Conseil communal du 18 mai 2020 (2e partie)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Il y sera question de l'achat du bâtiment des Finances, de l'extension du zoning de Burtonville et d'une motion contre l'enfouissement des déchets nucléaires.

Bâtiment des Finances : achat et futures affectations des locaux !

Ça y est ! La Commune a reçu le feu vert du ministre Pierre-Yves Dermagne l’autorisant à poursuivre l’expropriation pour cause d’utilité publique du centre administratif des Finances de l’État constitué d’un bâtiment et ses dépendances, pour le montant de 2.524.097 €. 

Le conseil communal est invité à poursuivre la procédure et à approuver le projet d’acte d’acquisition. Il faut maintenant poursuivre une réflexion déjà bien entamée sur ses affectations…


Le bourgmestre Élie Deblire : « Notre objectif prioritaire, c’est de déménager le CPAS. Quand on vit une situation comme la crise que nous traversons, on comprend d’autant mieux l’utilité de disposer de l’espace nécessaire pour travailler dans de bonnes conditions. 

Bien sûr, il faudra disposer d’un plan d’occupation réfléchi. Il ne faut pas occuper tout l’espace d’un coup sous prétexte qu’on en dispose car faire marche arrière par la suite est difficile.

Notre deuxième priorité, c’est de déménager l’ADL, l’Agence de Développement Local. Il faudra alors réfléchir au devenir de son local actuel. Il y a des propositions de jeunes, du foyer La Hesse, de certains indépendants également. On peut aussi vendre : pour certains types de commerces précis qui font appel aux touristes, le bâtiment est idéalement situé. 

Nous avons également sondé le Forem qui n’est a priori pas contre le fait de délocaliser la Maison de l’Emploi. Le personnel se sentirait ainsi plus en sécurité. Bien entendu, l’avenir de la maison Lambert serait alors en question, lui aussi. Plusieurs propositions pourraient voir le jour comme pour le bâtiment de l’ADL.

Autre option : ramener l’EPN (l’Espace Public Numérique) qui se trouve actuellement dans l’ancien restaurant des Grands-prés. Là où il est, la mobilité n’est pas évidente et c’est une bonne idée de ramener ce service au centre de Vielsalm.

Et bien sûr la Mutualité socialiste du Luxembourg, dont Jacques Gennen est le président, est aussi intéressée par une partie des locaux. Il faudra aussi trouver un arrangement avec le concierge qui est inquiet. Il n’envisage pas de quitter le bâtiment car il s'y sent bien et il faut aussi noter qu’il connaît bien les lieux. Il a d’ailleurs déjà organisé une visite. C’est intéressant car quand on achète un mastodonte ainsi, il y a toujours une fuite à gauche, un problème électrique à droite. 

Je remercie toutes celles et tous ceux dont Monsieur Gennen qui, au niveau de la Région ou au niveau fédéral ont contribué à l’avancement du dossier. Je pense en particulier à Monsieur Ceulemans, commissaire au Comité d’Acquisition d’Immeubles. »

Stéphanie Heyden : « Une petite remarque pour rappeler une suggestion. J'avais émis l'idée de réserver des espaces consacrés aux artistes de la Commune, je pense notamment à Milou Renard. Ce serait l’occasion de mettre des artistes salmiens à l'honneur. »

Le bourgmestre : « Effectivement, c’est une bonne idée et nous avons assez de locaux, donc pas de soucis pour ce rappel. »

Aline Lebrun adresse quant à elle quelques remerciements : « En mon nom et au nom du personnel du CPAS, je tiens à vous dire que l’aboutissement de ce dossier nous met vraiment en joie : cela nous permettra de faire du travail de qualité.

Être au centre de Vielsalm, dans des locaux avec de l’espace, est très important. Je remercie aussi Élie Deblire et Jacques Gennen pour leurs interventions dans ce dossier. »

Philippe Gérardy, ancien président du CPAS : « Pour bien connaître les mauvaises conditions de travail du personnel du CPAS, je me réjouis aussi de l’aboutissement de ce dossier et félicite Aline Lebrun pour son travail. » 

Jacques Gennen prend la parole : « Monsieur le bourgmestre, j’interviens parce que vous avez fait allusion au projet de la Mutualité socialiste du Luxembourg d’acheter un tiers du bâtiment. 

À l’époque, cela nous semblait être une bonne solution pour les services de la mutualité et un bon accord entre cette dernière et la Commune.

La décision de principe tient toujours, évidemment, mais il faut aller vite. Il y a l’appel à la concurrence qu'on ne peut pas éviter. Il faut donc franchir les étapes rapidement. »

Élie Deblire confirme qu’un entretien rapide est nécessaire à ce sujet.

François Rion apporte dans la foulée son éclairage : « C’est un dossier important, nous devons donc lui prêter beaucoup d'attention. Nous avions évoqué, lors de la première réunion à ce sujet, l’idée d'espaces de coworking : c’est un secteur très porteur. 

Ramener l’EPN tombe évidemment sous le sens : ils sont presque à Gouvy, là ! Par contre, je suis plus perplexe sur le déplacement de la Maison de l’Emploi. La maison Lambert, soyons clairs, est invendable et on ne peut pas retrouver à cet endroit un espace privé ! Mais si le personnel y tient absolument, il faut le prendre en considération, bien sûr. 

Je reviens sur mon idée du monde d’avant et du monde d’après… Dans le monde d’avant, l’idée, c’était de rassembler tous les services au même endroit. On prenait sa bagnole et le tour était joué. Dans le monde d’après, la vision commence à changer… 

Répartir les services dans le centre de Vielsalm, c'est bien aussi pour qu’une personne puisse se déplacer d'une administration à l'autre tout en faisant un crochet vers un commerce local. 

Il faut inciter les déplacements lents et pédestres tout en aménageant les accès pour les personnes à mobilité réduite. La réflexion doit faire son chemin. 

Il faudra une visite du bâtiment avec les membres du conseil communal, mais aussi les membres de la Commission locale de développement rural et de la Commission communale consultative d’aménagement du territoire et de mobilité, voire aussi le conseil d’administration de l’ADL. Cela permettrait d’amener des idées neuves et originales. »

Le bourgmestre confirme qu’une visite sera organisée dès que le bâtiment devient un bâtiment communal et que la situation liée au Covid-19 le permet.  

Anne Klein réagit quant à elle aux propos de François Rion : « Je pense que déménager les services de la Maison de l’Emploi vers le bâtiment des Finances serait une bonne idée.  En effet, dans « le monde de l’après », les finances publiques seront mises à mal et il faudra à tout prix limiter les dépenses.

Comment la Commune peut-elle agir ?  Notamment en diminuant son patrimoine à gérer, financer, entretenir.  Avec l’acquisition de la cité administrative, c’est l’occasion de maximiser et de rationaliser l’occupation de l’espace dans les bâtiments publics. 

Sachant que le bâtiment Lambert est vraisemblablement énergivore, qu’il nécessite le paiement d’un revenu cadastral, d’une assurance incendie, qu’il engendre des coûts d’entretien, etc., le vendre permettrait donc de faire une économie substantielle pour la Commune.

Autre argument ; la maison Lambert est idéalement située pour une exploitation touristique ou relevant de l’Horeca.

La Commune pourrait vendre le bâtiment en établissant un cahier des charges pointu qui décrirait les termes de l’exploitation.  Un restaurant avec terrasse dans le parc permettrait de ramener les touristes vers le centre de Vielsalm, de faire la connexion avec le plan d’eau, d’offrir une alternative supplémentaire en termes de restauration, de favoriser et le tourisme et le commerce. »

François Rion : « Mais c’est une excellente réflexion, d’où l’intérêt des groupes de travail. Mais, dans le monde d’après, les finances ne se limiteront pas uniquement à des économies.

Quant à privatiser les lieux, on vient quand même de voir ce que cela peut donner, en termes de respect du patrimoine, avec la maison Janssen. »

Voilà qui clôt les débats. Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le projet d’acte d’acquisition du bâtiment des Finances.

L’extension de la zone d’activité économique de Burtonville suscite une vive réaction ! 

La décision proposée au conseil communal ne porte pas précisément sur l’extension de la zone d’activité économique de Burtonville, laquelle a déjà fait l’objet de décisions, mais sur le déclassement du domaine public communal d’une partie de l’ancien chemin vicinal n°16 et de la vente à l’Intercommunale IDELUX de parcelles et tronçons de chemins communaux. 

François Rion : « Ce n’est pas la première fois que ce dossier est évoqué, au moins partiellement, en séance du conseil communal. J’attire une nouvelle fois l’attention sur la nécessité de préserver une belle rangée de hêtres à proximité du zoning. » 

Le bourgmestre : « Votre remarque, Monsieur Rion, au sujet de la rangée d'arbres dans la descente vers le rond-point a bien été entendue. Ils ont été retirés de la vente. » 

François Rion : « C’est judicieux de garder la main dessus pour la prémunir. On va donc marquer notre accord même si nous ne sommes pas favorables à l'extension du zoning, comme vous le savez. Au moins, cette vente de tronçons de voiries et de petites parcelles éliminera quelques dépôts sauvages et empêchera l’existence de dépotoirs. On va laisser courir le dossier. » 

Mais alors que le dossier semble clos, Anne Klein prend la parole : « Ce soir c’est mon 3e conseil communal et c’est la 2e fois qu’un point « zoning » s’invite sur la table. Je souhaite prendre quelques minutes pour reposer le contexte, mon contexte. 

Je suis originaire du village de Petit-Thier, j’y ai passé mon enfance, ma jeunesse …  J’ai eu la chance, à 23 ans déjà, de pouvoir acheter une maison dans le village, l’ancienne maison Minguet, à côté de chez mes parents.  J’ai eu un vrai coup de cœur pour cette vieille bâtisse reprise à l’inventaire du patrimoine. 3 mois après l’achat, 3 petits mois seulement, les villageois ont reçu un toutes-boîtes qui leur annonce qu’une entreprise du nom de Spanolux va venir s’installer dans le zoning de Burtonville.  

Alertés, nous serons nombreux à nous rendre à la réunion d’information. À cette réunion, on nous a présenté Cronospan, l’usine sœur de Spanolux en Région flamande.  Stupeur et tremblement …  Un monstre d’acier fumant, des images qui font penser à Seraing – Cockerill.  Qu’est-ce que ça vient faire chez nous ça ?  Le zoning, c’était pour nous la petite scierie Salmfor où papa allait chercher ses planches, Letrinbert où mes frères allaient jobber pendant les vacances, l’ancienne ligne pour aller jusqu’aux étangs d’Hermanmont …  

Le lendemain de ce genre de réunions, on se réveille groggy, on se demande si on n’a pas rêvé ou plutôt cauchemardé !  Les choses vont changer, comment, avec quelle ampleur, à quelle vitesse… On n’en sait rien. C’est un jour où on voudrait rembobiner le film de sa vie, se projeter trois mois plus tôt à la signature de l’acte de vente de sa maison et s’empêcher de signer …

Alors quelques citoyens se mobilisent, s’organisent, forment un comité, le GRAP !  J’en ferai partie, j’étais la plus jeune.  Nous étions bien naïfs, le GRAP c’était un pot de terre contre un pot d’acier…  Ajoutons-y la collusion des politiques et des industriels, …  Ajoutons-y encore l’indifférence d’une majorité des citoyens qui pensaient être peu ou pas impactés … On n’a rien su empêcher.

Puis j’ai quitté Petit-Thier, fondé une famille, loin de là.  J’ai délaissé ce combat.

En 2017, je suis revenue, à Vielsalm.  En 25 ans, l’activité du zoning s’est terriblement amplifiée, comme la cohorte des nuisances qui l’accompagne, le paysage rogné jusqu’aux prémices des villages, la nuit noire remplacée par un ciel perpétuellement illuminé, le ballet des camions sur nos routes de campagne, le bruit, perpétuel, sourd ou intempestif, les colonnes de fumée incongrues dans notre vallée ardennaise, l’odeur du formaldéhyde …  C’est la fête des sens !

2017, un comité de riverains révoltés d’impuissance se reforme ; Vie Salm.  J’en serai parce que je suis tellement attachée à mon village, tellement touchée par le drame (oui, le drame pour certains) que vit une partie de la population dont mes plus proches.  Premier combat ; au moins remettre en place un comité d’accompagnement, inexistant depuis 10 ans, pour reconnecter riverains et industriels.  

On sait que les entreprises ne dégageront pas, on sait qu’on va devoir composer, on sait que les choix sont calés ; construction, multiplication, extension, régularisation …  C’est une machine de guerre face à quelques soldats dépenaillés.

2018, la campagne électorale débute.  J’ai été sollicitée pour rejoindre le groupe de la majorité.  J’ai pensé que j’y avais ma place, j’ai pensé que je pourrais représenter les membres de ma famille habitant à Petit-Thier, mes amis riverains des villages impactés directement, les citoyens victimes … et influer davantage… 

2019, un comité d’accompagnement a été remis sur pied. 2020, il est question d’un nouveau permis d’exploiter pour IBV …  Le point est passé en conseil, je me suis abstenue.  Mon souhait aurait été qu’on conditionne drastiquement ce nouveau permis, que tant que les nuisances actuelles ne sont pas ramenées à un niveau acceptable pour les riverains, l’entreprise n’obtienne pas le feu vert de la Commune !  

Ce soir, le dossier qu’on évoque est somme toute anecdotique, c’est déjà plié puisque l’extension a été validée par l’ancienne majorité dans son entier en 2015 déjà. 

S’il est anecdotique, il a pourtant pour moi une valeur symbolique.  Le bien-être des riverains est galvaudé, ignoré par des entreprises assez grossières pour augmenter encore, sans complexes aucun, les nuisances sonores ce mois d’avril, assez grossières pour polluer encore la Salm d’hydrocarbures à plusieurs reprises dans le courant de ces dernières semaines.  

Oui, c’est grossier d’être en voie d’obtenir son nouveau permis et de n’être pas davantage respectueux de la commune et de ses citoyens. Ma position quant à ce point à l’ordre du jour ne va absolument rien changer, mais c’est pour moi une question de principe, j’ai besoin d’être en ligne avec mes valeurs et les causes que je défends. »

L’intervention de haute volée d’une conseillère de son groupe et l’annonce de son abstention font réagir très brièvement le bourgmestre : « Merci, Anne, pour cette intervention. Je respecte évidemment ta position, je connais aussi ton histoire et ton parcours personnels.  Bien sûr, sur ces dossiers-là, il y aura toujours des divergences entre nous. Je salue ton rôle constructif dans ce dossier comme dans d’autres. »

Au vote, c’est un oui général, à l’exception d’Anne Klein qui s’abstient comme elle l’avait annoncé.

Une motion contre l’enfouissement de déchets nucléaires dans la région

La nécessité d’une motion pour se prémunir de la catastrophe environnementale que constituerait un enfouissement de déchets nucléaires dans notre région est unanimement reconnue par les différents groupes du conseil communal. Ladite motion, proposée par le collège et longuement motivée, se conclut par la décision suivante :  

« Le conseil communal décide : 

- de s’opposer fermement et préventivement à tout projet de stockage géologique ou d’enfouissement ou autre de déchets nucléaires sur le territoire de la Commune de Vielsalm ou de communes voisines ;

- de transmettre cette décision à toutes les autorités compétentes en la matière ;

- de réclamer du Gouvernement fédéral qu’il mette sans délai un terme  à la consultation publique censée se dérouler du 15 avril 2020 au 13 juin 2020 sur le projet de plan de l’ONDRAF relatif au stockage géologique des déchets nucléaires les plus radioactifs, en raison de l’absence totale de transparence des conditions de lancement de cette enquête et de l’impossibilité de l’organiser efficacement dans le respect des intérêts légitimes des populations et pouvoirs locaux concernés ;

- d’interroger le Gouvernement wallon sur l’information qu’il a reçue des autorités fédérales compétentes quant à ce projet et, le cas échéant, de ses intentions, eu égard à ses compétences en matière, notamment, de démocratie locale, d’énergie, de ressources naturelles et d’environnement ;

- de se réserver d’user de toute voie de droit et de tout recours judiciaire éventuel pour contrer cette initiative de consultation publique préjudiciable à l’ensemble de notre population ;

- de faire procéder avant toute décision ou nouvelle enquête sur le stockage de déchets nucléaires à une analyse claire, neutre et objective des avantages et inconvénients d’un enfouissement de ces déchets par rapport au stockage en surface ;

- de tout mettre en œuvre pour aider la population et les entreprises à économiser l’énergie, pour faire évoluer les projets d’énergies renouvelables (biomasse, solaire photovoltaïque, éolien, hydroélectrique…), pour encourager la cogénération qui consiste à produire de l’électricité et à récupérer la chaleur dégagée et de conscientiser les Gouvernements fédéral et régional à la nécessité d’aider les pouvoirs locaux à mettre en œuvre ces objectifs. 

Cette motion sera envoyée aux responsables fédéraux et régionaux des différents Gouvernements qui ont l’environnement dans leurs attributions, mais aussi au ministre fédéral de l’Intérieur, à la première ministre, au ministre-président de la Wallonie ainsi qu’aux vice-présidents et à nos députés luxembourgeois. »

Dans la foulée de sa lecture, elle fait l’objet de quelques propositions de modification.

François Rion : « C’est une motion Cdh comme elle aurait pu être pondue au PS ou chez Ecolo. C’est un scandale que cette consultation soit lancée dans les circonstances actuelles.

Je propose la suppression du premier paragraphe qui donne le sentiment de s’en laver les mains si les déchets sont enfouis ailleurs que dans notre région. » 

Joseph Remacle fait une remarque judicieuse : « Le plus grand scandale, c’est le moment en effet, mais c’est aussi le type de questions posées dans cette enquête.

Je suis bien d’accord avec l'idée qu'il faut arrêter l'enquête, mais si on supprime purement et simplement ce paragraphe, on ne s'oppose à rien et c'est un peu problématique. » 

Le paragraphe mis en cause se voit donc simplement modifié et devient : « de s’opposer fermement et préventivement à tout projet de stockage géologique ou d’enfouissement ou autre de déchets nucléaires. »

François Rion attire ensuite l’attention sur le dernier paragraphe. Il constate dans le domaine des énergies renouvelables et notamment en matière d’énergie éolienne des projets qui naissent dans le désordre et de manière anarchique. Pour lui, « cela finit par crisper la population et cela déforce les énergies renouvelables : c’est tout l’inverse de ce qu’on veut. »  

(Photo Anne-Lyse Brédo)

Il défend l’idée d’un plan pour assurer la stabilité financière et structurer les choses au lieu de favoriser la désorganisation. 

Une idée que critique Joseph Remacle : « J’aime bien les plans, mais celui de l’éolien a capoté lamentablement et donc, réclamer un plan,  comme cela a été le cas avec l’éolien, c’est la promesse d’un long enlisement. »

François Rion : « Ce plan éolien a capoté lamentablement en 2012  parce qu’il y a eu sabotage politique ! Mais aujourd’hui, il y a le réchauffement climatique dont on parle beaucoup plus qu’il y a huit ans et s’y ajoute la crise actuelle. Par ailleurs, même des associations comme Natagora se posent des questions sur l’éolien ! »

Anne Klein évoque le plan de sortie du nucléaire dont on se demande ce qu’il va devenir.

Thibault Willem : « Il faut un mixte énergétique et cela ne va pas changer du jour au lendemain. »

Jacques Gennen revient sur l’idée d’un plan et tique sur le fait qu’il évoque la nécessité d’une stabilité financière quant aux primes et autres subventions, sans aucune autre précision et il ajoute : « Ce n’est pas concevable de soutenir avec autant d’argent public et sans contrepartie suffisante de gros projets de cogénération ou d’éolien alors que ceux qui les réalisent font d’importants bénéfices. 

Je voudrais aussi que le gouvernement utilise de manière régulée l'argent public dans ce domaine des énergies renouvelables. On ne peut pas allouer l’argent public sans réserve ni maîtrise comme on l’a fait avec les certificats verts. »

Le paragraphe est finalement modifié comme suit : « de réclamer l'élaboration rapide d'un cadre et d'un plan d'application cohérent et structuré qui assurerait une vision territoriale aux acteurs du renouvelable en remplacement des énergies nucléaires et fossiles. » 

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver cette motion ainsi modifiée.