Conseil communal du 1er avril 2019 (première partie)

(Jérôme Derochette et Jacques Gennen)

La Maison du Parc – Mise à disposition de locaux

Le bourgmestre Élie Deblire présente deux conventions d’occupation avec l’ASBL L’Autre Lieu et l’ASBL Centre des Immigrés Namur-Luxembourg.

L’ASBL L’Autre Lieu organise notamment des permanences d’aide sociale en faveur des justiciables (inculpés, condamnés, ex-détenus et victimes) et de leurs proches) dans le cadre du décret wallon relatif à l’aide aux justiciables. 

L’ASBL Centre des Immigrés Namur-Luxembourg propose des consultations psychologiques spécialisées pour le public migrant du nord-est de la Province et particulièrement de Vielsalm et des environs.

Le bourgmestre Élie Deblire insiste sur l’importance du rôle de ces deux ASBL et d’une mise à disposition gratuite du local disponible pour diverses consultations dans la Maison du Parc.

Il confirme ensuite à Stéphanie Heyden que le local en question est totalement occupé avec ces deux nouvelles permanences – ce dont il se réjouit - et qu’il faudra trouver une autre solution si de nouvelles permanences devaient être organisées.

Françoise Caprasse se réjouit également de telles permanences « d’autant plus, ajoute-t-elle, que pour les citoyens qui rencontrent des problèmes de mobilité, Marche, ce n’est pas la porte à côté ».

Avis partagé par Élie Deblire qui souligne que le collège a bien travaillé sur ces problématiques. 

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver les deux conventions d’occupation à titre gratuit.

ASBL Les Hautes Ardennes - Désignation de deux administrateurs

Le conseil communal désigne à l’unanimité Joseph Remacle et Johanna Lamberty  comme représentants communaux au conseil d’administration de l’ASBL Les Hautes Ardennes.

François Rion se dit favorable au désengagement politique dans les ASBL.

Le bourgmestre: « Je suis aussi favorable au désengagement politique, mais il faut me donner des noms. Si des personnes sont intéressées, faites-le savoir ! Qu’elles n’hésitent pas à poser leur candidature au conseil d’administration. Il y a une réflexion sur un élargissement de la composition du conseil d’administration de l’ASBL Les Hautes Ardennes. »

Collecte sélective en porte-à-porte des déchets ménagers et assimilés – Grand nettoyage de printemps

Le bourgmestre : « Il s’agit pour le conseil de se prononcer sur le renouvellement du marché de la collecte sélective en porte-à-porte des déchets ménagers et assimilés. La même société, Remondis Belgien, est reconduite pour quatre années à partir de 2020. 

Ce sont des dossiers lourds à porter. D’autres candidatures ont été analysées par les services juridiques de l’Intercommunale AIVE. Il n’y a pas eu de recours, on peut donc vous proposer cette reconduction. Il n’y aura pas de grosses augmentations. Elles sont généralement liées à l’indexation des salaires et au prix du gasoil des véhicules qui procèdent à la récolte. » 

François Rion : « Et la réflexion au sein de l’AIVE pour réduire le coût, en collectant moins souvent, par exemple une semaine sur deux, où en est-on ? Y a-t-il un suivi ? »

Le bourgmestre : « Le cahier des charges permet de réduire la fréquence des collectes. Si on veut changer, on peut le faire tout comme on pourrait passer au système des duo-bacs. »

François Rion évoque l’opération « grand nettoyage de printemps » qui a eu lieu le week-end : « Ne pourrait-on pas sécuriser davantage certains tronçons, comme entre Rencheux et Goronne notamment, lors des opérations de nettoyage menées par nos citoyens ? » 

Roland Englebert confirme que 20 sacs ont été récoltés à Rencheux. Le bourgmestre précise qu’il y avait déjà eu une opération de nettoyage, mais se félicite de cette nouvelle collecte.  

Roland Englebert : « J’ai vu, près de Recht, un véhicule tirant une remorque avec des panneaux de signalisation pour sécuriser un peu les ramasseurs. Il est clair que la situation dans laquelle ils se trouvent est parfois dangereuse. »

Le bourgmestre : « Je suis d’accord. Je me demande même si on ne devrait pas, quand les sacs sont remplis, les ramasser le samedi après-midi. Je crains parfois que certains loustics anéantissent le travail des bénévoles, mais, en même temps, les laisser à la vue de tous, ça montre le travail accompli. »

Thibault Willem précise que les bénévoles reçoivent des gilets et des gants. Le bourgmestre enchaîne en indiquant qu’une signalétique est mise en place sur les chantiers pour protéger les travailleurs et que cette procédure pourrait s’étendre aux ramassages collectifs.

Anne Wanet : « Pourquoi ne pas mettre à certains endroits des panneaux " Ce lieu a été nettoyé par " ? » 

Catherine Desert en profite pour mettre en avant le réseau « Ambassadeurs de la propreté » qui permet justement de mentionner le nom des nettoyeurs et d’inciter, de ce fait, à respecter davantage le travail fourni.  

Le bourgmestre rétorque que des panneaux de ce genre sont normalement apposés. Il est d’avis qu’il faut mettre en avant les bénévoles.

Anne Wanet poursuit : « Il faudrait peut-être songer à des amendes plus importantes. » 

Le bourgmestre : « Elles sont réglementées. Les infractions sont envoyées à l’agent sanctionnateur. »

Stéphanie Heyden signale que sur les réseaux sociaux, les incivilités environnementales sont de plus en plus pointées du doigt. Il y a un véritable agacement de la population. 

François Rion enchaîne : « Il y a une certaine tolérance qui a assez duré. Oui, il faut être plus sévère. Il faut respecter ceux qui ramassent et leur envoyer le signal que ce qu’ils font est appuyé et relayé par la Commune. Il faut commencer sérieusement à donner des exemples pour que les gens comprennent qu’on ne jette pas ses déchets n’importe où ! »

Le bourgmestre : « Pour sanctionner, il faut connaître l’auteur. Je vous donne un exemple. J’ai personnellement constaté, pendant plusieurs mois, un dépôt sauvage sur un chemin que j’emprunte régulièrement. 

Durant des mois, nous n’avons jamais trouvé un quelconque auteur en ouvrant les sacs jusqu’au jour où on a enfin découvert un élément. 

De là à faire le lien entre ce sac et les précédents, ce n’est pas possible. Mais concernant les sacs dont les auteurs ont été identifiés, nous avons vérifié si ce ménage avait bien des sacs communaux. Ce n’était pas le cas. Pourtant, ils ont bien payé la taxe sur les immondices. Il est clair qu’il y a encore un manque d’informations sur ce sujet. Nous allons donc leur amener les sacs en leur rappelant la conduite à suivre. »

François Rion : « On peut amener les sacs… et  l’amende. »

Élie Deblire : « Par exemple… »

Marc Jeusette : « J’ai participé à l’opération de nettoyage. C’est fou le nombre de personnes qui klaxonnent ou qui remercient. C’est impressionnant. »

François Rion en convient, mais précise : « Il reste toutefois une minorité qui ne respecte pas les règles. » 

Philippe Herman : « Il faut aussi sensibiliser les touristes et les gens de passage. »

Le bourgmestre : « Il n’est pas facile d’identifier les auteurs. Au final, on dit que ce sont les touristes, les étrangers ou les chauffeurs de camion. Pourtant, près de chez moi, il y a un cul-de-sac dans lequel on trouve régulièrement les mêmes crasses. C’est donc quelqu’un du coin, mais, à nouveau, l’identification est compliquée. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver la décision du conseil d’administration de l’Intercommunale AIVE d’attribuer le marché à la société Remondis Belgien et de confier à l’AIVE l’organisation de la collecte et pour retenir encore le système « sac+sac » (matières organiques et fraction résiduelle) pour la collecte.

(Fedasil Bovigny a également participé au grand nettoyage de printemps! Photo Fédasil)

Fair-play et éthique dans le sport - Adhésion à l’ASBL « Panathlon Wallonie-Bruxelles »

La déclaration du Panathlon sur l’éthique du sport pour la jeunesse contient les engagements suivants :

- la volonté de promouvoir les valeurs positives dans le sport chez les jeunes grâce à un effort soutenu et une bonne programmation ;

- La persévérance dans leurs efforts pour éliminer toutes formes de discriminations dans le sport des jeunes ;

- La reconnaissance et l’acceptation du fait que le sport peut également créer des effets négatifs et que des mesures préventives et répressives sont nécessaires afin de protéger les enfants ;

- L’acceptation du soutien de sponsors et des médias, en harmonie avec les objectifs fondamentaux du sport chez les jeunes.

Marc Jeusette, échevin des sports et de l’enseignement, résume quelques actions entreprises à Vielsalm : les photos au lac des Doyards, la marche du fair-play qui a foulé le territoire communal ou encore les candidatures au mérite sportif du fair-play. Il précise qu’il y a encore beaucoup de propositions pour les écoles afin de mettre en avant le fair-play. 

À la lueur de ces informations, le conseil communal décide à l’unanimité de maintenir son adhésion à la convention pour une durée de 3 ans et de s’engager à verser la cotisation annuelle de soutien à l’ASBL « Panathlon Wallonie-Bruxelles » d’un montant de 400 euros.

Opération de développement rural – Rapport annuel 2018

Joseph Remacle en fin de mandat comme président de la Commission locale de développement rural, la CLDR, dresse les grandes lignes du rapport tout en précisant : « C’est un exercice un peu formel, mais il y a quelques éléments importants à présenter. Tout d’abord, quelques excuses au sujet d’une information qui n’est pas passée correctement. En effet, le projet terre de schiste a un peu capoté.

2018 a été une année de transition puisque nous n’avions plus de plan communal de développement rural en ordre de marche. »

Joseph Remacle pointe trois éléments importants de cette année 2018 : 

-le cahier des charges pour la turbine, adressé à la tutelle. Une délégation salmienne a défendu le dossier à Namur le 9 mars 2018 et le Gouvernement wallon a remis son avis favorable le… 6 décembre 2018. La réponse ne devrait plus tarder ;

- la prolongation du PCDR (le plan communal de développement rural) pour une période de cinq ans ;

- à la suite d’un appel à projets, des projets soutenus par des groupes de citoyens ont été financés pour un montant de 14.000 euros : la création d’un jardin social, la mise en place de radeaux végétalisés sur le lac, le jardin Émile Potelle à Provedroux, la parade « Grand- Messe à la S », les Bonbons ambulants de Petit-Thier, le parcours historico-géologique à Bêche.

(Les radeaux végétalisés ou îles flottantes sur le lac des Doyards. Photo prise lors de leur installation en 2018)

Il précise également que d’autres projets du PCDR ont évolué en parallèle : les trois aires de vision, les appartements au-dessus de la gare ou encore le projet « Kreavert » (jardins et potagers partagés).

Joseph Remacle souligne le travail effectué par le groupe de travail consacré au dossier de l’aménagement de la traversée de Grand-Halleux, un dossier auquel il associe l’aménagement de la voie lente entre Vielsalm et Trois-Ponts et le cheminement entre la salle du village et l’école.

Une nouvelle concertation est prévue pour plancher sur les souhaits et désirs des riverains. 

Les aménagements extérieurs de la Maison du Parc sont prévus en 2019.

D’autres projets sont encore dans les cartons : la réfection de la place de Salmchâteau et du parking de l’ASBL Les Cawès à Ville-du-Bois, une voie lente vers Lierneux, l’aménagement du terrain entre la gare et le Pont des Perches, la liaison entre le Carrefour de la Baraque de Fraiture et les infrastructures de la liste de ski de la Baraque de Fraiture. 

Il est également question de faire de Vielsalm une Smart City, une ville utilisant les technologies de l'information et de la communication pour améliorer encore le service aux citoyens. Un opérateur doit encore être retenu.

Joseph Remacle conclut son intervention en rappelant qu’un renouvellement de la CLDR est prévu et qu’un appel aux citoyens désireux de s’investir dans une réflexion large sur le développement communal à long terme et qui, au travers de groupes de travail, initient également toute une série d’actions concrètes et de projets motivants.

Un appel a déjà été lancé, notamment via le dernier Salminfo. 

Joseph Remacle : « Nous essayons de faire en sorte que la CLDR soit un véritable moteur du développement communal. »

François Rion : « C’est quasiment le même rapport chaque année. Y a-t-il déjà des candidates et des candidats ? Je bous d’impatience de recommencer avec une CLDR dynamique et qui rebondit ! Un courrier a-t-il été envoyé aux forces vives ? »

Joseph Remacle répond par la négative. Stéphanie Heyden précise que le 15 avril est la date butoir pour présenter sa candidature.  

François Rion : « Mais le 15 avril, c’est déjà demain. Comment voulez-vous avoir des candidatures si les gens ne sont pas correctement informés ?

On aurait dû solliciter par exemple les conseils consultatifs et notamment le conseil consultatif des jeunes.

On a un problème de participation dans notre Commune. J’espère obtenir un jour un embryon de réponse à ce sujet. »

Joseph Remacle rappelle qu’il y a plusieurs canaux d’information et ajoute : « Je suis d’accord avec le diagnostic, mais il n’est pas typique de Vielsalm. Au début, il y a toujours un engouement du citoyen. Puis il se tasse, notamment parce que c’est un travail lent et parfois lourd. Cela peut décourager, ce que je peux comprendre. Mais pour l’instant, nous n’avons pas trouvé de solution. » 

Stéphanie Heyden insiste sur la nécessité de battre le rappel au sujet du dernier appartement tremplin disponible à la Maison du Parc. Thibault Willem précise que deux visites ont eu lieu récemment.

Stéphanie Heyden aborde également la nécessaire amélioration des transports en commun : « Et il n’y a rien comme objectif concernant le Proxibus. Il ne faut pas l’oublier. Il faut sans doute revoir le cadre dans lequel il fonctionne. Peut-être même changer son circuit. »

Joseph Remacle en convient : « On a tous entendu en campagne électorale dire que le fonctionnement du Proxibus n’était pas optimal. La réflexion sur ce thème doit être poursuivie. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le rapport annuel 2018 de l’opération de développement rural.

Heures d’ouverture de la piscine communale de Vielsalm

Marc Jeusette, en sa qualité d’échevin des sports, présente le nouveau règlement de la piscine : « Nous avons enfin un règlement mis au point avec les différents acteurs. Nous avons aussi travaillé sur un nouvel horaire. Pour être plus précis, il y aura toujours, comme c’est le cas actuellement, en réalité un horaire pendant l’année scolaire et un autre durant les congés scolaires. 

Durant l’année scolaire, pendant les périodes dédiées aux écoles, la piscine ne sera plus ouverte au public et le bureau ne sera pas disponible. On ferme donc une partie de la journée au public, mais on ouvre aussi un peu plus tôt, soit à 7h30 au lieu de 8 h. Il y a eu beaucoup de demandes à ce sujet. »

Stéphanie Heyden salue le travail accompli pour mener à bien l’élaboration de ce règlement. Elle poursuit : « Quand on analyse les heures d’ouverture, on constate quand même une diminution de presque 12 heures de l’ouverture au public. 

Pourquoi une diminution aussi flagrante et pourquoi ce saucissonnage ? Désormais, la difficulté pour les gens, ce sera de savoir quand la piscine leur est accessible. Je suppose que quand elle est occupée par certains clubs ou l’ESN, elle est quand même accessible au public. A Marche, par exemple, il y a aussi un saucissonnage mais les horaires sont bien clairs. 

De plus, le samedi matin, il y a souvent beaucoup de monde. Je ne suis pas certaine que les gens ont envie de nager à ce moment-là. Alors, pourquoi ne pas ouvrir aussi le samedi après-midi ? 

La piscine représente un réel coût pour le citoyen et, pourtant, on diminue l’offre. Plus on diminue l’offre, moins les gens viennent. Restreindre l’accès au public n’est pas un bon signal envoyé à la population. La piscine communale ne doit pas être réservée seulement aux écoles et aux clubs sportifs. »

Aline Lebrun signale que des cours sont donnés par l’ESN dans l’après-midi et qu’un club occupe ensuite la piscine jusque fin d’après-midi, des propos confirmés par Marc Jeusette.

L’échevin des sports : « Au niveau de l’horaire, ça fait 20 ans que je côtoie la piscine dans le cadre de mon travail. On ne compte pas plus de six ou sept personnes par semaine en journée. On bloque donc un couloir complet d’une piscine qui n’en compte que quatre et qui, en plus, est très occupée par les écoles. 

Des responsables d’établissements scolaires se sont d’ailleurs plaints de ne disposer que de trois couloirs pour des dizaines d’élèves. Ils estiment que les enfants ne peuvent pas apprendre à nager dans de bonnes conditions s’ils manquent de place. On peut les comprendre.

Il faut savoir ce qu’on veut : soit on perd des écoles pour faire plaisir à quelques personnes qui viennent et se sentent mal parmi tous les enfants, soit on améliore les conditions dans lesquelles les jeunes et les citoyens nagent. »

Stéphanie Heyden : « Pourquoi ne pas ouvrir le dimanche ? »

Le bourgmestre donne son avis : « Il faut expérimenter le nouveau règlement proposé. Nous resterons attentifs aux remarques et aux demandes.

De toute façon, ce nouvel horaire ne sera appliqué que jusqu’à la date de fermeture de la piscine, probablement en juin. Après les travaux, et l’installation d’un système cuivre-argent pour traiter l’eau sans utiliser du chlore, la piscine attirera probablement une autre clientèle. Il faudra tenir compte de cette nouvelle demande lors de la confection des horaires. 

Quant à l’ouverture le dimanche, je ne suis pas convaincu que les gens sont intéressés. Il faut aussi tenir compte de la problématique du coût représenté par une journée de travail dominical. »

Anne Wanet juge intéressante l’idée d’ouvrir le dimanche : « Cela permettrait peut-être aux gens de faire autre chose qu’une sortie dans un centre commercial. » Elle trouve toutefois pertinent de ne pas ouvrir la piscine au public durant les cours des écoles. 

Nicolas Drehsen : « De toute façon, les vrais nageurs viennent déjà tôt le matin, aux moments définis par le nouvel horaire. »

Stéphanie Heyden annonce que les membres de Comm’Vous émettront un vote favorable sur le règlement d’ordre intérieur et l’horaire. Elle insiste toutefois sur la nécessité de réaliser régulièrement une évaluation de la situation et de bien informer les citoyens sur les horaires.

Au vote, c’est l’unanimité pour adopter le nouveau règlement.

Jérôme Derochette et Jacques Gennen