ce chantier est évalué à 1,2 million d’euros dont 80 % de subventions. »

Joseph Remacle évoque ensuite le dossier de la turbine hydroélectrique et la création de la société coopérative : « Un deuxième beau projet, celui de la turbine hydroélectrique, est sur les rails. 

Le financement de près d’un million d’euros sera assuré à raison de 65 % par la Région wallonne, de 20 % par la Commune et de 15 % par la société coopérative. Les statuts de cette dernière sont presque finalisés et vont bientôt être adoptés. 

Il faudrait aboutir également dans le montage complexe d’un cahier des charges portant sur la conception, la réalisation et l’exploitation de la centrale. Cela doit se faire en accord entre la Commune et la société coopérative. Un dossier complexe car c’est la première fois qu’un projet rentable de production d’électricité est subventionné via le développement rural et que notre commune s’associe à une société coopérative !

La création de cette société coopérative citoyenne voulue par les membres de la CLDR avec l’aide de la Fondation Rurale de Wallonie est un préalable à la création de la société de gestion de la centrale qui associera la Commune et la société coopérative. 

 Pour créer la société coopérative, il faut disposer d’une mise de fonds de 18.600 euros déjà acquise. Une information sera évidemment diffusée dans la population salmienne pour faire appel à d’autres coopérateurs. » 

L'échevin des Finances termine son exposé en évoquant le dossier de l’aménagement de la traversée du centre et du site de l’ancienne gare de Grand-Halleux. Un budget d’étude va être engagé par la Commune. 

Le SP Wallonie va de son côté procéder à la rénovation de la piste cyclable entre le camping et le centre de Grand-Halleux. Sans oublier d’autres petits projets comme la réhabilitation de la chapelle Saint-Gengoux et de ses abords, dossier qui n’avance pas en raison de blocages qui ne relèvent pas de la responsabilité communale, précise le président de la CLDR.

Il ajoute encore que le rapport 2015 de l’Agence de développement local (l’ADL) a été joint au rapport de la CLDR car certains dossiers initiés par la CLDR ont été repris par l’ADL (comme la réfection de murs en pierres sèches ou le pré-Ravel).

François Rion s’adresse à Joseph Remacle : « Qui de la Commune ou de la société d’exploitation va finalement lancer le marché public portant sur la mise en place de la turbine ? 

C’est une question très importante, capitale même car c’est pour constituer au plus vite la société d’exploitation qu’on a dû travailler rapidement sur les statuts de la société coopérative.  

Si la création de cette société de gestion est remise en question, il faut en informer les membres de la CLDR, fondateurs de la société coopérative qui disposeront ainsi de plus de temps pour finaliser les statuts de la société coopérative. »

Joseph Remacle : « Les dernières informations juridiques reçues donnent des pistes qui permettraient d’associer la Commune à la société coopérative par des conventions qui reconnaîtraient à la Commune le statut de maître d’œuvre, sans passer par la création d’une société de gestion. 

On a quand même eu le temps de réfléchir à la rédaction des statuts de la société coopérative et de régler certaines difficultés. S’il s’avère à un moment ou l’autre qu’il y a un article à changer, on le changera. »

(La chute d'eau qui alimentera la centrale hydroélectrique)

François Rion : « Le groupe de travail a travaillé correctement sur les statuts, c’est sûr. Mais avec un peu de pression quand même vu les délais très brefs qui lui ont été imposés. Certains thèmes auraient pu être plus approfondis. 

Il faudrait faire le point au niveau de la CLDR, de la société coopérative et du conseil communal sur les difficultés à surmonter encore et sur les questions sans réponse. Pourra-t-on disposer du terrain ? Comment va-t-on raccorder la turbine au réseau électrique ? »

Joseph Remacle : « On a évolué sur ces questions aussi. »

François Rion : « On avait évoqué l’idée d’un ensemblier généraliste pour la question de la conception, de la réalisation et de l’exploitation de la centrale. Mais la tutelle ne serait pas d’accord… »

Joseph Remacle : « Ce n’est pas tranché ! »

François Rion : « Ah bon ? Cela fait trois ans qu’on en parle. Pour la Commune, c’était une voie possible. S’en est-elle vraiment occupée ? »

Joseph Remacle : « On s’en est occupé, mais on a reçu des avis juridiques contradictoires. C’est un dossier compliqué ! »

François Rion ne peut cacher sa déception : « Cela fait près de trois ans que ce principe d’ensemblier a été annoncé aux membres de la CLDR. Je regrette que l’administration communale n’ait pas vu plus clair. Attention de ne pas embarquer la CLDR dans des projets impossibles… »

Jacques Gennen revient sur le rapport de la CLDR : « Je me réjouis de voir se concrétiser enfin certains gros projets de la CLDR, des projets plus petits ayant d’ailleurs déjà abouti.

Beaucoup de temps s’est écoulé depuis le moment où, lorsque j’étais bourgmestre, j’ai obtenu du ministre José Happart l’organisation d’une seconde opération de développement rural à Vielsalm. 

Je salue celles et ceux qui ont répondu aux différents appels à la population pour constituer la CLDR et les groupes de travail. C’est une belle opération citoyenne qui s’est déroulée depuis 2006 et qui se déroule encore à Vielsalm.

Certains se sont découragés en cours de route et je peux les comprendre. D’autres ont tenu bon et j’ai pu mesurer au cours des réunions de ces derniers mois organisées notamment pour la rédaction des statuts de la coopérative citoyenne, l’importance de leur engagement. Que les uns et les autres soient tous remerciés !

Il y a évidemment eu et il y aura peut-être encore des frottements et des conflits entre les membres de la CLDR et les autorités communales, mais l’essentiel est d’avancer et les projets en cours de réalisation montrent bien qu’il faut aller de l’avant ! »

Après une appréciation positive de François Rion sur cette dernière intervention, on passe au vote et c’est l’unanimité pour approuver le rapport 2015 de la Commission locale de développement rural.

Plan de cohésion sociale : rapport d’activité et rapport financier 2015

Le bourgmestre rappelle brièvement les points essentiels du rapport d’activité d’un plan qui repose sur le partenariat entre la Commune et différents acteurs de terrain comme le CPAS, l’ADL ou encore l’ASBL Les Hautes Ardennes : l’apprentissage à la conduite et l’aide pour l’obtention du permis de conduire pour les personnes sans emploi, les démarches en vue de la création d’une permanence de suivi thérapeutique en santé mentale, la création d’un parcours santé à proximité de la MR-MRS La Bouvière, le soutien à la création de la nouvelle ASBL de village « Les Cawès » de Ville-du-Bois, etc., etc. 

Sans oublier d’autres projets concernant la mobilité, des activités intergénérationnelles, le soutien à la plate-forme concernant la pauvreté infantile (projet initié par le CPAS), la mise sur pied d’un partenariat portant sur des formations professionnelles, la concertation avec les associations de village en vue de créer un calendrier des manifestations…

Ce rapport d’activité de même que le rapport financier sont approuvés à l’unanimité par le conseil communal.

L’avenir de la gare de Vielsalm et la réfection de la rue de la station

La présentation du rapport sur le plan de cohésion sociale est l’occasion pour François Rion d’interroger le bourgmestre sur l’avenir du bâtiment de la gare : « Avez-vous relancé la SNCB à la suite de la fermeture des guichets ? »

Élie Deblire : « Plusieurs réunions ont eu lieu. On finalise le contrat de bail. Un architecte a été désigné pour l’aménagement de deux appartements sociaux au premier étage. Les travaux devraient commencer cette année. 

En ce qui concerne les guichets, on a fait le maximum tous ensemble pour qu’ils ne soient pas fermés. La SNCB est informée ce que la Commune est intéressée par l’occupation du rez-de-chaussée. À nous de réfléchir sur ce que l’on pourrait y faire.

Quand on disposera d’un droit réel sur le bâtiment et le rez-de-chaussée en particulier, l’idéal serait de collaborer avec un locataire du premier étage pour gérer cet espace par exemple pour y louer des vélos et permettre l’accès aux toilettes. Il ne faut pas oublier que la gare sera le point de départ du pré-Ravel. »

François Rion : « On avait été éberlué par le montant du loyer demandé par la SNCB ! »

Élie Deblire : « Le montant du loyer mensuel a été ramené à 500 euros. On a bien négocié. »

François Rion : « Heureusement qu’avec Jacques Gennen, on avait dénoncé le montant bien trop élevé du loyer demandé par la SNCB. Cela vous a aidé ! »

On en reste là sur un dossier… à suivre ! 

La réfection de la rue de la Station est également à l’ordre du jour de la séance. C’est à l’unanimité que le cahier des charges relatif à la désignation d’un auteur de projet pour les travaux de rénovation de la rue de la Station est adopté.

Jacques Gennen