Journées du patrimoine 2011 ("Des Pierres et des Lettres") à Vielsalm
"Des Pierres et des Lettres", un très beau thème que celui qui était a été retenu pour les Journées du Patrimoine 2011!
J'ai lu avec beaucoup de plaisir le numéro de septembre 2011 du beau trimestriel du développement durable "Les Cahiers nouveaux" consacré, bien évidemment, au thème "Des Pierres et des Lettres" (une remarquable coédition des Editions Mardaga et de la Direction générale opérationnelle de l'Aménagement du territoire, du Logement, du Patrimoine et de l'Energie du Service public de Wallonie).
Voici quelques extraits du billet d'humeur ("Rendons leur voix aux fantômes de nos rues!") de l'écrivain Christian Libens dans "Les Cahiers nouveaux" de septembre 2011.
« Aujourd'hui encore, en voyage, je me réjouis de découvrir sur les façades des maisons ou au coin des rues des plaques commémoratives, des cartouches lapidaires, des panneaux explicatifs, tous ces textes qui nous soufflent en quelques mots l'histoire de ceux qui ont mis leurs pas avant nous dans les artères des villes.
Posons d'emblée la question qui fâche : pourquoi y a-t-il si peu de ces passionnantes inscriptions dans nos cités wallonnes ? »
Et encore : « Faisons parler aux murs de nos cités une autre langue que celle de la publicité ! Rendons leur voix aux grands fantômes de nos rues ! »
La nouvelle ASBL Kadriculture (Vielsalm, Trois-Ponts, Stoumont et Lierneux) avait mis les petits plats dans les grands pour présenter un très bel itinéraire sur le territoire des quatre communes, un itinéraire jalonné de monuments et bâtiments anciens et ponctué de références historiques, légendes et textes de choix!
A Vielsalm, l'équipe de la bibliothèque publique, le comité des commerçants de Salmchâteau, des jeunes de l'école communale du village (et leur institutrice) s'étaient mobilisés pour faire de ces journées une belle réussite...
La nouvelle passerelle qui enjambe le Glain et conduit au Musée du Coticule a été inaugurée le samedi par l échevin des Travaux Jean Briol, le bourgmestre et Charles Legros.
L'ambiance musicale était assurée par l'Ensemble instrumental la Royale Concordia de Salmchâteau né en 1888 (la première fanfare de Salmchâteau était composée, en grande partie, à l'origine, d'ouvriers occupés dans les puits d'extraction ou dans les ateliers d'exploitation du coticule...).
Pour celles et ceux qui me lisent et qui ne sont pas salmiens, le Musée du Coticule est précisément installé dans un ancien atelier d'exploitation du coticule, cette pierre à aiguiser unique au monde.
Les visiteurs peuvent y découvrir, comme c'était le cas lors des Journées du Patrimoine, l'extraordinaire richesse géologique de la région et, dans l'atelier lui-même, d'anciennes machines, scies et autres lapidaires toujours en ordre de marche!
À proximité du musée, se trouve deux sculptures d'Anne-Marie Klenes originaire de Salmchâteau.
Son matériau de prédilection et le schiste. Elle a fait tailler deux gros blocs de schiste (9 tonnes chacun) comportant tous deux une cavité parabolique qui renvoie le son produit devant elle.
Il faut vous placer à environ 60 cm dans l'axe d'une cavité et parler ou chanter vers celle-ci. La personne qui fera face à l'autre cavité entendra clairement votre voix… sortir de la pierre !
Comme le souligne le panneau de présentation : « Oui, les pierres parlent ou chantent!"
Le dimanche, tout près du pont Madeleine, les enfants de l'école accueillaient les passants en leur offrant un petit spectacle créé au départ de textes de Victor Hugo.
(Le pont Madeleine peint par Victor Hugo...)
Sur les hauteurs de Salmchâteau, on pouvait visiter les impressionnantes tours, vestiges du second château des comtes de Salm érigé vers le milieu du 14e siècle (et restaurées par Monsieur et Madame Pierre De Bremacker). Leurs filles et leur petit-fils étaient présents pour nous accueillir et commenter la visite.
Et pour terminer, les groupes de visiteurs étaient reçus en musique par Berry Ralet et ses cornemuses, près d'un petit bar tenu par des membres du comité des commerçants de Salmchâteau!!!
J.G.
