Au conseil communal du 30 mai 2022, les intercommunales et une nouvelle structure supracommunale

(Extrait du compte rendu de la séance du 30 mai 2022 publié dans le N°15 (juin 2022) du mensuel Les Nouvelles de Salm)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Assemblées générales des intercommunales

Il s’agit, comme chaque année à pareille époque, de se prononcer sur les ordres du jour des assemblées générales ordinaires des différentes intercommunales dont fait partie notre commune, des ordres du jour qui comportent des points comme le rapport d’activité et les comptes de l’année écoulée.

Sofilux

Anne Catherine Masson intervient, comme administratrice de Sofilux : « Durant cette année 2021, le conseil d’administration de Sofilux a pu se réunir à nouveau en présentiel à huit reprises. Il n’en a malheureusement pas été de même pour les assemblées générales qui n’ont pu se tenir de façon habituelle. Heureusement, ce n’est pas le cas cette année.

L’Intercommunale pure de financement (réseaux électricité et gaz, énergies renouvelables) poursuit sa politique de partenaire privilégié des communes et met tout en œuvre pour leur assurer un revenu le meilleur possible.

Les investissements dans les énergies renouvelables font toujours partie des projets de l’Intercommunale. Ainsi, Sofilux est toujours engagé, notamment au sein de la SOPAER (en partenariat avec Idelux) dans les Éoliennes de Lorraine, Elicio Bastogne et E-Storlux, un parc de batteries de stockage d’électricité à Bastogne.

Nous sommes également engagés pour compte propre dans différents projets qui ont déjà vu le jour via Wind4Wallonia 1 et 2 et qui comptent 21 éoliennes au total ; nous possédons également des parts dans la société Socofe et dans la société ActiVent, un consortium qui réunit les IPF wallonnes et la société Luminus. Cette société est active dans le développement de parcs éoliens en Wallonie. Les revenus provenant de ces investissements en énergies renouvelables sont de 393.044 €.

Les dividendes à verser aux communes sur le résultat 2021 s’élèvent à un montant total de 3.870.980,75 € dont 180.162 € proviennent du résultat à la suite des investissements dans les énergies renouvelables. Pour la Commune de Vielsalm, cela représente 109.753 euros. Il faut noter que les dividendes perçus d’Ores sont encore en diminution cette année (-383.778 euros par rapport à 2020).

Enfin, dans le cadre du programme E-Lumin qui prévoit le remplacement des luminaires existants par du Led, Sofilux a consacré 25,3 M€ pour aider les communes. 6,3 M€ sont octroyés à un taux de 0 % et le solde au taux de 0.333 % pour 2022. Malgré ce taux intéressant, les demandes d’emprunt des communes via SOFILUX ne sont pas très nombreuses pour 2021. »

Élie Deblire souligne la bonne santé financière de l’Intercommunale : « 7.652.000 € de bénéfices, dont environ 50 % sont redistribués aux communes. 3.780.000 € portés en réserves. C’est une intercommunale bien gérée dans notre province ! » 

Ores

Il s’agit de notre gestionnaire de réseau de distribution. Élie Deblire : « Les comptes sont positifs malgré les interventions nombreuses à la suite des inondations car le réseau a été fortement impacté. Cela ne se ressent pas au-delà du raisonnable sur le plan financier. »

Imio

« C’est l’intercommunale avec laquelle nous travaillons au niveau informatique, précise le bourgmestre. Elle porte une attention particulière par rapport à la cybercriminalité : c’est un sujet d’actualité. » Les bénéfices sont de l’ordre de 100.000 € environ.

BEP Crématorium

Une intercommunale qui, aux dires du bourgmestre, fonctionne bien avec son crématorium à Ciney.

La Terrienne du Luxembourg

Élie Deblire précise : « Nous avons reçu un ordre du jour, mais pas son contenu. Je n’ai pas trouvé plus d’informations sur leur site. Cela étant, on peut faire confiance à cette structure qui a toujours été gérée en bon père de famille. »

Au vote, c’est une approbation unanime de l’ordre du jour des assemblées générales de ces différentes intercommunales et sociétés.

(En ce beau mois de mai, entre deux comptes rendus...)

Des points ajoutés en urgence : ordres du jour des intercommunales du groupe Idelux et VIvalia

À la fin du conseil communal, dans les points ajoutés en urgence, le bourgmestre propose de voter les ordres du jour des assemblées générales des intercommunales du groupe Idelux et de Vivalia.

Élie Deblire : « Vous êtes d’accord de les voter en urgence ? »

François Rion : « C’est vrai qu’il y a eu un petit malentendu. Quand j’ai vu, vendredi seulement, la confirmation des assemblées générales d’Idelux alors qu’elles n’étaient pas à l’ordre du jour, je me suis évidemment crispé. Je me suis dit “il n’oserait quand même pas les présenter en urgence”. Puis je me suis rendu compte qu’en fait on avait reçu par mail, après l’envoi de l’ordre du jour, les documents de l’assemblée générale. Il a donc bien fallu que je me dise “il n’a pas osé, je me suis trompé”. On vous laisse les présenter, mais on s’abstiendra car je n’ai pas pu ni les lire moi-même ni consulter mes colistiers. On n’en veut à personne. »

Les intercommunales du groupe Idelux

Élie Deblire : « Je vous en fais de toute façon des présentations partielles car le groupe connaît des difficultés au niveau de ses programmes informatiques : il y a un changement qui fait que le groupe n’est pas en capacité de présenter les comptes.

Les assemblées générales ne présenteront que les rapports d’activité, et en tout cas pas les comptes pour Idelux Projets Publics et Idelux Développement. Nous avons les comptes d’Idelux Finances. Les comptes d’Idelux Eau et Environnement seront présentés non pas pour approbation, mais pour présentation. Une nouvelle assemblée générale sera proposée en septembre pour approuver les comptes du groupe. On ne parlera donc que des activités. »

Le bourgmestre esquisse dans les grandes lignes les rapports d’activité dont nous vous épargnerons les détails. En ce qui concerne Idelux Développement, l’activité a été plutôt bonne. 25 implantations dans les zones économiques (ce qui représente plus de 3.700.000 € de ventes de terrains), 95 % de taux d’occupation des halls relais. 

L’Intercommunale assure aussi l’accompagnement d’entreprises : plus de cent ont été rencontrées et 21 projets de financements sont finalisés. Il y a aussi la poursuite de la réhabilitation de sites (comme cela a été fait, chez nous, à l’ancienne caserne) et la création de zones d’activités ou d’extensions. 

De son côté, Idelux Projets Publics assure, pour les communes, des missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage. 153 projets sont en cours, on en dénombre 34 nouveaux rien qu’en 2021. Il n’y a jamais eu autant de travail et les projets sont toujours plus diversifiés : ils vont de la crèche à la réhabilitation de quartiers ou de halls sportifs. Idelux Projets Publics gère aussi des secteurs comme le développement touristique de Vielsalm.

En ce qui concerne Idelux Finances, 20 projets ont été financés en 2021 et l’intercommunale enregistre un boni de 2.000.000 € environ.

À propos des intercommunales Idelux Eau et Idelux Environnement

La présidente d'Idelux Eau, Stéphanie Heyden, après avoir rappelé que le groupe Idelux, c’est également 498 collaborateurs : 125 femmes pour 373 hommes et le 7e plus gros employeur de la province : « Pour Idelux Eau, les comptes 2021 sont légèrement meilleurs que les chiffres attendus. On clôture le compte avec un boni de 198.075 €.

Pour Idelux Environnement, tout en restant largement négatif en raison des décisions prises par les actionnaires en vue de limiter l’augmentation des coûts exportés vers les communes, le résultat 2021 est sensiblement meilleur qu’attendu puisqu’il s’établit sur une perte de 1.100.000 € alors que le budget prévoyait un déficit de 2.700.000 €. 

Il est toujours intéressant de pointer quelques chiffres dans le rapport d’activité. Citons-en quelques-uns pour Idelux Eau et Environnement : 95 stations d’épuration, 53 recyparcs, 2 stations de transfert de déchets, 2 halls de tri de déchets, 3 centres de traitement de déchets. 

En province de Luxembourg, 85,8 % des 374 515 EH (équivalent-habitant) relevant de l’assainissement collectif sont actuellement traités par une station d’épuration (+1 % d’augmentation). En 2021, les stations d’épuration de Rosières et de l’Eisch Amont ont été mises en service. La station de Rosières, par filtre planté de roseaux, vise spécifiquement à améliorer la biodiversité, à restaurer et/ou à maintenir des écosystèmes, dont celui de la moule perlière. 

Le gouvernement wallon a dégagé plus de 11 millions € au profit de la SPGE pour du curage et de l’endoscopie du réseau d’égouttage wallon. L’objectif : améliorer la qualité de certaines masses d’eau là où le manque d’entretien (curage) peut poser problème. Un objectif de curage et d’inspection visuelle de 238 km de réseaux d’égouttage a été confié à IDELUX Eau. 

Au-delà de cette opération unique, la SPGE s’engage aussi résolument vers une gestion proactive des réseaux d’égouts. Le bourgmestre en a parlé, et on peut s’en rendre compte à la lecture du rapport d’activités : les inondations de juillet dernier ont eu un impact sur les activités des deux intercommunales. Idelux eau n’a évidemment pas attendu les inondations de juillet dernier pour s’impliquer dans la gestion des eaux pluviales. Nous intervenons depuis longtemps sur les réseaux d’égouttage, les modélisations hydrauliques et la sensibilisation de tout un chacun. »

Stéphanie Heyden évoque également les inondations : « Devant l’ampleur des dernières inondations, nous avons rencontré très rapidement les 14 communes les plus impactées par les inondations pour écouter leurs attentes en termes d’accompagnement et leur présenter nos services. Une quinzaine de dossiers d’études hydrauliques et de gestion de coulées boueuses ont ainsi été identifiés.

Pour faire face à l’impact des inondations, on a procédé à l’ouverture exceptionnelle des recyparcs, et, bien entendu, des solutions de logistique et de traitement ont été mises en place pour nos communes pour traiter 3000 tonnes de déchets supplémentaires. »

Elle poursuit en rappelant quelques chiffres et données : « Autres chiffres intéressants : en assainissement, ce sont des travaux pour 8.000.000 € qui ont été notifiés. 

Par ailleurs, en 2021, les citoyens ont connu un grand changement en matière de déchets à l’initiative d’Idelux Environnement. Les emballages PMC ont quitté les recyparcs pour être collectés en porte-à-porte. L’espace ainsi libéré permet le développement de nouvelles filières comme celle des panneaux photovoltaïques. 

En matière de déchets industriels, le tri et la valorisation des matières se sont également intensifiés sur nos sites de valorisation des déchets, notamment à Habay, avec le développement d’une activité de tri des déchets de démolition en mélange. Les déchets de démolition en mélange non incinérables ne sont plus enfouis, mais triés et valorisés. En 2021, nous avons pu éviter l’enfouissement de 1 429,24 tonnes de déchets. 

Un nouveau hall à Tenneville et un auvent à Saint-Vith ont été construits pour y grouper les sacs bleus PMC avant de les expédier vers les centres de tri. Au niveau de l’impact des inondations, on note l’ouverture exceptionnelle des recyparcs, et bien entendu des solutions de logistique et de traitement qui ont été mises en place pour nos communes (3000 tonnes de déchets traités). »

François Rion la questionne sur l’avancement de la station d’épuration à Grand-Halleux. 

Stéphanie Heyden : « C’est à l’étude, mais ce n’est pas pour demain. On en a déjà parlé ici. Il faut compter sur l’horizon 2025. »

Élie Deblire pense que l’étude va tout remettre à plat. « Dire qu’il y aura une station d’épuration à cet endroit-là, c’est compliqué. Je rappelle que la première étude ne retenait pas cet endroit-là, mais un site situé entre le terrain de football et l’ancienne menuiserie Dubois. Il y a ensuite eu une réunion et il y avait eu une levée de boucliers contre ce site. 

Partira-t-on quand même sur la station à Rochelinval ? Moi, je n’en sais rien. Ce sont quand même des coûts élevés en termes de collecteurs et ça crée un souci budgétaire. À l’époque, c’était encore envisageable. Est-ce que ça le sera encore dans 10 ans ? J’ai un doute ! »

Stéphanie Heyden reconnaît que l’air du temps est davantage aux plus petits ouvrages. Elle rappelle qu’à Regné la station d’épuration ne s’est pas non plus implantée sur l’espace prévu initialement. 

Au vote, c’est une abstention pour les deux conseillers écolos sur l’approbation de l’ordre du jour des 5 intercommunales évoquées.

La situation de Vivalia

Le bourgmestre enchaîne avec Vivalia : « L’Intercommunale tente de franchir les obstacles des pénuries de personnel comme partout en Wallonie et même en Europe. Même ici à la maison de repos, quand il faut remplacer une infirmière, c’est totalement impossible. C’est la même chose pour les médecins. 

Partir vers Vivalia 2025 reste donc la seule solution possible puisque c’est là qu’on va regrouper les médecins en équipes. Évidemment, tout porte à croire que ce ne sera pas fait d’ici 2025 et que nous partons plutôt vers un Vivalia 2030. 

Les comptes de Vivalia présentent en tout cas un boni pour l’ensemble de la structure de l’ordre 216.000 €. Ce qui est important à noter, c’est que le secteur hospitalier offre un boni de 1.660.000 €. Le secteur des maisons de repos accuse une perte de 300.000 € tandis que le secteur extra hospitalier présente un déficit de 234.000 € car les crèches créées sont globalement en déficit, mais c’est un atout mis en avant pour attirer le personnel dans nos hôpitaux. L’aide médicale urgente enregistre également un déficit à hauteur de 900.000 €. »

En ce qui concerne le secteur hospitalier, fait notable, la clinique d’Arlon est pour une fois en déficit. Cela est lié à la fermeture de lits car il n’y a pas assez de personnel. 

Pour en revenir aux maisons de repos, si le secteur traîne un déficit, la Bouvière s’en sort avec un boni de 35.000 €. Au budget, 250.000 € étaient attendus, mais le bourgmestre explique que ce n’était pas la priorité de regarder au budget, mais bien de passer outre la crise. 

Il revient enfin sur un sujet d’actualité : « La difficulté actuelle, vous la connaissez, c’est l’attaque informatique qui, pour les médecins, semble encore plus grave que la crise Covid, en termes d’activité hospitalière. L’activité est proche de zéro depuis le 14 mai : on ne règle que les urgences, il n’y a plus de programmation d’interventions. Les patients vont en dehors de la Province. 

Il faut absolument retrouver une informatique performante dans les semaines à venir si on veut échapper aux chiffres catastrophiques en 2022 et garder nos médecins. La Bouvière a aussi été impactée : heureusement, tout avait été sauvegardé sur des clés USB, ce qui a au moins permis de faire des horaires correctement. Les laboratoires souffrent aussi. » 

Au vote, l’ordre du jour de l’assemblée générale de Vivalia est unanimement approuvé. 

Une instance de plus pour des projets supracommunaux ?

Élie Deblire rappelle l’historique du dossier : « Le ministre Collignon a lancé un appel à projet encourageant les communes à se grouper pour avoir une réflexion sur des projets supracommunaux. Il fallait alors que des communes se rassemblent pour avoir la taille critique de 50.000 habitants. IL y a d’abord eu une première réflexion des communes du nord autour de Marche avec un projet présenté. Les communes du sud se sont également regroupées. 

Il restait alors un certain nombre de communes qui se sont toutes regroupées autour de Florenville. Cette commune a proposé un projet pour ces 35 communes restantes. Sur base de cela, le ministre a répondu positivement et a versé 180.000 € pour fonctionner pendant 2 ans et réfléchir à des projets communs. 

Le ministre a aussi dit oui aux communes du nord, mais pas à celles du sud qui se retrouvent donc un peu orphelines de ce débat. Elles veulent de ce fait rejoindre le partenariat des 35 autres communes. Le ministre n’a pas encore donné son accord quant à l’augmentation du subside car les 35 communes n’ont pas encore dit oui à l’intégration des communes du sud. C’est précisément ce qu’on vous propose de voter.  Les projets n’ont pas encore été discutés, mais ils pourront être de natures très diverses. Le pilotage sera assuré par Idelux Projets Publics. 

Je ne vous cache pas qu’au niveau d’une série d’élus, il y a eu une réflexion sur les raisons de créer une instance supplémentaire. En effet, il y a la Province et aussi une autre instance, qui est la CLE, une chambre où toutes les communes sont rassemblées avec des mandataires régionaux, fédéraux et provinciaux. Je n’ai rien à dire sur cette nouvelle proposition, c’est la volonté du Gouvernement wallon de créer ce type de réflexion pour que des projets communs soient mis sur la table. Ne pas y souscrire, c’est peut-être passer à côté de quelque chose. »

Stéphanie Heyden : « On doit donc voter l’adhésion des cinq autres communes ? »

Élie Deblire : « Oui, si une des 35 communes ne le fait pas, ces cinq communes ne seront pas acceptées. »

Stéphanie Heyden : « Et si elles sont intégrées, le subside sera augmenté ? »

Élie Deblire : « Nous l’espérons, mais il n’y a pas encore un accord. » 

Stéphanie Heyden : « J’imagine que des ponts vont se faire avec la Province. »

Élie Deblire : « C’est la volonté d’Idelux Projets Publics. Mais la Province n’est plus une institution qui est encore soutenue par beaucoup de partis politiques. La Province ne se sent pas soutenue. Je ne sais pas par qui la Province est encore soutenue. Elle l’est encore par des mandataires. 

Je suppose que le ministre Collignon n’est pas un provincialiste convaincu : il privilégie donc des bassins de réflexion comme celui qui est proposé ici. Mais si le bassin regroupe toutes les communes de la Province, c’est une façon de dire au Ministre que la Province, en Luxembourg, est le bassin où tous les mandataires se connaissent et qu’en Province du Luxembourg, les choses se passent bien et qu’elle a donc encore toute son utilité. » 

François Rion : « Il va donc y avoir, si tout va comme on le souhaite, 40 communes (autant dire la Province) qui vont refaire un bassin de vie, hormis 4 communes qui elles fonctionnent avec le pays de Famenne et avec 2 communes de la Province de Namur. Cette dernière configuration me semble plus cohérente ; chez nous, le bassin de vie pourrait fonctionner avec Lierneux, Gouvy, Malmedy, Saint-Vith, etc. 

Un bassin de vie doit avoir une forme un peu pansue et non pas allongée. En plus, il y aurait des matières à harmoniser avec les communes liégeoises et luxembourgeoises qui nous entourent ; je pense au charroi ou aux projets éoliens qui se développent un peu n’importe comment. C’était peut-être le moment de donner un peu de cohérence à ces projets éoliens : on aurait pu jouer ce rôle-là. On passe à côté d’une chose un peu nouvelle. 

C’est vrai que la Province a une cohérence, mais entre Aubange et Gouvy, il y a une cohérence de 100 bornes quand même. Au final, refaire une nouvelle fois la Province, je ne suis pas convaincu que ce soit la bonne idée. Et alors, évidemment, à partir du moment où Idelux Projets publics va encore piloter le projet, je fais encore aïe aïe aïe, ouille ouille, ouille. Par habitude sans doute, mais quand je lis les motivations, la présentation me paraît un peu inquiétante et donne déjà des orientations sur le plus de trucs, de machins et de bazars qu’on essaie de nous amener au nom de prétendus problèmes à résoudre. »

Le conseiller écolo se demande aussi pourquoi le point est seulement voté maintenant. Il poursuit : « Je ne sais pas comment ça a été géré au niveau des bourgmestres. Pourquoi Florenville, par exemple ? Ce n’est pas si central. Voilà un dossier un peu parachuté et je pense que le nouveau bassin de vie est un peu improvisé. 

Je pense que c’est encore une manière de capter une subvention régionale en essayant de trouver après un moyen de l’utiliser. C’est encore une gestion à l’envers. On doit avoir les projets puis trouver les moyens de les financer. C’est ça, gérer en bon père de famille. Évidemment, si les réponses que vous amenez sont positives, on révisera peut-être notre jugement. »

Élie Deblire : « Par rapport à votre idée de trouver 50.000 âmes en dehors de la structure proposée, je vous rejoins. On pourrait par exemple aller du côté germanophone. On les a rencontrés récemment, d’ailleurs, mais leur pépinière est déjà constituée. On aurait évidemment pu aller vers Trois-Ponts ou Malmedy. On aurait pu créer un autre bassin, votre idée n’est pas mauvaise, mais il n’y a pas eu un bourgmestre qui a pris les choses en main dans notre région. 

Quant à Florenville, je suis assez d’accord avec vous : on n’a sans doute pas plus d’atomes avec eux qu’avec Malmedy, mais il a bien fallu avancer et cette proposition est venue sur la table par l’intermédiaire d’Idelux Projets Publics. Marche a été très rapide et le pays d’Arlon voulait travailler de son côté, mais ça n’a pas été accepté ; ce n’était donc pas si évident de trouver 50.000 habitants, de trouver un projet et d’être accepté par le ministre. Je ne dis pas que c’est parfait, mais ne pas s’y inscrire, c’est passer à côté d’une opportunité… Pour le moment, on ne dépense que 25 euros. »

François Rion : « Le problème n’est pas là. Il est aussi question de la gestion de l’argent public. C’est quand même dommage d’adhérer à des projets à ce point imparfaits, presque inutiles. Cela dit, 50.000 habitants, dans nos zones rurales, ça pose aussi question. »

Élie Deblire : « Cela a été dit, on aurait préféré un seuil de 15.000 habitants. »

François Rion : « Et pourquoi ça arrive seulement maintenant, un an et demi après l’appel ? »

Élie Deblire : « Car il y a eu un refus et on a pris 6 mois dans la vue. »

François Rion : « On aurait pu dire qu’on prenait les communes en question, celles du sud, si leur projet n’était pas accepté, pour pouvoir avancer. »

Stéphanie Heyden enchaîne : « Pour Trois-Ponts, Malmedy et Stavelot, vous avez des infos ? »

Élie Deblire : « Non. »

Stéphanie Heyden : « Je pose la question car c’est vrai que la réflexion de François était pertinente. Nous voterons tout de même favorablement. »

Au vote, seuls les deux conseillers écolos présents votent contre l’adhésion à cette convention de collaboration. Les autres mandataires la votent positivement. 

Autres décisions

-Approbation du compte 2021 de la fabrique d’église de Fraiture (intervention communale : 6.899 €).

-Approbation de la création d’une place de stationnement pour personne à mobilité réduite à Priesmont.

-Approbation des comptes 2021 de l’ADL (Agence de Développement Local). Les comptent 2021 s’étalent de juillet 2020 à juillet 2021. Élie Deblire : « Je rappelle la volonté de fonctionner selon l’année civile. Ici, c’est un exercice comptable de 6 mois pour approuver les comptes du 1er juillet au 31 décembre 2021. Vous avez à disposition les pièces approuvées par les commissaires aux comptes et par le réviseur. Sur ces 6 mois, on dégage 9.581 € de boni. » 

-Approbation du règlement-redevance sur la vente de sacs destinés à la collecte spécifique des PMC. Élie Deblire : « On propose de vendre des rouleaux de 10 sacs à 2,50 € à des associations qu’on connaît bien, le but n’étant pas de faire du bénéfice sur leur compte, mais de rentrer dans nos frais. Les bons prix font les bons amis. » Sur question de François Rion, qui demande si la mesure concerne uniquement des organismes publics, le bourgmestre précise que ce ne sera pas nécessairement le cas pour les camps scouts. « Cela n’aura pas d’impact sur le coût-vérité. », ajoute-t-il.  

-Communication quant au paiement d’une facture au notaire. Il s’agit de frais de la vente de bois du 5 novembre 2021. La facture a été perdue de vue en 2021 si bien que le Collège a dû la payer à travers un crédit spécial. 

-Approbation d’une révision de la convention de partenariat entre le CPAS et le PCS (Plan de Cohésion Sociale). Le but est de poursuivre le don de soupe devant l’espace citoyen. 2.000 € sont alloués à cet effet au CPAS dans le cadre du PCS. 

-Approbation de la reconduction du marché d’emprunts dans le cadre du financement des dépenses extraordinaires. 

-Approbation d’une subvention au « Salmoclub Plongée Subaquatique ». François Rion fait remarquer que la plupart des frais sont des cotisations des membres. Au terme d’un échange de vues, Élie Deblire conclut : « Ils ont joué la transparence en nous donnant toutes les factures. On a connaissance des cotisations à l’égard du fédéral. Je suppose que les cotisations des plongeurs permettent de les payer. » François Rion : « Peut-être, je ne sais pas ; on n’a pas les recettes évidemment, on a juste les dépenses. » 

-Approbation d’un subside de 3.891,60 € afin de payer 20 % du montant de l’installation du mobilier nécessaire à l’aménagement de toilettes, à la salle des Amis Réunis de Rencheux. 

-Approbation d’un subside (674 €) pour la réfection d’un mur devant la salle de Rencheux.

-Approbation du cahier spécial des charges pour la mise en conformité électrique des ateliers communaux. Thibault Willem : « On poursuit la mise en conformité des bâtiments communaux. Il s’agit en l’occurrence d’un des bâtiments les plus importants. Le marché a été préparé par un auteur de projet externe et le montant s’élève à 48.992 €. »

-Approbation du cahier spécial des charges dans le cadre des travaux d’aménagement de la bibliothèque communale. Thibault Willem : « Le cahier des charges a été approuvé lors d’un précédent conseil. Le but était de faire les travaux au plus vite. Mais on s’est rendu compte que certaines descriptions techniques n’étaient pas possibles ou réalisables : les entreprises ne garantissaient pas leur réalisation. On a donc arrêté le marché et on repasse au conseil avec les modifications nécessaires. L’objectif est de valider le cahier des charges, de redemander des prix et au niveau de la validation de voir ce qu’on peut faire pour impacter le moins possible les activités à la bibliothèque. »

-Approbation du projet d’arrondissement dans le cadre du Fonds provincial d’impulsion communale. Élie Deblire : « La Province a dégagé des moyens budgétaires pour permettre aux communes d’avoir des projets communs pour autant que 3 communes se groupent dans un même arrondissement. Ici, le projet relie Vielsalm, Gouvy et Houffalize au travers d’un maillage de bornes électriques. On envoie maintenant les choses de façon officielle à la Province dont le conseil devra se prononcer. »  

-Approbation d’une charte éthique conditionnant l’octroi des subventions régionales aux infrastructures sportives. Marc Jeusette rappelle qu’il est question de s’engager à promouvoir le sport comme un vecteur d’épanouissement qui favorise les liens. Chaque sportif adhère aux valeurs qui régissent son sport : l’inclusion, le fair-play, l’esprit d’équipe ou encore le respect des arbitres, des spectateurs, des adversaires.

-Prise d’acte de la démission d’un membre du Conseil Consultatif des Aînés.