Un nouveau débat sur le hêtre pourpre
(Extrait du compte-rendu de la séance du Conseil communal du 23 juin 2011)
C'est François Rion
qui, le premier, aborde le sujet dans les divers en interrogeant le
Collège sur ses intentions quant aux plantations à réaliser en guise de
compensation pour l’abattage du hêtre abattu pour permettre
l'aménagement de la place publique, rue du Vieux-Marché, dans le cadre
de l'opération de revitalisation urbaine.
Elie Deblire lui
répond que le Collège y veillera tout en indiquant que la Direction de
l'urbanisme de la Région wallonne n'a imposé aucun montant en termes de
coût de plantation, dans le permis d’abattage. Il indique que des
plantations seront réalisées notamment dans le parc Lambert.
François Rion : « Ce qui n'est pas évident, car il ne restera pas grand-chose de ce parc ! »
Jacques Gennen : « J'ai toujours pensé qu'on pourrait conserver ce hêtre. Fort naïvement sans doute. J'ai donc été surpris.
Ce que je regrette, c'est que le
Collège et le bourgmestre n'aient pas davantage communiqué à ce sujet.
Ce dossier a-t-il fait l'objet d'un échange de vues en réunion de la
CCATM ? Je ne le pense pas. Dommage…
Quand Antoine Becker a posé la question de l'avenir du hêtre pourpre, lors de la dernière séance du Conseil communal, le bourgmestre a simplement répondu que c'était la faute du bureau d’études.
Et nous sommes restés là, sans
réaction, comme des poireaux. Je regrette que le bureau d’études n’ait
pas pu se justifier et que nous n'ayons pas disposé d'une note technique
présentant le problème et l'impasse dans laquelle on se trouvait.
Tout a-t-il été fait pour intégrer le hêtre dans un nouvel aménagement ? Ce sont des informations que nous n'avons pas. »
Elie Deblire : « Oui,
tout a été fait. Toutes les solutions ont été envisagées avec M. José
Schwanen, directeur adjoint de la direction de l'urbanisme de la Région
wallonne à Arlon. »
Jacques Gennen : « Enfin, il faut bien fermer cette parenthèse. Que sont devenus les restes du hêtre ? »
Elie Deblire : « Ils sont la propriété de la firme Bodarwé, ce qui était contractuellement prévu. »
Jacques Gennen : « Il aurait été intéressant de conserver un morceau du tronc par exemple ou certaines branches et de les confier à un sculpteur local pour garder, sous la forme d'une sculpture, une trace symbolique de ce hêtre.
Pour ce qui est des plantations, je
pense en particulier, à celles que l'on devrait réaliser à hauteur de
l'Institut technique, le long du plan d'eau et de la ligne de chemin de
fer. »
Elie Deblire : « C'est prévu dans le plan d'aménagement ! »
François Rion : « La disparition du hêtre a provoqué beaucoup d'émoi chez pas mal de gens. Pour ma part, je n'ai pas été spécialement étonné car, depuis le début, en voyant les plans, je me doutais qu'il devait disparaître.
A présent, il semble que certains
propriétaires d'appartements dans la résidence « les Terrasses du lac »
se plaignent déjà d'un autre hêtre qui, du côté du plan d'eau, leur
masquerait la vue. Y a-t-il quelque chose de prévu ?»
Elie Deblire : « L'abattage de cet arbre n'est pas à l'ordre du jour. Aucun permis n’a d’ailleurs été demandé pour l'abattre. »
Jean Briol : « Puisque
des plantations doivent être réalisées, la Commission communale
d'aménagement du territoire et de la mobilité pourrait se pencher sur
les endroits à retenir de même que sur le choix des arbres. »
Elie Deblire : « Je rappelle qu'il n'était pas prévu que le hêtre disparaisse, dans le permis qui a été délivré. C'est en préparant le cahier des charges qu'on a constaté, dans les plans dressés par le CRAU, le bureau d’études, une confusion entre le hêtre et un petit massif qui se trouvait à proximité.
Le problème est que le volume du
tronc et des racines du hêtre aurait empêché la réalisation de la place
telle qu'elle était prévue. La moitié des gradins aurait dû être
supprimée et la place n'aurait plus ressemblé à rien. »
François Rion : « Est-il exact que des plantations doivent être réalisées à hauteur de 29.000 euros ? »
Elie Deblire : « Aucun
montant n'a été indiqué dans le permis d'abattage. 29.000 euros, c'est
la valeur du hêtre telle qu'elle a été estimée par la Division de la
Nature et des Forêts de la Région wallonne. »
Antoine Becker estime
que l'ouverture vers le plan d'eau au départ de la rue du Vieux Marché
est trop réduite et ne met pas en valeur le plan d'eau et évoque la mise
à mal du mur de schiste.
Elie Deblire indique que les pierres enlevées seront réutilisées dans le cadre des aménagements en gradins dans le parc Lambert.
Roland Englebert : « Plutôt que de pleurer sur le hêtre pourpre, ne devrait-on pas pleurer sur le bureau d'études, le CRAU ? »
Elie Deblire : « Je
ne ferai pas de commentaires à ce sujet en séance publique. Je suis
évidemment très déçu. D'ailleurs il n'intervient plus dans le dossier
d’aménagement ! »
Jacques Gennen : « Si je regrette la disparition de ce hêtre pourpre, je ne remets pas pour autant en cause l’opération de revitalisation urbaine, rue du Vieux Marché. J’étais bourgmestre lorsque cette opération a été lancée et présentée au Conseil communal.
Ce projet et les aménagements publics qui l’accompagnent sont importants pour le futur de Vielsalm. »
Un point de vue qui est partagé par Joseph Remacle.
On en reste là après cette dernière intervention.
(Le hêtre pourpre, sous les couleurs de l'automne, vu du Bonalfa)