Conseil communal du 4 octobre 2021

Jérôme Derochette et Jacques Gennen

Voici notre compte rendu de la séance du 4 octobre 2021 du conseil communal de Vielsalm.

Le débat sur le projet de cogénération et le zoning de Burtonville a fait l'objet d'une publication distincte que vous découvrirez en cliquant ici

Appel à projets « POLLEC 2021 » : réduire la consommation d’énergie dans nos écoles !

POLLEC (Politique Locale Énergie Climat) est un projet lancé dans le cadre de la Convention des Maires pour le Climat et l’Énergie. Cette dernière a été créée en 2008 et rassemble des milliers de collectivités locales qui s’engagent volontairement à mettre en œuvre les objectifs de l’Union européenne en matière de climat et d’énergie.

Marc Jeusette, en sa qualité d’échevin de l’environnement, rappelle de quoi il est question dans ce dossier de candidature. En décembre 2020, le conseil communal a approuvé à l’unanimité le contenu de la nouvelle Convention des Maires pour le Climat et l’Énergie : son engagement est dès lors de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % en 2030 et de « mobiliser la société civile dans notre territoire afin qu’elle prenne part au développement du Plan d’action ainsi qu’à l’identification des politiques et des mesures nécessaires pour mettre en œuvre et réaliser les objectifs du Plan […] », via un groupe de travail.

POLLEC constitue, pour la Région wallonne, une véritable aide pour favoriser la mise en œuvre concrète et à court terme de projets en efficacité énergétique et de production d’énergie à partir de sources renouvelables. 

Marc Jeusette : « En 2020, il était question de proposer l’installation de deux bornes électriques pour recharger les voitures et une borne pour les vélos. En 2021, l’appel à projets a été basé sur 17 possibilités d’actions. La proposition consiste en une action de mobilisation et de participation motivant les écoles à mener des actions concrètes en termes d’efficacité énergétique. 

C’est une action pour tous les élèves, de tous les réseaux, du primaire comme du secondaire. En novembre prochain, une double réunion est prévue avec les directions intéressées du primaire et celles du secondaire. 

Le projet débuterait en 2022 et se terminerait fin 2023. L’objectif est de réduire de 15 % la consommation énergétique annuelle de l’école ou de la classe. Pour y parvenir, des « coachs climat » reconnus par la Région Wallonne aideront les écoles au travers de différentes étapes : introduction aux bases de l’énergie, audit énergétique des bâtiments, actions des enfants et des enseignants, et enfin bilan des actions et organisation d’un salon du climat fin 2023. Le budget est évalué à 74.133 euros avec un financement propre de 14.133 euros. On travaillera également avec le service communal des travaux. »

(Jérôme Derochette, Joseph Remacle, Anne Klein, Nicolas Drehsen et Hervé Midré)

François Rion : « Deux choses. C’est un projet sélectionné par le groupe travail, c’est donc certainement un bon projet. Je reste quand même sur ma faim à propos des remarques faites lors du premier projet POLLEC. On a besoin d’une action vers les professionnels du bâtiment qui ont une certaine routine dans leur méthode de travail et qui négligent encore un peu l’efficacité énergétique dans les travaux de transformation. 

Dans une commune comme la nôtre, on a quand même un bâti ancien en pierre dont une bonne partie est difficile à isoler de l’intérieur. Il y a vraiment un travail à faire là, peut-être un travail qui peut se faire dans le groupe POLLEC ou dans une autre structure comme la CLDR ou la CCATM. J’aurais espéré une approche dans ce sens-là cette année. 

Autre réflexion, on souhaite faire prendre conscience des problèmes climatiques dans les écoles, mais il faut aussi que tous ensemble, ici, on prenne le parti de tous ces jeunes qui sont déjà en train de manifester et de critiquer les attitudes de leurs parents ou de leurs grands-parents. Il faut qu’on signale qu’on prend nos distances par rapport à toute une série d’interventions médiatiques et d’une population assez âgée qui critiquent abondamment ces jeunes qui s’engagent dans des manifestations. 

Il faut reconnaître que ce sont les générations précédentes qui ont plongé les adolescents dans ce monde dangereux climatiquement parlant. Il y a toutes ces vieilles générations qui traitent les jeunes de jeunes cons, en général, mais on peut penser que les vieux cons sont bien pires parce qu’ils ont beaucoup plus d’expérience. Je pense donc qu’il faut se démarquer et rappeler aussi, dans cette volonté de sensibiliser des jeunes au sein des écoles, qu’il y a déjà des mouvements de jeunes qui se mobilisent. » 

Le bourgmestre Élie Deblire : « Par rapport à vos deux remarques, je constate qu’il y a pas mal de formations organisées par la Chambre belge de la construction dans le domaine que vous ciblez. Je pense que les secteurs travaillent beaucoup sur cette volonté d’efficacité dans les économies d’énergie notamment quand on rénove, croyez-le bien. Je pense par exemple à l’IFAPME, l’Institut wallon de Formation en Alternance et des indépendants et Petites et Moyennes Entreprises. 

Nous, à notre échelle, organiser ce genre de formations, pourquoi pas, mais je pense que des professionnels font bien ça. En ce qui me concerne, je ne fais pas partie des personnes qui critiquent la jeunesse et je ne critique évidemment pas les jeunes qui se mobilisent. Ici, il est question d’un accompagnement dans leur réflexion et de leur permettre d’agir concrètement avec cette volonté de diminuer nos consommations énergétiques. Au travers de mes contacts, je peux vous dire que beaucoup d’adultes sont fiers des actions de nos jeunes. Peut-être entendez-vous cela dans les médias, mais dans mes contacts, je n’ai pas perçu ce sentiment. » 

Le dossier de candidature en réponse à l'appel à projets est approuvé à l'unanimité.

Restructuration des guichets et distributeurs bancaires 

Stéphanie Heyden : « On a pu suivre l’évolution de la problématique de la fermeture de distributeurs dans certaines communes avoisinantes et ce n’est certainement pas faute pour elles de s’être battues. Dès lors, quand on sait que les banques situées sur notre territoire peuvent également accueillir des clients d’autres communes, quelles sont les garanties pour Vielsalm qu’un minimum de service au public sera maintenu. Je parle ici d’ouverture de guichets. Quelles garanties pour nos concitoyens et d’autres bien entendu. 

On sait que la fracture numérique est loin d’être derrière nous et le contact avec son agent bancaire est primordial pour beaucoup. Dès lors, avez-vous des informations sur cette problématique ? 

De même, quelles garanties quant au nombre de distributeurs dans notre commune ? Si c’est pour se retrouver comme d’autres communes avec un seul distributeur au point poste, c’est évidemment insuffisant. On fait déjà la file au seul guichet de la poste et il faudrait encore faire la file pour l’accès au distributeur ! » 

Élie Deblire : « En ce qui concerne le secteur bancaire, il ne faut pas se faire trop d’illusions. Les banques se mettent autour de table pour la problématique des distributeurs de billets. Je pense que notre commune ne sera pas épargnée par la restructuration.  

En garder chez nous, ça me paraît évident, mais reste à savoir combien et dans quelles banques. Vous dire comment les banques vont s’arranger pour garantir un ou deux distributeurs, c’est impossible, mais je sais qu’il y a des réunions entre nos banques pour que les choses évoluent. » 

État des ponts et des cours d’eau après les inondations de juillet 

Stéphanie Heyden : « Au lendemain des terribles inondations qui ont touché la Wallonie, nous avons pu nous rendre compte des nombreuses initiatives tant citoyennes que de la part des pouvoirs locaux en matière d’aide aux sinistrés, mais également d’aide à la reconstruction.  

Dernièrement, j’ai été interpellée par un article concernant l’aide au financement pour la reconstruction des ponts communaux. J’ai pu lire qu’en 2015, la Région wallonne avait lancé un projet pilote en vue de réaliser un cadastre des ouvrages d’art communaux et d’épauler les villes et communes dans le suivi de leurs ponts.  

On sait que celui de Bêche par exemple pose problème. Très peu de communes y ont répondu. 16 seulement. Je m’étonne que Vielsalm ne soit pas reprise parmi les communes citées dans l’article. J’en profite aussi pour vous demander où nous en sommes en matière d’entretien des cours d’eau encombrés par des pierres et détritus de toutes sortes. Des phénomènes comme ceux que l’on a connus risquent de se reproduire ! 

J’ai également été interpellée au sujet des travaux routiers entre Grand-Halleux et Vielsalm. Je sais que ce ne sont pas des travaux de la compétence communale, mais avez-vous des informations récentes au sujet de la fin de ceux-ci ? Malgré la signalétique et les interdictions, on constate aussi que des camions continuent d’emprunter cette route ! » 

François Rion : « Certaines maisons ont été ravagées à Bêche. Des maisons ont souffert également à Salmchâteau et ailleurs. À Burtonville, une maison est noyée régulièrement. Il y a effectivement des craintes que ça se reproduise.  

Un plan est-il prévu avec l’aide de certains services pour parer à ce genre de situations ? À Bêche, on dit par exemple que le pont à l’entrée du village est trop petit et que c’est là que ça coince. Moi je n’en sais rien, mais y a-t-il des spécialistes qui se penchent sur la question ? » 

Élie Deblire : « Pour ce qui est des inondations, dès lendemain, avons demandé à la Province de nous accompagner. Vous savez combien le service technique provincial est performant au niveau des cours d’eau. On a donc fait le tour et identifié les difficultés.  

Évidemment, il faut mettre les travaux en œuvre. Certains ont déjà été réalisés et nous attendons la mise en œuvre et un accompagnement de la Province pour mettre en route un cahier des charges pour curer les cours d’eau afin d’évacuer les troncs, les pierres et les débris qui se trouvent en dessous des ponts. 

La Région Wallonne doit aussi faire sa part de boulot. Quand on parle de la Salm, vous savez qu’elle dépend du SPW. Une série de choses ont été entreprises, mais pour le SPW, la priorité n’est pas la Salm. Mais croyez-moi, ce ne sont pas les mails de notre part qui manquent.  

Enfin, concernant les travaux entre Grand-Halleux et Vielsalm, je suis intervenu à plusieurs reprises auprès du SPW local et provincial, mais aussi au niveau du ministre pour savoir si un budget allait être dégagé. Mon dernier contact me confirme qu’en principe, un budget pour le cahier des charges pourrait être débloqué durant l’hiver, ce qui permettrait aux travaux de débuter en 2022. Espérons que ce soit fait pour l’été. Je fais évidemment ce que je peux pour que ça avance. »  

Thibault Willem précise quelques éléments de réponse du bourgmestre : « Le bourgmestre vous a rappelé que nous étions sur le terrain dès le lendemain des inondations de 2018 et de juillet 2021, mais je peux vous dire que dès le jour même, on était déjà en contact avec les services provinciaux.  

Ce qui est important à ce moment-là, c’est d’être vraiment sur le terrain pour voir ce qui se passe. Ça permet de comprendre. J’ose d’ailleurs dire qu’on n’a pas été pris par défaut de prévoyance. C’est clair, évidemment, qu’il y a des zones noires ou rouges, comme c’est le cas à Bêche ou à Salmchâteau. Nous avons mené des travaux importants en 2020, conjointement avec 7 communes, et Vielsalm était celle qui investissait le plus. On investit aussi sur 3 ponts (à Rencheux, Grand-Halleux et Joubiéval) qui sont en cours de rénovation avec des techniques nouvelles parce que des ponts comme on les faisait dans le temps, ça devient quasiment impayable.  

Mais c’est clair que par définition un pont est une entrave. Je voudrais dire aussi que chacun peut aussi agir à son niveau. On remarque par exemple encore des déchets verts le long des cours d’eau et des propriétés qui aggravent la situation.  

Et alors pour la suite, est-ce qu’il y a un plan ? J’ai lu le même article que Stéphanie. Ça date de 2015. J’imagine qu’à l’époque, on n’a pas forcément eu le temps face aux sollicitations qui sont nombreuses. Après, ce n’est pas parce qu’on n’a pas participé à cet inventaire qu’on n’intervient pas ; la preuve avec les trois ponts sur lesquels nous travaillons actuellement.  

Nous devons aussi travailler avec des partenaires comme Infrabel. Dans la prochaine modification budgétaire, on proposera aussi une augmentation des crédits pour de nouveaux travaux.  En ce qui concerne les travaux réalisés en 2019, on constate que certains ont très bien fonctionné, d’autres pas. Évidemment, je veux aussi rappeler que ce sont des évènements exceptionnels, mais qu’on sera amené à revivre. Espérons néanmoins que la fréquence ne soit pas aussi élevée à l’avenir. »  

François Rion : « Au niveau d’un plan, oui, il y a sans doute tous ces travaux de curage qui permettent d’évacuer l’eau, mais le problème, c’est que de Bêche, l’eau est évacuée sur Salmchâteau, sur Grand-Halleux et puis sur Trois-Ponts avec des quantités toujours plus importantes. On reporte le problème. Ce que je veux surtout savoir, c’est s’il y a des possibilités d’aménagement du territoire autres que le fait d’évacuer l’eau plus vite. »  

Thibault Willem : « Il y a toujours moyen de faire des bassins d’orage ou des fossés. Dans ce qui est existant, je pense que c’est difficile, mais par contre, dans les futures zones à bâtir, la priorité c’est d’avoir une gestion de l’eau et que chacun puisse mettre en place des dispositifs de rétention de l’eau comme c’est le cas avec une citerne eau de pluie.  

Une prime communale pour les citernes d’eau existe, mais nous n’avons eu aucune demande jusqu’à présent. On est également très attentif quand on délivre un permis de bâtir ! » 

Autres décisions 

— Approbation des comptes des fabriques d’église de Commanster (excédent de 4.128 euros) et de Regné (excédent de 6.264 euros) et des budgets des fabriques d’église de Fraiture (intervention communale à hauteur de 3.833 euros) et de Regné (intervention communale à hauteur de 4.323 euros). 

— Approbation de la convention avec l’ASBL Solaix qui a le projet d’organiser des permanences mensuelles (dans un premier temps) destinées à un public dépendant (drogues, alcool, jeux, etc.), afin de pouvoir lui proposer une information, un soutien ou un éventuel suivi psychosocial dans le cadre de sa (ses) dépendance(s). Le bourgmestre précise : « Nous avons pris contact avec l’AMO l’Étincelle et les services provinciaux pour voir si cela se combinait et ils nous ont répondu que ce serait un plus pour notre commune. » 

— Approbation du cahier spécial des charges pour la vente de bois d’automne. Il est question de 7 lots pour un volume avoisinant les 5.800 m3. 

— Approbation de la vente de matériel et de véhicules communaux. Le bourgmestre : « Nous avons des biens assez anciens, voire vétustes. L’objectif est de s’en débarrasser, entre guillemets, car on n’en a plus l’utilité. C’est l’occasion de donner une chance à chacune et à chacun d’acquérir certains biens. »  

— Approbation de l’octroi d’un subside au CPAS dans le cadre de la stratégie « Get Up Wallonia ! » qui soutient les pouvoirs locaux en matière d’informatique et de digitalisation. Une subvention de 20.000 euros a été attribuée à notre commune qui doit, pour être en conformité avec les conditions fixées, verser 35 % de la somme au CPAS.  

— Approbation de l’octroi d’un subside au Conseil Consultatif Communal des Aînés dans le cadre du concours « Fleurissons nos maisons ». Philippe Gérardy en profite pour citer les lauréats. Pour la catégorie « Balcon/terrasse/façade » (appartement et maison sans jardin), le prix de 150 euros est attribué à M. Yves Mottet et à Mme Geneviève Biémont. Pour la catégorie « Maison avec jardin à rue », le prix de 150 euros est attribué à M. Pietro Ferrara et Mme Chantal Philippart-Laurent. Pour la catégorie « Coup de cœur », le prix de 100 euros est attribué à Mme Anna Schleiss-Peiffer. Les prix sont attribués sous la forme de chèques-commerces. François Rion en profite pour rappeler que les poteaux de la rue Fosse-Roulette ne sont plus fleuris. Thibault Willem précise qu’une solution sera trouvée. Marc Jeusette rappelle qu’il y a une volonté de diminuer les suspensions de fleurs au profit de plantations en pleine terre.