Au conseil communal du 26 août 2021, intéressant débat sur le compte et l'action du CPAS

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

C’est à la Salma Nova à Salmchâteau que s’ouvre la séance du conseil communal de Vielsalm. Elle débute par un gros morceau qui va donner lieu à d'intéressants échanges de vues !  

Compte 2020 du CPAS et modification budgétaire

Marie-Françoise Collas, la nouvelle présidente du CPAS, aborde le compte 2020 au travers d’une présentation claire et complète, précisant au passage qu’il a été approuvé par le conseil de l’action sociale.

« Le compte pour l'année 2020 porte sur un montant total de 4.305.118,65 euros au service ordinaire et 351.277,76 euros au service extraordinaire et, au service ordinaire, le compte affiche un boni de 81.601,51 euros. L’intervention communale s’élève à 1.050.000 euros », précise-t-elle d'emblée.

Marie-Françoise Collas poursuit : « Comme tout service ou entreprise, le CPAS a dû faire face à la crise sanitaire dès mars 2020. Les services ont dû s'adapter pour répondre au mieux aux besoins de la population tout en modifiant leur fonctionnement. Je tiens ici à remercier tout le personnel pour la souplesse et la bienveillance dont il a fait preuve. »

Elle indique que le CPAS a reçu des subsides pour assurer différents types d’aide : les aides alimentaires (74.183 euros), la majoration du subside fonds gaz-électricité (7.752,05 euros), etc. 

Marie-Françoise Collas rappelle que le CPAS propose des aides diversifiées à ses citoyens et rappelle les plus significatives. 

L’aide sociale, tout d’abord dont les recettes se chiffrent à 857.692,05 euros (contre 633.727,58 euros en 2019) et les dépenses à 1.110.146,62 euros (contre 909.415,46 euros en 2019). On constate donc une augmentation significative des dépenses sociales. Ainsi, en ce qui concerne le droit à l’intégration sociale, 35 dossiers étaient en cours en 2012, 64 en 2019 et 85 en 2020, soit une augmentation de 35 % par rapport à 2019. 

La crise a également eu un impact sur le nombre de personnes reçues intra-muros. « Durant l'année 2020, 960 personnes ont été reçues au CPAS contre 1305 en 2019.  Les assistantes sociales ont en effet été contraintes de privilégier les contacts téléphoniques », explique la présidente

En ce qui concerne le service de Médiation de dettes, les recettes du service s’établissent à 23.356,09 euros pour des dépenses de l’ordre de 86.267,67 euros. Le service compte 3 emplois Maribel à mi-temps, dont un administratif, le coût salarial s’élevant à 44.557,38 euros.

« En 2020, 61 dossiers ont été suivis par le service de médiations de dettes et 75 dossiers en gestion budgétaire, relève Marie-Françoise CollasLe nombre de demandes est en constante augmentation. 

Il faut également noter que la nature des dossiers se complexifie de façon croissante, ce qui engendre un surcroît de travail et la nécessité de chercher des informations toujours plus spécifiques et pointues. La durée moyenne du suivi est de 41 mois en gestion budgétaire et de 34 mois en médiations de dettes. 

Pour rappel, à la suite de l'absence pour maladie de longue durée de la médiatrice, nous avons dû limiter le nombre de dossiers et instaurer une liste d'attente. Le retard est en train de se résorber et le temps d'attente se réduit. La nécessité et l'utilité de ce service ne sont plus à démontrer. J'en veux pour preuve que 30 % des clôtures de dossiers le sont parce que les personnes ont pu résorber leurs dettes et établir un budget en équilibre. »

La présidente revient plus spécifiquement sur la situation de la crèche Bébés Rencontres qui reste déficitaire cette année encore. « Les recettes s’élèvent à 624.647,48 euros pour des dépenses de 830.385,40 euros. La crèche présente donc un mali de 205.737,92 euros (contre 128.831,49 euros en 2019). Cette perte est évidemment très importante, mais il faut tenir compte du fait que la crèche a été particulièrement impactée par la crise sanitaire du Covid 19, explique Marie-Françoise Collas. En effet, elle a subi une fermeture totale et deux quarantaines durant cette année. À cela, il faut ajouter le faible taux de fréquentation des services durant le premier confinement et durant les mois qui ont suivi, avec un personnel payé à 100 %, selon la recommandation de la Région wallonne et des syndicats. »

Elle ajoute : « Malgré un subside de compensation de l'ONE de 14.148,53 euros, les recettes liées à la participation des parents sont réduites de 31.228,44 euros par rapport à l'année précédente. Il faut également prendre en compte que trois emplois sont partiellement financés par le Maribel, pour une somme de 48.000 euros. À noter également qu'un solde de subsides ONE sera injecté dans la modification budgétaire, pour un montant de 64.474,12 euros. »

À la lueur de ces éléments, la présidente précise que « le mali peut être ramené autour de 93.263,80 euros, sans tenir compte des impacts de la pandémie. »

Relevons également les données qui suivent, parmi les plus significatives, issues du rapport de la présidente du CPAS.

Depuis le 1er janvier 2019, le CPAS compte 10 places en ILA (initiative locale d’accueil). Le taux d'occupation était de l’ordre de 95 % en 2020. Les recettes de ce service s'élèvent à 151.967,31 euros pour des dépenses de 146.88,14 euros, soit un boni de 5079,17 euros ;

Le service de réinsertion socioprofessionnelle « Coup de pouce », organisé conjointement avec les CPAS de Bertogne, Gouvy et Houffalize, voit son nombre de personnes accompagnées demeurer stable (140 personnes en 2020 et 141 en 2019). Les recettes s'élèvent à 739.604,16 euros et les dépenses à 772.820,47 euros.

Au service extraordinaire, la présidente rappelle que « les recettes proviennent soit du fonds de réserve, soit de subsides, soit de l'obtention d'un emprunt. Les dépenses, quant à elle, ne concernent que le patrimoine du CPAS. »

Le service extraordinaire présente un mali de 565.024,92 euros qui « s'explique par le fait que différentes dépenses ont été décidées en 2020, mais n'ont pas pu se réaliser », confirme Marie-Françoise Collas.

Les travaux ou investissements ont débuté ou seront réalisés en cours d'année 2021. Il s'agit notamment du chalet de Provedroux (68.000 euros), de l’aménagement de dortoirs de la crèche (9.380,57 euros), de mises aux normes électriques (8.845 euros), etc.

(La réflexion se poursuit quant à la future affectation du bâtiment qui accueillait la maison de repos du CPAS)

Arrive enfin l’heure de la conclusion : « Les subsides exceptionnels Covid nous ont permis d'aider davantage notre public au niveau des aides sociales.

Mais de façon générale, tous les services ont été impactés par la crise sanitaire. Des activités ont dû être annulées, les mesures d'hygiène et de désinfection ont été une grande préoccupation, les demandes d'aide ont augmenté de façon importante.  

Les travailleurs ont dû faire preuve de souplesse et de créativité pour rester présents, disponibles et répondre au mieux aux besoins de la population. Tout cela a engendré un accroissement évident de la charge de travail pour le personnel, que je remercie encore une fois pour son dévouement et sa disponibilité. 

Les comptes s'en ressentent également, puisque les recettes et les dépenses ont évolué en conséquence. Cela s'explique notamment par les frais engendrés par cette crise et par les subsides supplémentaires octroyés. Ces montants ont bien entendu été injectés dans les comptes. Il est dès lors difficile de tirer des conclusions par rapport aux années précédentes. »

Place aux réactions des membres du conseil

C’est Jérôme Derochette qui lance un débat bien intéressant : « Au nom de notre groupe, je voudrais tout d’abord remercier la nouvelle présidente pour son premier rapport des comptes : ce n’est sans doute pas un exercice aussi simple qu’on le pense. 

On y relève bien entendu une augmentation des dépenses sociales, ce qui n’est pas étonnant dans le contexte de crise que nous traversons, mais, justement, je trouve que les chiffres ne nous permettent pas de réellement mesurer l’impact social concret de la crise sanitaire sur les familles salmiennes. 

Certes, on voit que, pour le droit à l’intégration sociale, il y a 21 dossiers en plus en 2020, soit une augmentation de 35 %. Mais quel est le lien effectif avec la crise ? 

On voit également que le CPAS a reçu davantage de demandes d’aide sociale en 2020 (870) qu’en 2019 (819), soit 51 demandes en plus. Mais, là aussi, quel est l’impact réel de la crise ?

Bref, c’est un rapport très intéressant du point de vue des chiffres, mais nous aimerions, à l’avenir, que l’on prenne davantage en considération l’angle sociologique. Car les chiffres ne sont que des chiffres. Nous sommes tous capables de constater une augmentation ou une diminution, mais quels sont les réalités et les enseignements que l’on peut tirer de ceux-ci ?

Concernant le service médiation de dettes et de gestion budgétaire, nous sommes heureux de savoir que le retard est en train de se résorber et que le temps d’attente se réduit… 

C’est important car, j’en reviens à l’aide sociale, on sait que bon nombre d’organismes sociaux ont rencontré des difficultés, comme le CPAS, pour gérer leurs dossiers (personnel absent pour Covid ou en quarantaine, difficultés liées à la gestion des demandes par Internet, explosion du nombre de dossiers, etc.). La conséquence de tout cela, ce sont évidemment des retards de paiement. 

À ce sujet, sauf erreur de ma part, je ne vois pas d’information sur l’intervention du CPAS sous la forme d’avances sur les allocations sociales. Or, on connaît l’impact négatif sur certaines familles de tout retard de paiement, quelle qu’en soit l’importance ! Serait-il possible d’avoir un petit mot d’explication à ce sujet ? » 

Marie-Françoise Collas : « Elles sont transmises via le service social et elles sont gérées comme aides sociales. Dans les bénéficiaires des aides sociales, il y a aussi des personnes qui sont suivies en gestion budgétaire ou en médiation de dettes. C’est notamment le cas du Fonds énergie : ce sont principalement des gens qui sont en médiation de dette qui en bénéficient. »

(Une partie de l'équipe administrative et sociale du CPAS entoure l'ancienne présidente Aline Lebrun)

Jérôme Derochette : « Merci pour ces précisions. Et sur le côté un peu plus sociologique du rapport, est-ce là, vous trouvez, qu’il y a des pistes d’amélioration, est-ce qu’il y aurait peut-être moyen d’avoir une situation un peu plus approfondie ? En l’état, c’est vraiment compliqué d’avoir un ordre de grandeur de l’impact de la crise. » 

Marie-Françoise Collas : « Venir dire que c’est à cause de la crise, c’est compliqué. Si ce n’est quelques indépendants ou des personnes qui ont perdu leur emploi à cause du Covid. C’est dans ce cadre que les aides sociales du subside extraordinaire de 70.000 euros ont pu être distribuées. Il est réparti à raison de 45 % sur des factures impayées, uniquement pour des personnes qui ont été impactées par la crise sanitaire. 

À côté de cela, toutes les aides sociales sont rentrées dans le quotidien du CPAS. Les bénéficiaires du RIS (revenu d’intégration sociale) que nous avions avant la crise n’ont pas forcément été impactés car ils ont reçu 50 euros supplémentaires par mois, ce qui est toujours en cours d’ailleurs. » 

Isabelle Colson intervient à son tour : « De mémoire, dans le cadre de la crise Covid, il y a eu des indépendants qui ont été aidés au travers de plusieurs milliers d’euros qui ont permis de reprendre leur activité sereinement. Le subside de 70.000 euros a d’ailleurs été intégralement distribué. 

Une autre catégorie de personnes qui sont arrivées au CPAS concerne les gens qui travaillaient dans l’Horeca ou qui travaillaient à temps partiel. Ils ont vraiment été impactés car ils se sont retrouvés dans une situation de chômage temporaire. Certains ont bénéficié du revenu d’intégration sociale pour les ramener au minimum vital et puis il y a des aides générées chez ces gens-là pour sauver des unités familiales. Il y a aussi des frais de garderie qui ont été pris en charge, par exemple, ou encore des frais de logopédie. » 

Marie-Françoise Collas précise : « Ces 70.000 euros, on pouvait puiser dedans uniquement pour des personnes qui avaient perdu des revenus à cause du Covid. »

Isabelle Colson, la directrice générale du CPAS ajoute : « Beaucoup de CPAS n’ont pas utilisé ce subside. Nous, nous y sommes allés franco. Les assistances sociales étaient vraiment sensibilisées à ça. Bien entendu, on s’est aussi dit : est-ce qu’on fait bien ou pas ? Et les suivants ? Que va-t-on faire avec eux ? »

François Rion : « Ça, c’est une information très importante à faire savoir. Des situations où un nombre conséquent d’indépendants sont obligés d’arriver au CPAS, c’est quand même un signe que la société est dans un certain état. Je ne vais pas juger, mais c’est quand même une info très importante. 

La question de Jérôme, elle a déjà été posée sous une autre forme peut-être. Les chiffres sont là parfois assommants et ne donnent pas toujours de bons indices sur la situation sociale de la société. On se rend compte en effet des augmentations très importantes des aides sociales d’année en année. On sait que ce n’est pas en corrélation avec l’augmentation de la population. 

On sait d’un autre côté qu’on voit chaque année une augmentation des recettes liées à l’immatriculation des voitures. On se dit que la société ne va pas si mal : après tout, avoir des voitures est le signe d’une société qui financièrement ne se porte pas si mal. Et à chaque compte du CPAS, boum, on trouve des indices qui donnent rigoureusement le sentiment contraire. C’est un travail de fond à faire par le CPAS pour essayer de comprendre exactement ce qui se passe. Est-ce que, en fin de compte, finalement la société s’appauvrit ou est-ce que certains s’appauvrissent beaucoup tandis que d’autres s’enrichissent beaucoup ? »

Isabelle Colson : « Je pense qu’on comble les besoins essentiels.  Peut-être que les gens ont des voitures. Ils vivent avec les moyens à la mode, mais au détriment de payer leur facture d’électricité ou leur loyer. Nous, on arrive là avec nos aides pour les besoins fondamentaux. » 

François Rion : « Ça, c’est déjà une information importante. On peut imaginer que certains vivent d’une forme de superflu. »

Marie-Françoise Collas : « Certains font aussi ce qu’ils peuvent. Une personne isolée qui vit avec 980 euros, avec un loyer à payer, c’est compliqué. »

Isabelle Colson : « En médiation, un gros travail, c’est évidemment de faire réfléchir les gens sur leurs besoins essentiels, de les amener par exemple à aller vers un abonnement Internet moins cher. Il y a des postes qui explosent. »

Marie-Françoise Collas : « Je pense que ce n’est même pas ça. Je pense qu’au bout d’un moment, ils en ont marre de simplement survivre. Ça devient douloureux et ils finissent par faire une folie d’un point de vue budgétaire. Il faut évidemment les sensibiliser. Souvent, on a affaire à des personnes fort démunies par rapport à tout ce qui concerne la législation aussi. »

Isabelle Colson précise qu’il est intéressant de voir les grilles budgétaires dans les dossiers sociaux pour prendre pleinement la mesure de la situation et voir tous les postes de dépense qui sont analysés. 

François Rion reprend la parole : « Le travail de sensibilisation, comme vous en parlez, c’est une priorité absolue, sans doute, mais alors ça veut un peu dire que c’est un peu une question de personnalité, non ? »

Marie-Françoise Collas : « Il y a une question de formation, il y a une question d’éducation. Je pense qu’il faut un peu écouter Christine Mahy par rapport à tout ça quand elle explique combien, quand on n’a pas les moyens, ça demande de l’énergie de se dire " mais qu’est-ce que je vais faire demain pour faire à manger à mes gosses ? ". À un moment donné, il n’y a peut-être plus d’énergie pour faire autre chose. »

Catherine Desert : « Et au niveau des tranches d’âge, ça concerne principalement qui ? » 

Marie-Françoise Collas : « Au niveau du DIS, le droit à l’intégration sociale, il y a 40 % de moins de 25 ans. Ce sont beaucoup de personnes qui ont arrêté l’école, qui ont moins de formation. »

François Rion : « Et quelle est la cause ? »

Marie-Françoise Collas : « C’est compliqué, il n’y a pas une seule cause. En conseil de l’action sociale, avant toute décision, on veille à comprendre ce dont la personne a besoin. »

François Rion : « Vous parlez du conseil de l’action sociale. Justement, je pense que quand le nombre de demandeurs est croissant, on a toujours le nez dans le guidon, on doit réagir dans l’urgence. C’est un peu ça, le sens de ce que je voulais avancer. Il faut quand même que les gens de terrain comme vous aident la société à voir clair dans ce qui se passe, pourquoi il y a tant de mal-être, pourquoi il y a tant d’augmentations. »

Philippe Gérardy : « Pour avoir une toute petite expérience en la matière, ce que je voudrais dire, c’est qu’il y a déjà pas mal de gens qui sont parachutés dans la vie. Je veux souligner l’importance du travail de fond réalisé par les travailleurs sociaux, principalement en médiation de dettes et en gestion budgétaire où il y a beaucoup de personnes qui sont dans un réel apprentissage pour faire un budget et pour déceler les priorités. 

On se rend compte qu’il y a pas mal de gens qu’on peut lâcher alors que leur situation était compliquée, avec souvent une médiation de dettes cumulée à une gestion budgétaire. Je veux donc souligner ce travail de fond, même si on sait que pour certains, il faudra les accompagner dans le temps, presque indéfiniment. » 

Marie-Françoise Collas précise : « 30 % des personnes ne doivent plus être suivies. »

Isabelle Colson : « Une des chances qu’on a, c’est qu’à côté du service social et général où les assistances sociales sont vraiment le nez dans le guidon, il y a aussi tous les autres services, comme la pauvreté infantile. Elles passent la main et ces services ont plus le temps de sensibiliser. C’est une chance d’avoir pas mal de services à côté. »

François Rion : « Ne nous trompons pas. Je ne dis pas que le CPAS ne fait pas bien fait les choses. Si de plus en plus de gens arrivent, ce n’est pas la faute du CPAS. Le pourquoi il y a de plus en plus gens sur lesquels vous devez employer vos talents, c’est ça qui est important. Une des questions que je me pose : est-ce qu’il y a un problème dans les écoles ? »

Hervé Midré : « Dans notre CPAS, on a de la chance. Nous sommes bien lotis et nous avons beaucoup d’outils qui sont franchement bien exploités. Il faut continuer sur notre lancée, avec une équipe sur le terrain au taquet. »

François Rion : « Je n’en doute pas. Pour le moment, tous les pompiers qui travaillent en Méditerranée contre les feux sont formidables et très bien outillés … mais il y a quand même des feux. Qu’est-ce qui fait qu’on a autant de demandes d’interventions ? »

Philippe Herman relance le débat : « On parlait des jeunes en difficulté, y a-t-il un service pour accompagner ces jeunes qui n’ont pas de formation ? »

Marie-Françoise Collas : « De toute façon, pour les jeunes, ils doivent avoir un PIIS, un plan individualisé d’intégration sociale, qu’il signe avec l’assistante sociale : c’est un projet d’insertion dans lequel ils définissent leur projet (poursuivre l’école, chercher une formation, un travail, etc.). Il y a régulièrement une évaluation.

Il y a également le service « Coup de pouce » de remise au travail et la collaboration avec différents services. Nous avons un CPAS très fourni en termes de services qui peuvent faire des ponts. Nous ne sommes pas isolés, il y a de la collaboration entre différents services. »

Isabelle Colson : « Le service d’insertion sociale cherche vraiment ce qui convient aux jeunes. C’est tout un travail d’accompagnement. »

La conclusion revient au bourgmestre : « Personnellement, je retiens du débat qu’on met en avant la qualité de nos services et de notre accompagnement. On a pu aussi constater une belle évolution en termes d’organisation des services. 

Le fait d’être au centre de Vielsalm donne aussi une visibilité plus grande et une solution à beaucoup de demandeurs. Il y a également une plus grande disponibilité. 

Je veux également souligner notre service d’accompagnement des aînés qui a beaucoup soutenu nos anciens durant la crise Covid. Vielsalm a la chance d’avoir un CPAS et puisque nous parlions de ponts, n’oublions pas le rôle de l’AMO L'Étincelle et de nos partenariats avec différentes ASBL. Nous avons d’ailleurs régulièrement des demandes d’ASBL qui souhaitent offrir leurs services. Notre CPAS en est évidemment la plaque tournante. » 

Au vote, le compte 2020 du CPAS est approuvé à l’unanimité. Il en est de même pour la première modification budgétaire pour 2021 également présentée par la présidente.