Conseil communal du 4 novembre 2019 (1re partie)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Compte, budget, rapport d’activité et plan d’entreprise de l’ADL, l’Agence de Développement Local

La présentation, claire et précise, est assurée par la coordinatrice de l’ADL, Nathalie Delacollette.

L’exercice comptable porte sur la période qui s’échelonne de juillet 2018 à juin 2019. Les recettes s’élèvent à 164.661,35 €. Elles se composent de subsides (148.139,40 €), mais aussi de produits d’exploitation, parmi lesquels des recettes (location de chalets, etc.) venant d’activités comme « Noël sur Salm » ou encore le marché « Saveurs d’Ardenne ». 

(Claire Dethier, qui va bientôt quitter l'ADL pour de nouveaux choix professionnels et familaux, et Nathalie Delaccollette, coordinatrice de l'ADL)

Les dépenses s’établissent quant à elles à 174.680,11 €. Cette année, le compte affiche donc un solde négatif de 10.018 €. Nathalie Delacollette l’explique notamment par l’argent investi dans de gros projets, à l’instar de « Saveurs d’Ardenne » et de « Noël sur Salm ». 

Son intervention se poursuit par la présentation du budget prévisionnel 2019-2020. L’objectif est clair : éviter le solde négatif de l’année écoulée, en diminuant le budget alloué aux actions. 

Concernant Noël sur Salm et Saveurs d’Ardenne, Nathalie Delacollette précise : « Il faudra voir comment réduire le budget lié aux animations, par exemple, car beaucoup d’autres postes ne sont pas compressibles. C’est le cas, par exemple, des frais liés aux rémunérations du personnel et aux charges sociales. »

Dans le budget prévisionnel 2019-2020, les recettes et les dépenses sont équilibrées à près de 151.250 euros.  

S’agissant de l’avenir toujours, la coordinatrice de l’ADL précise : « Nous devons introduire une nouvelle demande d’agrément pour notre agence de développement local. Le plan d’action est en cours de réalisation. Je ne vais donc pas trop m'étendre sur les projets. 

Nous avons organisé une bonne réunion générale le 17 octobre au cours de laquelle bon nombre de propositions ont été émises. Nous en tiendrons compte dans toute la mesure du possible. »

Elle termine son exposé en rappelant les projets soutenus et en évoquant quelques actions futures au travers des principaux axes de l'ADL :

- relancer et soutenir les réseaux d’entreprises locaux, à travers des événements comme la braderie et en déployant, à l’avenir, une formation aux réseaux sociaux pour aider les commerçants à gagner en visibilité ; 

- améliorer l’environnement entrepreneurial à travers, par exemple, le projet Mobijob ou encore le suivi de la prime à l'installation ;

-soutenir et développer le potentiel touristique via, notamment, le soutien au développement des liaisons douces ou la valorisation du patrimoine lié à la pierre par l’entremise du projet « Terre de schiste » ;

-valoriser les spécificités agricoles et forestières en développant par exemple le projet d'un atelier et d’un magasin partagés via la création d’une coopérative en cours.

Elle souligne encore la collaboration de l’ADL dans la problématique de la gestion collective des petites forêts privées. Près de 1200 propriétaires sont concernés. 150 ont participé à une soirée d’information. Un inventaire est en cours.

Les réactions et questions suscitées par cette présentation

Sur question de François Rion, Nathalie Delacollette confirme que l’ADL compte actuellement deux équivalents temps plein. 

Stéphanie Heyden intervient à son tour : « Le projet Mobijob a le mérite d’exister et il fonctionne bien. Je souhaiterais néanmoins davantage encore de synergie avec le CPAS pour venir en appui à l’équipe de l’ADL face à, je ne vais pas dire des abus, mais en tout cas des difficultés de gestion. Il faut soutenir cette synergie qui peut être beaucoup plus importante. » 

Élie Deblire : « C'est le cas. Je l’ai déjà dit au conseil d’administration de l’ADL et je le répète : la synergie avec le CPAS ou encore le Forem qui sont sur le terrain est nécessaire. 

Il y a évidemment des erreurs de parcours bien légitimes dans de tels projets. L’aide apportée grâce au projet Mobijob et à son véhicule est importante pour la recherche et les premiers déplacements en matière d’emploi. » 

Stéphanie Heyden : « Oui, cette synergie existe, mais, comme je le soulignais, elle pourrait exister davantage encore. »

François Rion reprend la parole : « En son temps, il y avait eu l’idée d’un rapprochement avec Gouvy. Où en est-on ? »

Le bourgmestre : « Nous avons effectivement reçu une demande de collaboration avec Gouvy durant la précédente législature. À l’époque, on a donc interrogé le Service Public de Wallonie qui nous a interdit d'intégrer Gouvy car notre agrément ne concerne que notre commune. C'est embêtant car la nouvelle majorité de la Commune de Gouvy trouve également cette idée séduisante, mais ce n’est pas possible. »

Élie Deblire en profite pour remercier Nathalie Delacollette. Il rappelle que les défis à relever et les enjeux futurs seront présentés au conseil communal du mois de décembre dans le cadre de l’examen d'une nouvelle demande d’agrément pour pouvoir poursuivre l’activité. 

François Rion : « N’oublions pas que la principale mission de l’ADL, c’est d’initier des actions et des projets puis de passer la main. »

Élie Deblire : « C’est pour ça que pour le marché de Noël, nous allons demander une plus grande implication du Syndicat d’Initiative. Il faut trouver des opérateurs pour prendre le relais. » 

Stéphanie Heyden rebondit : « Ça va dans le sens de ma remarque sur Mobijob par rapport à la synergie à développer. » 

Le bourgmestre : « Sauf que là, ça se fait. Il ne faut pas charger comme un baudet le CPAS qui a des missions prioritaires. »

Stéphanie Heyden : « Mais il est toujours possible de faire mieux. Il y a des rôles qui doivent être adaptés en fonction des besoins et ce n’est pas aux agents de l’ADL de gérer certains dossiers personnels qui relèvent davantage du CPAS. »

Élie Deblire clôt ce sujet : « Je ne pense pas que cela soit un problème pour l'instant. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le compte et le budget de l’ADL et prendre acte du rapport d’activité.

Rapport sur l’enquête menée par le Conseil Consultatif des Aînés

Il y a quelques mois, le Conseil Consultatif Communal des Aînés a mené une enquête auprès des aînés de la Commune âgés de 70 ans et plus. Ladite enquête les interrogeait sur les points suivants : la vie dans la Commune, l’offre de services, la mobilité, le logement, la santé et les loisirs. 700 questionnaires ont été envoyés et 180 exemplaires ont été retournés (soit un taux de réponse de 25 %).  

Aline Lebrun, présidente du CPAS, synthétise les grandes lignes du rapport. Elle précise que parmi les questionnaires dépouillés, tout le monde n’a pas forcément répondu à toutes les questions. Une nuance importante pour donner un peu de perspective aux résultats. 

L’enquête révèle entre autres que 26 % des sondés font du bénévolat, essentiellement dans le domaine de la santé et du social. Concernant la qualité des services, les aînés interrogés se disent globalement satisfaits. 

Ils pointent toutefois les problèmes de sécurité,  la vitesse trop élevée sur les routes, le nombre trop élevé de poids lourds et l’offre insuffisante de transport public. Ils souhaitent d’ailleurs une amélioration de la communication autour du Proxibus.  Certains se préoccupent aussi de la sécurité des personnes et des biens.

En ce qui concerne le logement, aucune difficulté particulière n’est relevée. L’idée de logements communautaires ou intergénérationnels ne suscite pas un grand enthousiasme : 23 % des sondés apprécient la proposition, 45 % y sont défavorables et 32 % ne se prononcent pas.  

La question d’une maison médicale semble également diviser : 55 % des avis sont positifs, mais il faut noter que 45 % des participants ne se sont pas prononcés. 

Au registre des loisirs, nos aînés plaident pour des repas en commun, des échanges intergénérationnels, des ateliers thématiques, des thés dansants ou encore des projections de films. À ce propos, lors d’une réunion du Conseil Communal Consultatif des Aînés, il a été décidé d’organiser des projections uniquement durant les mois de mauvais temps, à 15 h, les dimanches. 

Aline Lebrun remercie les membres du Conseil Consultatif Communal des Aînés et les participants à l’enquête. Elle précise qu’une communication sera faite dans le prochain Salminfo. Elle en profite également pour rappeler que la prochaine donnerie de décorations de Noël se tiendra le 17 novembre. 

François Rion note que les préoccupations des aînés, s’agissant de la mobilité et de la sécurité routière, rejoignent celles des jeunes, dégagées au travers de l’enquête menée par le Conseil Consultatif de la Jeunesse. 

Stéphanie Heyden : « Il est intéressant de souligner le dynamisme de nos aînés : un taux de réponse de 25 %, c’est plutôt bien. On sent effectivement des inquiétudes qui touchent toutes les générations. 

Je voudrais également vous interpeller sur la problématique de la drogue et des assuétudes. Vous savez que depuis peu, les cigarettes sont interdites aux mineurs.

Avez-vous l’intention de communiquer par rapport à cela en rappelant par exemple dans le Salminfo le changement de législation sur la vente de cigarettes ? J’ai en effet été interpellée par le papa d’un ado de 13 ans qui s’en est procuré dans le centre de Vielsalm. »

Philippe Herman : « On pourrait créer des affiches à mettre dans les commerces locaux. Je reviens sur le cas cité par Stéphanie Heyden, j’en ai un dans l’autre sens : un jeune de 17 ans s’est vu refuser l’achat d’un paquet de cigarettes dans un commerce du coin. » 

Élie Deblire : « Il y a déjà eu une grosse campagne médiatique sur la question. Concernant les faits évoqués, j'ai été averti et la police a été mise au courant. Le commerce visé a reçu une visite et la situation a été tirée au clair. »

Aline Lebrun précise que les assuétudes sont abordées dans le programme stratégique transversal du CPAS. ST au niveau du CPAS car « on sait que c'est une préoccupation importante à Vielsalm. »

François Rion : « L’idée de l’affiche émise par la Commune est une bonne idée. Ça marquera plus durablement les esprits que la campagne médiatique. On pourrait mettre à contribution les élèves des options artistiques de notre localité. »

Élie Deblire : « Pourquoi pas ? Nous pourrions demander aux élèves de la section arts plastiques de l’Athénée. Nous allons tenir compte de cette idée. » 

François Rion relève encore que ni dans l’enquête ni dans les réponses ouvertes, il n’y avait une question concernant l’accès à la MRS La Bouvière. 

Élie Deblire : « En analysant les réponses peu favorables à l’idée d’une maison communautaire, on comprend bien que les personnes âgées préfèrent rester chez elles. »

On en reste là à propos d’une initiative bien intéressante.

Sécurité et points lumineux en débat 

Le bourgmestre poursuit l’ordre du jour en annonçant l’installation de deux nouveaux points lumineux : l’un à Bêche, sur le poteau existant dans le carrefour situé à proximité des habitations n° 41 et 55, pour des raisons de sécurité ; l’autre à Provedroux, à proximité de nouvelles habitations.

« Il est important de traiter tous les citoyens sur un même pied d’égalité. Évidemment, ce seront des éclairages LED », ajoute-t-il.

Anne Wanet intervient : « On parle beaucoup des nuisances nocturnes. La multiplication des points lumineux augmente de telles nuisances. Il n’y a pas moyen d'avoir des systèmes de minuterie ? Est-il nécessaire que l’éclairage reste allumé toute la nuit ? »

Thibault Willem lui répond qu’il existe déjà des adaptations liées aux heures d’été et d’hiver et que cette problématique relève de la compétence d’ORES Assets. 

Élie Deblire enchaîne : « Mettre un tel dispositif sur chaque poteau, c'est génial, mais ça coûte un pont. » 

Anne Wanet : « On pourrait uniquement mettre une minuterie sur les lampes du réseau secondaire. »

Le bourgmestre : « Même sur une lampe sur deux, ça resterait onéreux. Le conseil de police est par ailleurs contre l’idée d’éteindre l’éclairage. Pour eux, comme pour les pompiers, il est important durant les interventions. Cela rassure aussi les riverains. »

François Rion : « On ne veut pas se mettre les gens à dos, évidemment, même si on pense qu'ils n'ont pas forcément raison. 

On va toutefois marquer notre position par l’abstention sur ce point car l'argument de la sécurité nous semble parfois tiré par les cheveux. Il faut trouver un équilibre. On sait que ce n'est pas facile, c'est pour ça qu'on ne vote pas contre. » 

Jacques Gennen livre son point de vue : « Ce sont des questions récurrentes depuis de nombreuses années. Je pense qu’à chaque fois qu’un point lumineux est demandé, on analyse la demande et le contexte. Il n’y a donc pas de difficultés pour moi. 

Je fais d’ailleurs le lien avec certaines réponses à l’enquête du Conseil Consultatif Communal des Aînés où s’expriment des préoccupations concernant la sécurité. 

C’est vrai qu’on pourrait dire que les questions de sécurité reviennent un peu trop souvent dans nos discussions, mais je ne peux pas ignorer les souhaits des pompiers et des policiers surtout quand on discute avec certains d’entre eux et qu’ils décrivent leurs conditions d’intervention dans certaines situations… »

François Rion conteste : « Quand on parlait de sécurité dans cette enquête, on parlait bien de sécurité routière. On ne demande pas la suppression de tous les points lumineux, mais il est nécessaire de trouver un équilibre. »

Mais Anne-Catherine Masson et Aline Lebrun confirment que les personnes qui ont répondu au questionnaire du Conseil Consultatif Communal des Aînés ont également exprimé des préoccupations relevant de la sécurité des personnes et des biens.

Le bourgmestre revient sur la pose de points lumineux : « On n'est pas dans le « oui » pour tout : on essaie en effet, comme l’a dit Jacques Gennen, de réfléchir au contexte. »

Au vote, c’est l’unanimité pour la proposition du collège moins les trois abstentions du groupe Ecolo. 

Des serres pour nos ateliers communaux 

Thibault Willem, échevin des Travaux, présente ce point. Il s’agit de construire des serres jouxtant les ateliers communaux qui permettront de stocker et de gérer les diverses plantations, dont les fleurs annuelles des suspensions et des jardinières.  

Le marché est constitué de 5 lots pour un montant global estimé à 30 158,75 € TVAC.

François Rion s’interroge sur la nécessite de bétonner le sol des serres.

Thibault Willem lui répond : « C’est plus facile pour les manipulations avec les clarks. » 

François Rion réplique à son tour : « C'est quand même plus de 7000 € pour du béton, ce qui n’est pas très écologique. On ne voit jamais de serres bétonnées. 

On aurait pu consacrer cet argent à l’installation d’une citerne d’eau de pluie. Je rappelle qu’on attend depuis longtemps une station de compostage pour les feuilles d'automne. » 

Thibault Willem ne lâche pas l’affaire : « C'est absolument nécessaire de bétonner le sol de la serre compte tenu des travaux qui y sont réalisés et des lourdes charges à transporter à l’aide de clarks. »

François Rion : « Il est difficile d'en juger évidemment, ce n'est pas nous qui y travaillerons, mais c'est un budget qui nous étonne. »  

Au vote, le point est approuvé à l’unanimité.