Conseil communal du 5 novembre 2020 (1re partie)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Les conditions sanitaires ne permettant pas une réunion en présentiel, c’est en visioconférence que le conseil communal s’est réuni ce 5 novembre 2020. Ce n’était vraiment pas l’idéal, mais Covid et exigences de sécurité sanitaire obligent !

Le point sur la situation sanitaire salmienne

(NDLR C'est une situation à la date du 5 novembre, jour de la séance du conseil. Au 11 décembre 2020, jour de la publication de ce compte rendu sur salm.be, on peut souligner que la situation est stable tant à la MRS La Bouvière que dans les institutions de l'ASBL Les Hautes Ardennes (tout en déplorant le décès du jeune Mathias Kaivers), une situation stabilisée gràce au dévouement du personnel de ces institutions) 

Le bourgmestre Élie Deblire fait le point :« Je voudrais commencer par un topo de la situation de notre commune, je pense que c’est important.

Nous sommes soumis aux dernières règles ministérielles du 28 octobre et à un arrêté du gouverneur du 5 novembre. Chacun aura bien perçu l’importance de respecter toutes les consignes. 

Il y a bien sûr un impact sur une série de commerces, mais aussi sur des personnes qui ne savent plus travailler dans des conditions normales. Nos pensées vont également aux personnes mises au chômage et, plus globalement, aux personnes touchées par cette crise. 

L’arrêté du gouverneur vient vraiment en appui à l’arrêté que nous avions pris lorsque nous avons levé le port du masque en dehors des zones à proximité des écoles et dans le cas où l’on était amené à croiser quelqu’un et à discuter sans avoir la possibilité de respecter la distanciation sociale. C’est aussi une obligation quand on est dans une file d’attente et dans les bâtiments publics, comme dans tout événement culturel ou sportif. Pour chaque organisation, il faut désigner un responsable Covid en charge des mesures à respecter. L’arrêté du gouverneur confirme également qu’on ne peut pas consommer de l’alcool sur la voie publique, mais je crois que cela va de soi. »

La situation dans les homes et l'administration communale

Le bourgmestre poursuit : « Des informations sont communiquées chaque jour. Dans la Commune, aujourd'hui, 71 cas ont été confirmés sur les 7 derniers jours. La moyenne est moins élevée que les semaines précédentes. Le 27 octobre, nous avons connu 37 cas positifs. La tranche d’âge particulièrement impactée se situe entre 31 et 65 ans. Nous n’avons pas de cas répertoriés en dessous de 12 ans. Notre commune est impactée, comme d’autres, mais on est dans la moyenne au niveau de la Province de Luxembourg. Les citoyens font ce qu’ils peuvent pour respecter les mesures.

(La 2e vague n'a pas empêché le personnel de la MRS La Bouvière de fêter les anniversaires... Photo MRS La Bouvière)

Au niveau des homes, à la MRS La Bouvière, un nouveau test collectif vient tout juste d’être réalisé, mais nous n’avons pas encore les résultats. Le test antérieur faisait état de 11 cas positifs. Une personne est malheureusement décédée. Une autre est hospitalisée. 

Il reste donc 9 résidents qui sont donc forcément isolés dans notre maison de repos. 7 d’entre eux sont asymptomatiques. 4 personnes sont également en isolement car il y a eu 2 entrées et 2 personnes qui ont été en contact avec des cas positifs. Je rappelle que tout le matériel est présent en quantité, on a même un stock tampon de trois mois.

Voici la situation dans les institutions de l’ASBL Les Hautes Ardennes. En ce qui concerne Le Clos des Aubépines à Bêche, la situation est sous contrôle. Au Foyer La Hesse, il y a 8 cas, dont une personne qui est aux soins intensifs et qui a dû être transférée en Allemagne car l’hôpital de Saint-Vith est saturé. 

Dans les logements supervisés, la situation est sous contrôle également. 

Parmi le personnel de l’ASBL, 15 personnes sont actuellement écartées.

Les activités des ateliers sont évidemment suspendues. Je dois aussi souligner que le nouveau médecin coordinateur nous est d’un grand secours. 

Je confirme que la Table des Hautes Ardennes n’est pas ouverte au public, mais fonctionne évidemment pour nos résidents. C’est aussi un réfectoire d’entreprise. Aucune personne extérieure ne vient y manger, c’est important de le préciser. 

Bien entendu, je veux aussi vous dire que la situation est malgré tout grave. Au niveau des hôpitaux de Vivalia, il n’y a plus qu’un lit disponible à Marche et un à Arlon. 

Au niveau de l’administration communale, je voudrais remercier chacun et chacune et notamment la directrice de nos écoles communales. Ça s’est bien passé dans l’ensemble, mais il était temps d’arriver aux vacances car quelques soucis organisationnels commençaient à se poser. 

De façon générale, nous n’avons pas rencontré de problèmes de santé conséquents. Il y a bien entendu eu des mises en quarantaine. 

Évidemment, nos services administratifs ont basculé en télétravail sauf le service Population et tout se passe au mieux. 

Voici donc quelques éléments qui vous permettent d’évaluer la situation salmienne. »

Le bourgmestre précise qu’un toutes-boîtes est à l’étude pour mener différentes actions de soutien.

Jacques Gennen : « Monsieur le bourgmestre, je voudrais simplement me greffer sur ce que vous avez dit notamment au sujet de la Table des Hautes Ardennes pour souligner qu’elle continue à fournir les repas qui sont distribués par la CSD, la Centrale des Services à Domicile partenaire de la mutualité socialiste.

Ce sont des dizaines de personnes qui bénéficient chaque jour de ce service, avec une demande en augmentation. Depuis quelques jours, il y a deux camionnettes qui distribuent les repas du lundi au samedi. »

CPAS : remplacement de Jennifer Marini par Sophie Godfraind 

Pour rappel, Jennifer Marini siégeait au conseil de l’action sociale du CPAS au nom du groupe Comm’Vous depuis le début de la législature. 

Élie Deblire précise : « Son départ est lié à des préoccupations personnelles et professionnelles. La présidente du CPAS m’a rappelé que Mademoiselle Marini avait assumé son mandat à la satisfaction des uns et des autres. On prend acte de sa démission et on la remercie. »

Stéphanie Heyden : « C’est évidemment avec un pincement au cœur que nous prenons acte de sa démission. Une décision qu’elle n’a pas prise facilement tant elle prenait à cœur son mandat. Mais des raisons personnelles et professionnelles sont à l’origine de son départ et nous savons qu’elle sera toujours disponible notamment en ce qui concerne la thématique des aidants proches. Bon vent à toi, Jennifer. »

Aline Lebrun, présidente du CPAS : « Comme je l'ai déjà fait lors de la réunion du conseil de l'action sociale, je remercie Jennifer pour son travail;  c’était une conseillère très impliquée et très active. Bon vent également ! »

François Rion : « J’ai entendu dire beaucoup de bien de son travail. Il y a peut-être parfois des gens qui s’étonnent de la succession des démissions du conseil de l’action sociale, mais il faut rappeler que c’est une fonction difficile, sans doute plus difficile à assumer qu’un mandat au conseil communal car il faut une grande disponibilité face aux problèmes humains à gérer. Je demande à chacun de comprendre que les démissions au CPAS sont des faits tout à fait normaux. »

Stéphanie Heyden : « Nous sommes par ailleurs heureux de proposer la candidature de Sophie Godfraind. C’est une personnalité connue et attachante, on aime d’ailleurs la retrouver sur les planches du théâtre à Petit-Thier. 

Et c’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle va assumer son mandat, elle qui travaille dans les services d’aide et de soins à domicile, des services qui méritent encore plus notre soutien et celui du monde politique aujourd’hui, en ces temps difficiles. Je lui souhaite un bon travail au CPAS et je sais qu’elle le prendra à cœur. »

Élie Deblire : « Je ne sais pas si son talent sur les planches aura une utilité, mais son rôle auprès des personnes âgées à travers son travail aura sans doute un impact positif dans les décisions du CPAS. »

Au vote, c’est l’unanimité pour désigner Sophie Godfraind comme membre du Conseil de l’action sociale. 

ADL : Comptes et budget

C’est Nathalie Delacollette, la coordinatrice de l’ADL, qui assure la présentation. Elle débute par les comptes qui s’étalent de juillet 2019 à juillet 2020. Les produits s’établissent à 172.738 euros, tandis que les charges s’élèvent à 169.068 euros, ce qui dégage au final un report positif de 3.669 euros.

 

Parmi les rentrées, on trouve notamment les subsides (à hauteur de 157.231 euros, dont le subside communal annuel de 60.000 euros) et divers produits d’exploitation (marché de Noël, Saveurs d’Ardenne, etc.)

Les charges liées aux projets ou services et aux biens divers atteignent 57.996 euros, auxquelles s’ajoutent la rémunération du personnel et les charges sociales (107.732 euros).

Nathalie Delacollette évoque ensuite le budget prévisionnel pour 2020-2021. Elle précise : « Le budget pour les actions est plus élevé. Il est question de 10.000 euros pour le projet de la coopérative fermière et d’un budget de soutien pour nos commerçants impactés par le Covid à hauteur de 38.500 euros. » 

François Rion intervient : « Si j’ai bien compris, il y a des interventions d’entreprises privées dans les comptes 2019-2020 et dans le budget 2020-2021. En tout, ce sont des dons à concurrence de 40.000 euros que vous appelez des subsides, mais qui viennent d’où ? »

Élie Deblire : « De deux entreprises, IBV pour 30.000 euros et CIBB pour 10.000 euros. »

François Rion : « Spanolux avait déjà fait un don à l’ADL, il y a quelques années après avoir bénéficié du renouvellement de son permis. Voilà maintenant qu’IBV intervient à son tour de façon conséquente. Est-ce le job d’une entreprise privée ? C’est aux pouvoirs publics d’agir ! 

En plus, ces dons arrivent peu après le renouvellement des permis, vous comprenez que cela pose des questions. Est-ce une rétribution, un échange de bons procédés ? C’est en tout cas très étrange.

Dans ce contexte, nous n’avions donc pas l’intention de voter le budget. Nous souhaitons scinder le vote entre les comptes et le budget. On ne veut pas du tout désavouer ni le personnel de l’ADL, ni les administrateurs. On va donc poser une abstention qui est un refus modéré. Nous nous étonnons vraiment de ce type de pratique et on se doute bien que ces dons ne sont pas venus spontanément. On a été leur demander ! » 

Élie Deblire : « Il n’y a évidemment aucun lien entre des permis octroyés – CIBB n’a d’ailleurs obtenu aucun permis - et des dons de ces entreprises qui ont été conscientisées par le sort de nos petits indépendants et les difficultés de l’Horeca. Il leur semblait utile et solidaire d’agir en faveur de notre Horeca local. Nous avons donc convenu que ces deux entreprises pourraient aider ces secteurs. Je ne souscris évidemment pas du tout à vos propos. »

Stéphanie Heyden : « On ne va pas revenir sur l’avis de légalité défavorable de la directrice financière au sujet de l’opération des chèques-commerces ! À ce sujet, j’invite les personnes qui suivent nos débats à relire le compte rendu de notre précédente séance sur salm.be. Nous aurons le même vote que le groupe Écolo sur le budget. »

Élie Deblire : « Je veux rappeler que l’opération chèques-commerces est une réussite. Elle a été rondement menée et je remercie encore le personnel de l’ADL ainsi que les bénévoles qui l’ont aidé pour leur excellent travail dans ce dossier. »

François Rion demande encore la parole.

Élie Deblire : « Vous avez déjà eu la parole ! »

François Rion réplique : « Mais où est-on, Monsieur le bourgmestre ? Laissez donc cela à Trump ! » 

Et il continue : « Je rappelle qu’en effet on a aussi été étonné et même ébranlé quant à l’avis de légalité défavorable émis par la directrice financière. Évidemment, c’est une autre raison pour nous aussi de nous abstenir sur le budget, non pas par manque de confiance dans le personnel de l’ADL. 

On se doute bien que les 140.000 euros prévus initialement pour l’opération chèques commerces seront versés pour rembourser l’ADL. Nous sommes bien d’accord sur l’octroi d’une telle aide mais on s’est rendu compte au dernier conseil que ce n’était pas forcément fait dans les règles de l’art, que la procédure n’était pas dans les rails. »

Élie Deblire : « Tout ce système est bien sur les rails et dans une totale légalité même si une personne n’est pas de cet avis ! »

Anne Klein : « Tout le monde est d’accord de dire qu’on doit aller vers la simplification administrative, qu’on étouffe sous les procédures, et là, tout à coup, on focalise sur la forme alors que le projet des chèques-commerces met tout le monde d’accord sur le fond. 

On est d’accord qu’il s’agit d’une belle initiative solidaire pour soutenir les commerces locaux ? Alors, pourquoi tant ergoter sur ces détails administratifs ? C’est un petit peu comme si on reprochait à sœur Emmanuelle de ne pas avoir encodé les numéros de carte d’identité de ses chiffonniers ! »

Au vote sur les comptes, c’est l’unanimité pour les approuver. Au vote sur le budget, c’est oui pour la majorité et l’abstention pour les mandataires du groupe Écolo et du groupe Comm’Vous. 

ADL : présentation du rapport d’activité et du plan d’entreprise

Nathalie Delacollette enchaîne avec le rapport d’activité et le plan d’entreprise. Elle précise que de nombreuses actions ont été mises en place dans le cadre de la crise liée au Covid. Citons, entre autres, la diffusion d’informations vers les commerçants, la création et l’actualisation d’une page web reprenant les commerces ouverts ou encore la distribution de gel hydroalcoolique et de masques lors des réouvertures. 

 86 commerces ont adhéré à l’opération chèques-commerces et, actuellement, 56.035 euros ont été remboursés. « Le retour des commerçants est très positif. Ça leur ramène même de nouveaux clients. Ils sont d’ailleurs favorables à une réflexion pour maintenir ce système par la suite », précise La coordinatrice de l'ADL.

Elle poursuit sa présentation en abordant les 4 axes de travail de l’ADL au travers de différentes actions, déjà mises en place ou à venir. 

Axe 1 : la relance et le soutien des réseaux d’entreprises locaux. Il est ici question, notamment, de la dynamisation du marché hebdomadaire qui met en valeur des produits locaux, mais aussi du projet de coopérative de producteurs dont le dossier suit son cours. Nathalie Delacollette rappelle que le Covid a imposé des adaptations, tant pour le petit marché du mardi que pour le marché Saveurs d’Ardenne, organisé cette année aux Doyards. 

Axe 2 : l’amélioration de l’environnement entrepreneurial. Cela passe entre autres par la mise en place d’un "créashop +" qui soutient et accompagne des porteurs de projets ou par l’opération MOBIJOB (mise à disposition temporaire d’une voiture) qui a bénéficié à trois utilisateurs en 2020.

Axe 3 : le soutien et le développement du potentiel touristique de la Commune. Plusieurs actions ont été menées en la matière. Citons par exemple la valorisation des produits locaux et équitables à l’occasion d’activités culturelles organisées par Convention Culture. Le projet Terre de schiste présenté dans le cadre d’un programme européen est à l’arrêt à la suite du désistement deux partenaires. L’ADL ne désespère pas de le voir se concrétiser à l’avenir.

Axe 4 : la valorisation des spécificités agricoles et forestières de la Commune. Un mot, tout d’abord, au sujet de la coopérative "Mangez Fermier" dont les statuts  ont été adoptés. Une quinzaine de producteurs sont concernés. 

 (Mangez fermier ! C'est François Remacle qui vous y invite. Photo Saveurs d'Ardenne)

Il reste à passer l’acte devant le notaire, à rassembler les fonds et à assurer la promotion de la coopérative en développant une communication efficace. Par ailleurs, le projet de gestion collective des petites forêts privées a rencontré un joli succès : plus de 100 visites-conseils ont eu lieu. 

L’ADL a également répondu à l’appel à projets de la Wallonie "Relocalisation de l’alimentation" et attend la réponse.

Nathalie Delacollette termine sa présentation en rappelant que quelques actions futures sont pour l’instant mises entre parenthèses. Il s’agit notamment de "Salm Black Friday" ou encore d’un jeu dans les rues avec les commerces. Leur réalisation dépendra de l’évolution de la crise sanitaire. 

Bien entendu, la présentation suscite quelques réactions.  

François Rion : « On se rend compte du volume de travail qui est fourni et c’est important de le rappeler. C’est dans ce sens-là que l’ADL doit aller. D’ailleurs les chèques-commerces, ça fait des années qu’on en parle, notamment en remplacement de la prime à la fréquentation du parc à conteneurs. Tout le contraire des commentaires subtils du bourgmestre pour lequel si on écoutait la minorité, tout s’écroulerait !

La présentation de Nathalie est très bien faite et le travail fourni cette année est d’autant plus important qu’il a fallu avoir beaucoup de réactivité. On souhaiterait que les choses aillent parfois plus vite, comme pour la coopérative fermière, mais on se doute bien qu’il y a des impondérables sanitaires et techniques. »

Le bourgmestre remercie les deux membres du personnel, les membres du bureau et du conseil d’administration pour leur travail efficace. Il rappelle que le conseil d’administration fixe les objectifs stratégiques et souligne l’investissement d’hommes et de femmes dans des instances qu’il a le plaisir de présider.

Et il ajoute : « Nous espérons qu’en ce qui concerne les subsides demandés pour la coopérative "Mangez fermier", nous aurons la même écoute avec le gouvernement actuel qu’avec le précédent ! »

Stéphanie Heyden : « Notre groupe partage entièrement tous les remerciements qui viennent d’être exprimés et ce d’autant plus que nous vivons vraiment une période plus que difficile au niveau évidemment des soins de santé, mais aussi des commerces. On se réjouit du dynamisme de l’ADL qui fait effectivement de l’excellent travail. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le rapport d’activité, le plan d’entreprise et la décharge aux administrateurs. 

Sofilux et TV Lux

Le conseil est invité à se prononcer sur l’ordre du jour de l’intercommunale Sofilux. C’est l’occasion pour Anne-Catherine Masson, membre du conseil d’administration de Sofilux, de faire le point sur le plan stratégique et les objectifs prioritaires de l’Intercommunale. 

Sofilux participe au financement de l’entretien et du développement du réseau électricité-gaz, garantit la distribution de dividendes aux associés communaux et contribue activement à l’expansion de l’énergie renouvelable.

Anne-Catherine Masson souligne en particulier le bon impact de la nouvelle politique tarifaire de Sofilux sur la stabilité des dividendes versés aux communes et la décision de l’Intercommunale d’augmenter sa participation dans le financement de TV Lux (de 1,5 euro par habitant à 2,5 euros) sous réserve d’une évaluation annuelle. 

Elle rappelle enfin les différents investissements de Sofilux en matière d’énergie renouvelable et en particulier dans l’éolien.

Jacques Gennen : « Vous savez combien je suis sensible à la situation de TV Lux, d’autant plus que j’ai fait partie du conseil d’administration et du bureau pendant plusieurs années. 

Je me réjouis évidemment de cette décision politique d’octroyer un subside complémentaire à cette belle ASBL.  Je m’en réjouis d’autant plus que les négociations n’ont pas été faciles et le bourgmestre le sait très bien pour y avoir participé. 

TV Lux fait du bon boulot sur le terrain et dans différents domaines comme la politique locale, la culture, le sport et elle met bien en valeur des réalisations locales. Cette aide n’est donc pas de trop, d’autant que les coûts en personnel représentent une part importante des dépenses. Il y a aussi les coûts liés au matériel. Je rappelle également que le personnel compte près de 28 personnes à temps plein dont la moitié est encore en régime APE, avec des rémunérations pas très élevées. C’est dire à quel point il peut y avoir de la précarité, à ce niveau-là. »

Élie Deblire : « Il est clair que quand on a du personnel qui représente une charge importante et qu’on doit compter sur des subsides, ce n’est pas simple. Il faut rappeler qu’il y a peu de subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 

Parmi les pouvoirs subsidiants, il y a évidemment la Province de Luxembourg. Les subsides ne sont pas indexés et donc, forcément, à un moment donné, ça coince. Du côté de la Province, le travail a été fait puisque l’intervention est passée à plus de 125.000 euros et est désormais indexée. Elle est même portée à 128.000 euros pour l’année à venir. 

Mais je comprends que les mandataires provinciaux attendent que les autres pouvoirs subsidiants fassent leur part du travail. Augmenter la participation par habitant de 1,50 euro à 2,50 euros est absolument nécessaire.

Je partage évidemment votre point de vue, Monsieur Gennen, d’autant que TV Lux est une des chaînes communautaires les plus consultées. »

François Rion : « D’après ce qu’on entend, TV Lux fait une assez bonne audience et c’est important de garder dans notre société des organes de presse de proximité et indépendants.

Parmi les informations reçues, les frais de chauffage sont assez énormes. Le bâtiment n’est pas bien conçu et il appartient à Sofilux. Il y a donc un problème écologique et environnemental à souligner. C’est dommage qu’on se trouve à nouveau dans une telle situation. »

Élie Deblire : « Dans ce nouveau bâtiment, on ne fonctionne pas au mazout, mais à l’électricité. Forcément, la consommation électrique a augmenté. Vous savez aussi que la configuration du bâtiment est différente.

Le bâtiment est tout à fait correct, il est même de l’ordre du passif ou du semi-passif, je peux donc formellement vous rassurer sur ce point. »

Jacques Gennen : « J’ai suivi avec beaucoup d’attention les problèmes financiers de TV Lux durant des années. Les dépenses qui concernent le chauffage du bâtiment, il faut évidemment y être attentif car le bâtiment ne répond pas totalement aux attentes initiales. Il reste des problèmes et les décideurs doivent s’en préoccuper. »

Anne-Catherine Masson : « En ce qui concerne l’augmentation de la consommation électrique, elle n’a rien à voir avec le chauffage, mais c’est plutôt lié à la climatisation car certains appareils doivent être dans des pièces où la température est stable. »

On en reste là pour cette première partie!