Conseil communal du 28 mai 2019 (suite)

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Voici la suite des points de l’ordre du jour et des débats qu’ils ont suscités, des débats parfois animés comme cela a été le cas pour la constitution de la CLDR et la convention d’occupation du rez-de-chaussée de la gare de Vielsalm.

Rapports d’activité et comptes des intercommunales du groupe Idelux

Il s’agit, comme chaque année à pareille époque, de se prononcer sur les ordres du jour des assemblées générales ordinaires des différentes intercommunales dont fait partie notre commune, des ordres du jour qui comportent des points comme le rapport d’activité et les comptes de l’année écoulée. 

Deux points importants à souligner déjà, qui nécessitent la convocation d’une assemblée générale extraordinaire : Idelux devient Idelux Développement tandis que l’AIVE et son secteur Valorisation et Propreté deviennent Idelux Environnement et Idelux Eau.

Le bourgmestre Élie Deblire : « Les différents documents ont été reçus tardivement, mais notre volonté était de mettre les points à l’ordre du jour pour que les assemblées se passent bien. Je peux vous en présenter les principaux. » 

François Rion : « On comprend bien qu’à l’impossible nul n’est tenu. Il y a parfois des carambolages dans l’agenda. De toute façon, ce sont des assemblées ordinaires, pas des assemblées stratégiques plus intéressantes sur le fond. Mais que vous donniez deux trois mots sur Idelux Environnement serait déjà une belle amorce. » 

Le bourgmestre passe en revue les rapports d’activité d’Idelux (implantation d’entreprises, création de zones d’activités et de halls-relais notamment), d’Idelux Projets publics (soutien aux projets communaux) et d’Idelux Finances (aide financière aux investisseurs).

Élie Deblire : « Idelux va devenir Idelux Développement pour que les gens comprennent mieux qu’elle œuvre au développement économique de tout le territoire luxembourgeois. 

Idelux Environnement pour la gestion des déchets et de l’environnement et Idelux Eau pour la gestion du cycle de l’eau répondent à une volonté de simplification de leur gestion et de leur fonctionnement. La volonté, c’est de ne plus avoir des assemblées générales qui répètent les mêmes données avec, il est vrai, parfois des personnes différentes. Les administrateurs sont les mêmes et les réunions s’enchaînent pour Idelux et Idelux Finances. C’est ce qu’on appelle un mode de fonctionnement et de gestion par conseils d’administration en miroir. 

Pour Idelux Eau et Environnement, il en ira de même si ce n’est qu’il y aura 4 administrateurs liégeois en plus pour Idelux Environnement qui couvre également 11 communes de la Province de Liège. Ces administrateurs ne participeront pas aux délibérations et votes concernant Idelux Eau. »

Stéphanie Heyden, présidente de l’AIVE confirme que la scission partielle de cette intercommunale avec création d’une nouvelle intercommunale répond bien aux objectifs de cohérence et de simplification. 

François Rion avoue mieux comprendre la situation, mais indique une abstention de son groupe, étant donné qu’une concertation n’a pas été possible en raison de la réception tardive des documents. 

La majorité et Comm’Vous approuvent les ordres du jour des assemblées générales ordinaires et extraordinaires. Abstention du groupe Écolo. 

Joseph Remacle émet une ultime remarque, au sujet de la gouvernance, qui clôt ce chapitre : « Il faut saluer le fait que le nombre de conseils d’administration et d’administrateurs diminue. Il y a également une clarification des rôles des intercommunales. 

Les administrateurs sont désignés sur la base de la clef D’Hondt  pour la durée de la législature, mais, à partir de là, ce sont les partis qui choisissent leurs représentants. Or, je n’ai pas vu passer d’appel aux candidatures, même au sein de notre parti. Il y a donc un souci de transparence dans la désignation des administrateurs. » 

Rapport d’activité et comptes de l’Intercommunale Sofilux

Anne-Catherine Masson rappelle les actions de Sofilux, une intercommunale de financement pur.  Elle participe au financement de l’entretien et du développement du réseau électricité-gaz, assure la distribution de dividendes aux associés communaux et contribue activement à l’expansion de l’énergie renouvelable.

Anne-Catherine Masson : « En 2018, suite au nouveau code de la démocratie locale et de la décentralisation, et aux élections communales, nos organes de gestion ont été modifiés plusieurs fois. Ainsi, le nombre d’administrateurs au sein du Conseil d’administration est passé de 30 à 20 lors de l’AG de juin 2018 et 8 administrateurs sur les 20 ont été remplacés après octobre 2018. Par ailleurs, nous ne comptons plus que 2 représentants au Conseil d’Administration d’ORES Assets au lieu de 3.

Au niveau financier, le gouvernement wallon a décidé de procéder lui-même au paiement des redevances de voirie revenant aux communes, ces montants ne transitent donc plus par Sofilux. 

Par contre les dividendes ORES  à verser aux communes passent toujours bien par notre intercommunale et représentent pour l’année 2018 un montant total redistribué de 3.473.123 €, soit pour la Commune de Vielsalm 103.406 euros. »

L’échevine souligne qu’il n’est pas acquis que le montant des dividendes reversés aux communes restera aussi intéressant dans les années futures. Des réserves ont donc été constituées.

Elle poursuit son intervention en décrivant les investissements réalisés par Sofilux dans différents projets d’énergie renouvelable comme les Éoliennes de Lorraine, Elecio Bastogne, Wind4Wallonia et Walwind et rappelle que Sofilux est propriétaire du bâtiment occupé à Libramont par Vivacité et TV Lux.

Elle conclut : « ORES Assets va procéder au renouvellement de l’entièreté de l’éclairage du territoire provincial et ce, sur une période de 10 ans. Ce qui signifie que, chaque année, 10 % du parc sera remplacé par des LED. Les intercommunales pures de financement comme Sofilux et les communes participeront à ce financement. Nous aurons l’occasion de rediscuter de ce point plus tard puisque ORES se déplacera dans chaque commune pour la présentation de ses plans d’investissements futurs. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver l’ordre du jour de l’assemblée générale ordinaire de Sofilux.

Rapport d’activité et comptes de l’Intercommunale Vivalia et de la MRS La Bouvière

Pour rappel, Vivalia est une intercommunale de soins de santé, associant 44 communes luxembourgeoises et 3 communes namuroises ainsi que les provinces de Luxembourg et de Namur. Elle gère notamment les hôpitaux luxembourgeois, des maisons de repos et de soins ainsi que des polycliniques.

Le bourgmestre commente le rapport d’activité : « Dans le milieu hospitalier, les petites structures s’en sortent plus difficilement. La prochaine législature constitue un grand défi pour essayer de trouver un accord avec l’ensemble des médecins et l’ensemble des communes.

Il faut passer à la vitesse supérieure en ce qui concerne la création d’un hôpital régional à Houdemont-Habay sinon on fermera nos hôpitaux les uns après les autres. Il faut revenir à la raison. »

Élie Deblire poursuit son intervention : « La MRS La Bouvière ne s’en sort pas trop mal pour l’année 2018 avec un déficit de 84 000 €. On sait essentiellement d’où il provient : trop de lits MRS sont financés comme des lits MR.  

Il faut lever le moratoire pour débloquer les subsides liés aux lits MRS faute de quoi il sera difficile d’équilibrer les comptes. Il est impossible de réduire davantage l’encadrement du personnel car nous avons déjà des doléances à ce sujet. 

Le déficit ne diminuera pas si on veut un service de qualité. Espérons que le prochain gouvernement nous entende. Concernant le projet de la polyclinique, il est vrai qu’il n’avance pas assez vite. Les architectes de Vivalia se focalisent pour l’instant sur d’autres projets. On espère que ça va avancer. » 

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le rapport d’activité et les comptes 2018 de Vivalia.

(Passage du témoin entre Jean-Marie Carrier qui a fait du bon boulot comme président de Vivalia et la nouvelle président de l'Intercommunale, Marielle Remy!)

Constitution de la commission consultative communale d’aménagement du territoire et de mobilité (la CCATM)

Comme le rappelle le portail Internet de la Wallonie, la CCATM permet aux habitants d’être associés aux décisions de la commune en matière d'urbanisme, d'aménagement du territoire et de mobilité. Elle rend des avis sur les dossiers que lui soumettent le conseil et le collège communal. Elle peut également donner des avis d'initiatives sur les sujets qu'elle estime pertinents. 

Le bourgmestre : « Pour cette nouvelle législature, nous sommes amenés à en renouveler la composition. Un appel à candidatures a été réalisé et nous sommes en mesure de dire oui à toutes les demandes. Il y a toutefois deux candidatures pour la présidence. Nous proposons Pierre Willem.

On vous propose également la composition des membres en fonction des intérêts renseignés par les personnes intéressées. Certains ne pouvaient plus être effectifs : ils sont donc devenus suppléants. On a aussi essayé de renouveler les membres effectifs. »

Stéphanie Heyden : « Concernant la présidence, pourquoi ne pas envisager de faire moitié/moitié au niveau de la législature pour que les deux candidats puissent exercer le rôle de président ? » 

Le bourgmestre : « Ce n’est pas dans nos souhaits. » 

Concernant les représentants politiques, la majorité propose Thibault Willem comme membre effectif et Marc Jeusette comme membre suppléant. La minorité aligne André Boulangé en effectif et François Rion en suppléant. 

François Rion : « Puisque nous votons le règlement d’ordre intérieur dans la foulée, nous espérons que la CCATM fonctionnera de la même manière que précédemment, dans une ambiance de travail identique. Cela signifie, dans notre esprit, que tous les effectifs et tous les suppléants seront convoqués et que l’intervention sera libre, tout en laissant, évidemment, le vote uniquement aux effectifs. »

Le bourgmestre : « C’est bien notre volonté. Tout le monde sera invité. Quant au vote, il est cadré et il ne peut donc concerner que les membres effectifs. »

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le règlement d’ordre intérieur de la CCATM, désigner les membres effectifs et suppléants ainsi que le président, Pierre Willem.

Constitution de la CLDR (la commission locale de développement rural)

Pour rappel, une opération de développement rural est un processus participatif mené par une commune, au service du milieu rural. Par ce processus, les mandataires, la population, les associations, les acteurs économiques, sociaux culturels et environnementaux élaborent et mettent en œuvre une stratégie pour leur territoire.

L'opération est décrite dans un document appelé programme communal de développement rural.

La CLDR est un organe participatif composé d’habitants de la commune (de 20 à 60 membres effectifs et suppléants) qui souhaitent s’investir dans l’opération de développement rural. Parmi ces membres, un quart peut être désigné au sein du conseil communal.

À Vielsalm, l’opération de développement rural a été lancée en 2005 lorsque Jacques Gennen était bourgmestre.

« À la suite des appels à candidature, rappelle Philippe Gérardy, l’échevin responsable du développement rural, 40 candidatures valables ont été reçues et sont retenues à raison de 20 membres effectifs et 20 membres suppléants. À quoi s’ajoutent deux candidatures tardives. »

Le bourgmestre précise: « Nous vous faisons une proposition équilibrée, qui essaie de répondre aux souhaits de chacun, même quand ils sont tardifs. Nous avons en effet reçu deux candidatures tardives. Deux jeunes motivés par le développement rural. Nous vous proposons donc de les intégrer. Il convient donc de modifier notre décision du 26 février et de porter le nombre de membres pour la Commission Locale de Développement Rural à 42 représentants de la population et 10 représentants politiques. »

Stéphanie Heyden intervient : « Sur le fond, par rapport aux 42 membres, nous n’avons aucun problème. Nous avons en effet tous prôné la participation citoyenne durant la campagne. 

C’est sur la forme que ça ne va pas. Ce sont des jeunes motivés, on s’en réjouit, mais les appels à candidature ont été nombreux, que ce soit via la réunion publique à la bibliothèque ou via les réseaux sociaux et le SalmInfo.

Le problème, c’est que ces deux candidatures arrivent tardivement. Nous n’avons évidemment rien contre ces personnes, mais il y avait une date fatidique. Demain, je dirai peut-être à des gens à qui j’ai précisé qu’il était trop tard pour poser leur candidature que finalement ils auraient pu le faire. Cela me pose un réel problème de conscience ! » 

Françoise Caprasse : « J’ajoute qu’il y a une procédure à respecter. Cette modification n’apparaît pas dans l’ordre du jour. Le point devait être inscrit en urgence. » 

Joseph Remacle conteste : « Cette modification du nombre de membres a été inscrite dès le début. »

François Rion relance : « Le problème, ce n’est de toute façon pas la modification du nombre de membres, mais bien le fait que des candidatures parviennent hors délai. L’exemple concret de Stéphanie nous est arrivé aussi. 

Pour respecter les règles fixées et la bonne gouvernance, j’ai répondu à un jeune qui voulait présenter sa candidature hors délai que ce ne serait pas grave s’il ne participait pas aux séances plénières.

Il y aura des groupes de travail sur des thèmes précis dans lesquels il pourra être invité. Informez donc vos deux candidats tardifs des thèmes discutés dans ces groupes de travail pour qu’ils puissent les rejoindre. Ainsi, on respecte la procédure. » 

Françoise Caprasse ajoute : « Et l’égalité des citoyens ! »

Le bourgmestre : « On intègre déjà des candidatures hors délai. Notre souhait est d’intégrer ces deux jeunes car peu de jeunes posent leur candidature. On les a retenus comme suppléants. Notre proposition nous semble équilibrée. » 

Françoise Caprasse : « On ne peut pas vous suivre. Il n’y a pas de respect des procédures et nous sommes face à l’inégalité des citoyens. »

François Rion : « Quand on a lancé les candidatures, on avait proposé d’écrire au conseil consultatif de la jeunesse. Ça n’a pas été fait. Maintenant on court après. »

Anne-Catherine Masson conteste formellement cette assertion. Elle a transmis personnellement l’information.  

François Rion : « On vous fait une proposition qui apparaît comme un compromis judicieux. Acceptez-la ! »

Le bourgmestre : « Non ! Nous maintenons notre proposition. »

Stéphanie Heyden : « Et vous allez nous faire passer pour les méchants. »

André Boulangé : « Il est encore question de faire plaisir aux amis de mes amis. Il suffit pourtant de respecter la loi. »

Françoise Caprasse, au bourgmestre: « Autant dire que c’est la foire si on ne respecte pas les délais. Vous vous moquez de la procédure.»

Et elle s’adresse ensuite à la directrice générale, Anne-Catherine Paquay en laissant entendre qu’elle n’avait pas été suffisamment attentive au respect de la procédure. 

Philippe Gerardy tente une explication : « La volonté… »

Françoise Caprasse l’interrompt : « La volonté, on l’a bien comprise. Passons au vote. »

Le bourgmestre est bien de cet avis, mais la Directrice générale, Anne-Catherine Paquay, prend la parole, non sans une certaine émotion : « Madame Caprasse  me reproche de ne pas faire respecter la légalité. De tels propos me heurtent. Il est difficile de travailler dans un climat sans confiance.

Je fais ce que je peux pour rappeler régulièrement les règles de droit. L’appel aux candidatures prévoyait la rentrée des candidatures pour le 15 avril. Il n’y en a eu que 12. Il est vrai qu’un appel aurait pu être relancé. Il est difficile pour moi de dire que la légalité n’a pas été respectée dans ce dossier. » 

Elle poursuit son intervention en précisant que deux volets peuvent être votés : la révision (parfaitement valide) de la décision du conseil communal du 26 février quant au nombre de membres puis le vote pour désigner les candidats. Elle trouve néanmoins embêtant d’accepter des candidatures après le délai imposé.

À l’occasion de l’examen d’un autre point de l’ordre du jour, Jacques Gennen reviendra sur les propos de la directrice générale pour lui apporter tout son soutien, la remercier pour son travail remarquable au service du conseil communal et de la population et prendre ses distances par rapport aux critiques de Françoise Caprasse.

Au vote, c’est oui pour la majorité, l’abstention pour Comm’Vous, non pour Écolo. 

François Rion : « On aura essayé d’être constructifs, mais je constate que c’est difficile. »

En ce qui concerne les représentants politiques, Écolo désigne François Rion (effectif) et Catherine Désert (suppléante) tandis que Comm’Vous opte pour Stéphanie Heyden (effective) et Jérôme Derochette (suppléant). La majorité désigne Philippe Gerardy, Roland Englebert et Philippe Herman comme membres effectifs, Thibault Willem, Anne-Catherine Masson et Nicolas Drehsen comme suppléants.

Un vote a également lieu pour approuver la composition des membres de la CLDR. Les résultats du suffrage se composent comme suit : 7 bulletins blancs, 1 bulletin nul et 11 bulletins identiques à la proposition du collège. La composition des membres de la CLDR est donc adoptée. 

Joseph Remacle tire une conclusion de sa longue expérience au sein de la CLDR : « J’ai vécu pas mal de temps dans cette CLDR. Je remercie les anciens qui se sont investis. 

La CLDR n’est pas un conseil communal bis, c’est une assemblée participative de citoyens qui comptait au début 60 membres, un bateau assez enthousiasmant, mais assez lourd à manœuvrer.

Je suis ravi du nombre de candidats cette année avec, qui plus est, un appel aux candidatures qui a été bien mené. Je n’en fais plus partie car je souhaite une nouvelle dynamique. 

Je voulais aussi dire toute la lourdeur administrative au niveau wallon, avec des avis contradictoires, comme c’est le cas pour le dossier de la turbine hydroélectrique, entre la direction de la tutelle sur les marchés publics et la direction du développement rural par exemple, une lourdeur administrative qui peut donner envie de baisser les bras et qui, je dois bien le reconnaître, m’a parfois rendu malade. On doit trop souvent attendre une décision pendant des années.

J’espère que l’on va changer de fonctionnement administratif au niveau wallon sinon nous ne pourrons plus compter que sur des forces associatives ou privées pour mener à bien nos projets. »

Élie Deblire remercie Joseph Remacle et précise que le collège compte encore sur son éclairage à l’avenir.

François Rion commente : « Je pense avoir été un de ceux qui t’en ont fait voir de toutes les couleurs, notamment sur le dossier de la turbine, qui, je l’espère, va aboutir. Merci pour le travail accompli. » 

Joseph Remacle : « Merci, François. Je tiens également à remercier Jacques Gennen, à qui j’ai pu expliquer toutes les difficultés et qui n’a pas joué là-dessus durant la campagne électorale pour les communales. »

Opération de développement rural - Budgets participatifs 

Le bourgmestre rappelle les prix décernés. 

Pour le budget participatif 2016, le premier prix a été décerné au projet de jardin partagé de l’ASBL Les Hautes Ardennes, le deuxième prix au projet d’îles flottantes sur le lac des Doyards porté par Guy Sevrin et le troisième prix au projet de création d’un édicule avec exposition de croix de schiste le long de l’église de Provedroux introduit par l’ASBL « Comté de Salm ».

Pour le budget participatif 2018, le premier prix a été décerné au projet « Les trésors du Pays de Salm » porté par l’ASBL La Rougerie de Bêche, le deuxième prix au projet « Grand-Messe à la « S » porté par l’ASBL La « S » Grand Atelier et le troisième prix au projet « Bonbons ambulants » porté par l’ASBL Cercle Sainte-Cécile de Petit-Thier. »

Au vote, c’est l’unanimité pour octroyer les subventions destinées aux associations ayant réalisé ces beaux projets.

Trois îles flottantes sur le lac des Doyards...)

Convention avec le Syndicat d’Initiative (mise à disposition des locaux du rez-de-chaussée de la gare)

Le bourgmestre : « Le point vélo se concrétise. Les vélos sont arrivés, ils ont d’ailleurs été utilisés dans le cadre de la journée mobilité. Je rappelle que le Syndicat d’Initiative en est le propriétaire. Il faut maintenant trouver un juste moyen de les gérer. L’idée consiste donc à assurer l’accueil, l’information, la location des vélos et une petite restauration au sein des locaux de la gare de Vielsalm. »

Françoise Caprasse : « Cette convention me pose beaucoup de soucis. On se souvient que la convention d’emphytéose avec la SNCB, que j’ai demandée et que j’ai reçue, interdit toute forme d’activité commerciale. Dans votre projet de convention avec le SI, c’est autorisé. Est-ce à but de lucre ou pas ?»

Le bourgmestre : « On ouvre un champ par rapport aux possibilités. Le Syndicat d’Initiative tentera de gérer les 4 objectifs. Nous avons obtenu une autorisation d’un manager de la SNCB pour une offre de petit-déjeuner et de quelques produits locaux entre 6h30/7h et 14-15h, sans but de lucre. »

Françoise Caprasse rappelle qu’elle a demandé, dans la journée, une copie de l’autorisation en question qui ne figurait pas dans le dossier. Elle ne lui est pas parvenue. 

Élie Deblire va la chercher sur son bureau. Il lit quelques passages dans lesquels le manager de la SNCB confirme l’autorisation donnée tout en se réjouissant de voir la gare de Vielsalm revitalisée et de la possibilité pour les voyageurs de disposer d’un abri. 

Françoise Caprasse : « Comment un manager peut-il modifier une convention qui est quasiment un acte notarial ? Pourquoi la Commune ne fait-elle pas elle-même une concession de service avec un appel public ? 

Et vous nous proposez une convention avec le Syndicat d’Initiative à titre précaire, sans loyer, révocable à tout moment !

Il faut vraiment arrêter de vous moquer de nous. Personne n’est dupe. Il est de notoriété publique qu’une personne très proche d’un membre du collège va y ouvrir une sandwicherie. 

Cette personne se répand elle-même partout dans Vielsalm et a déjà commencé les aménagements. Ça doit pourtant passer au conseil communal. La belle affaire… 

En passant par le Syndicat d’Initiative, vous essayez de contourner la loi. Ça s’appelle de la magouille. Bonne gouvernance et transparence que vous disiez ! Pas à Vielsalm, en tout cas ! 

Je rappelle quand même au membre du collège concerné qu’on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre. Le projet est évidemment intéressant, mais il doit être assumé par quelqu’un d’autre. Il y a un conflit d’intérêts manifeste et totalement interdit de nos jours. 

Les nouveaux échevins ne connaissent peut-être pas encore très bien les lois, je vais donc leur rafraîchir la mémoire en évoquant des articles de la circulaire de rappel sur les conflits d’intérêts. »

Et Françoise Caprasse de citer quelques articles du Code de la démocratie locale et du Code pénal qui interdisent notamment aux mandataires publics toute prise d’intérêt direct ou indirect dans un service ou un marché ou toute participation aux discussions et aux votes dans lesquels ils ont un intérêt direct. 

Elle conclut : « Il n’est pas question de s’acharner sur une personne, évidemment. Je rappelle simplement ce qu’on peut faire et ce qu’on ne doit pas faire. »

Le bourgmestre réagit : « Il s’agit d’une convention entre la Commune et le Syndicat d’Initiative pour couvrir les 4 champs décrits précédemment et nous avons bien une autorisation de la SNCB. »

François Rion : « Ce serait un dossier banal si toute la Commune n’en connaissait déjà pas la finalité. Vous nous mettez dans une situation impossible. On ne peut pas vous suivre ! Nous avons une conscience et des comptes à rendre aux électeurs. 

On a dit qu’on allait respecter la transparence. On n’en veut pas à une personne en particulier, mais c’est un montage tordu. D’autant plus que lorsqu’un conseiller, Jérôme Derochette, vous proposait d’installer quelques chalets au plan d’eau durant l’été, vous évoquiez la concurrence et que, maintenant, vous changez de discours. 

Louis XIV, c’est fini, Monsieur le bourgmestre ! On est dans un conseil communal où il y a une transparence, une éthique à respecter ! » 

Au vote, Écolo et Comm’Vous votent contre cette convention. Vote positif pour la majorité. 

Françoise Caprasse poursuit le débat : « Nous irons en recours auprès de la tutelle de la Région wallonne. »

François Rion : « Vous franchissez une ligne, Monsieur le bourgmestre ! »

Françoise Caprasse : « Que la personne concernée réfléchisse bien ! »

(Françoise Caprasse et François Rion n'ont pas été convaincus par l'argumentation du bourgmestre. En voici trois qui ne partiront pas en vacances ensemble!)

Ajout d’un point d’éclairage public au niveau du passage pour piétons situé rue des Chars à Boeufs 

Cet éclairage encadrera le passage pour piétons qui fait la jonction entre l’Athénée Royal de Viesalm et l’Institut du Sacré-Cœur.

Anne Wanet s’interroge quant à la possibilité d’installer un éclairage sur minuterie dans certains endroits moins fréquentés de la commune. 

Anne-Catherine Masson précise que c’est à l’étude, mais que ce n’est pas possible de le généraliser partout.

Au vote, c’est l’approbation unanime. 

Charroi communal – Achat d’un nouveau camion-poubelle

Thibault Willem : « L’actuel camion, particulièrement âgé, a fait l’objet de frais importants sur le châssis. La benne est également trouée. Il devient donc difficile de travailler dans de bonnes conditions de sécurité. 

Nous proposons un remplacement à neuf mais en révisant à la baisse le volume. Le camion est utilisé pour les poubelles publiques. Il réalise au moins deux tournées par semaine. On pourra donc optimiser le remplissage avec un camion plus petit. Il est également pourvu d’un système pour soulever les conteneurs qui sera utile lors des événements salmiens pour récupérer les gobelets, par exemple. Il faut bien reconnaître que nous l’avons déjà tiré en longueur. »

François Rion : « OK, il est très vieux pour un camion, mais c’est dommage que cette période pendant laquelle vous l’avez « tiré en longueur » n’ait pas été mise à profit pour réfléchir à la gestion des déchets. 

Dans un an, il n’y aura plus de gobelets, donc plus de conteneurs dans les événements salmiens. La réflexion est la même quant à l’installation de doubles poubelles finalement inutiles. On trie les canettes, par exemple, mais comment ça se passe après ? On met tout dans le même camion. Si le camion ne trie pas, pourquoi ne pas utiliser autre chose ? Il manque une réflexion en amont. »

Le bourgmestre : « Nous ne voyons pas comment vider les poubelles publiques autrement que par un camion. On a eu une réflexion. Elle a abouti au choix d’un camion plus petit et plus maniable. Il n’est pas envisageable de ramasser nos poubelles avec un autre véhicule. Une camionnette ? Et les conditions d d’hygiène ? Faites-le un seul jour et vous aurez les hommes sur le dos le lendemain. » 

Anne Wanet : « Et pourquoi ne pas envisager une collaboration avec d’autres communes, puisque nous n’utilisons pas le camion quotidiennement ? »

Élie Deblire : « Nous voulons rester autonomes face à des événements dont les organisateurs demandent des poubelles que nous devons aller chercher rapidement. »

Le vote est positif sauf l’abstention du groupe Écolo.  

Plan de cohésion sociale (PCS) 2020-2025

Aline Lebrun prend la parole. Elle met en avant les différentes collaborations entre les partenaires du Plan de Cohésion Sociale, insiste sur l'importance de prolonger les actions précédemment entreprises et qui rencontrent un beau succès et se réjouit des nouvelles actions inscrites qui tenteront de répondre à la demande des citoyens, relayée par les partenaires.

Stéphanie Heyden souligne le travail engagé et se réjouit de voir les actions antérieures se poursuivre parallèlement à de nouvelles mesures.  

Au vote, c’est l’unanimité pour approuver le PCS 2020-2025.

Le triangle rouge, le racisme et l’extrême droite

En guise de conclusion à la séance du conseil communal, François Rion intervient à propos du le triangle rouge distribué aux membres du conseil : « Les prisonniers politiques dans les camps le portaient. Il est temps de rappeler et de montrer notre inquiétude face aux résultats électoraux en Flandre. Le climat est un énorme problème du siècle actuel, mais la menace populiste, raciste et criminaliste en est un autre. Il faut faire une union sacrée autour de cette thématique. »  

Élie Deblire : « Je vous rejoins et je rappelle que nous sommes l’une des premières communes affiliées aux Territoires de la Mémoire.  Rappelons aussi que nos amis flamands qui vivent chez nous éprouvent aussi beaucoup d’incompréhension face aux résultats électoraux en Flandre. J’ai personnellement rencontré une famille gênée par les résultats. »

François Rion : « Vous avez raison, il faut manier la communication, être adroit avec nos amis flamands. Mais n’oublions pas le silence des pantoufles et les dangers qui en découlent. »

Divers

- Approbation du cahier des charges définitif relatif à la turbine hydroélectrique.

- Comptes des fabriques d’église de Commanster, Fraiture et Ville-du-Bois.

- Modification de la délimitation de la zone d’agglomération de Ville-du-Bois.

- Désignation des membres du conseil consultatif des aînés.

- Désignation de membres pour le conseil d’administration et le comité d’attribution de la Société de logements publics de la Haute Ardenne.

- Désignation d’un réviseur pour l’Agence de Développement Local, l’ADL.

- Convention entre la Commune de Vielsalm et l’ASBL Ardenne et Gaume pour la mise à disposition de terrains communaux.

- Convention de coopération entre la Commune et la Province de Luxembourg portant sur la gestion des cours d’eau non navigables.

- Demande d’agrément de la Régie des quartiers.

- Conditions d’engagement de deux ouvriers communaux.

- Octroi d’un subside à la Royale Cécilia de Neuville.

- Approbation des ordres du jour des intercommunales BEP Crematorium et IMIO.

- Approbation du règlement d’ordre intérieur du comité de concertation CPAS-Commune.