Déjà trois ans d'intense activité pour l'ADL de Vielsalm!

L'ADL (l'Agence de Développement Local, de Vielsalm) fête ses trois ans d'existence! Pour vous donner une idée de son boulot, je vous livre ici un extrait de mon compte-rendu de la séance du conseil communal du 5 octobre 2015.

Rapport d’activité, plan d’entreprise et comptes de l’ADL, l’Agence de Développement Local

Les deux chevilles ouvrières de l’ADL, Mesdames Nathalie Delacollette (coordinatrice) et Claire Dethier (chargée de projets) sont présentes pour commenter le rapport d’activité, le plan d’entreprise et les comptes. 

Celles et ceux qui sont branchés sur le Net ont accès au site Internet de l’ADL (http://www.adlvielsalm.be) et peuvent y découvrir son rapport d’activité et ses multiples initiatives. Pour les autres, un simple coup de fil au bureau de l’ADL et les informations et documents utiles leur seront envoyés…

Voici quelques éléments d’information sur le rapport d’activité et le plan d’entreprise. Comme on s’en doute, les projets et actions doivent s’apprécier dans la durée et des objectifs et actions figurant dans le rapport d’activité se retrouvent dans le plan d’entreprise pour l’année qui vient.  

Pour rappel, quatre axes stratégiques guident l’action de l’ADL : lancer ou relancer les réseaux d’entreprises locaux, améliorer l’environnement entrepreneurial, soutenir et développer le potentiel touristique de l’entité et valoriser les spécificités agricoles et forestières de la commune.

Ces quatre axes stratégiques se déclinent en objectifs précis (soutien aux commerçants, implication des entreprises, nouvelles activités touristiques, développement de nouveaux produits touristiques, diversification et valorisation des produits agricoles et forestiers…) et actions concrètes.

Des actions concrètes ? Elles se comptent par dizaines : marché de Noël, Horeca Days, braderie, journée du client, journées « Découverte Entreprises », dynamisation du marché hebdomadaire, mise en réseaux des entreprises, associations et commerçants,  week-end Wallonie Bienvenue, guichet d’information et d’accompagnement pour les futurs indépendants, participation à la journée de l’étudiant (jobs et stages), réhabilitation du patrimoine local et de l’artisanat salmien, valorisation du plan d’eau et de son accès aux personnes à mobilité réduite, campagne « communes du commerce équitable », soutien au développement du réseau RAVel, promotion des produits locaux, mise en œuvre d’un projet de chèques-commerces, etc., etc.

Un débat suit cette présentation bien intéressante. 

François Rion engage le débat sur la dynamisation du marché hebdomadaire et sur l’enquête réalisée par l’ADL auprès des commerçants ambulants, laquelle met en évidence les points forts et les points faibles de l’organisation du marché rue du Parc et place de Bruyères- en-Vosges. L’ADL propose une série de pistes de travail pour améliorer l’offre sur le marché et sa visibilité.

Le conseiller écolo, après avoir demandé que le rapport d’enquête soit envoyé à tous les administrateurs de l’ADL : « Ce type d’enquête est effectivement très utile. La valorisation du commerce, c’est évidemment un des objectifs premiers de l’ADL. 

J’étais persuadé que les jours de marché pouvaient être un moteur pour le commerce local. Ce n’est pas ou, en tout cas, ce n’est plus le cas. 

Lors de la dernière réunion du conseil d’administration, j’ai proposé qu’une nouvelle enquête soit réalisée auprès des Salmiens eux-mêmes pour leur demander notamment ce que l’on pourrait faire pour qu’ils se tournent davantage vers le commerce local que vers des centres commerciaux comme Knauf ou Belle-Ile. »

François Rion revient sur la mise en valeur des murs en pierres sèches, une des activités soutenues par l’ADL ces deux dernières années et demande que l’on renvoie la balle vers la commission locale de développement rural pour relancer un groupe de travail en vue d’achever l’inventaire des murs en pierres sèches dans notre commune.

Il évoque également l’action menée par l’ADL pour créer des synergies entre sylviculteurs propriétaires et pépiniéristes : « Tant qu’à faire d’acheter des plants, pourquoi ne pas s’adresser aux pépiniéristes de notre province pour que la filière forestière se complète entre sylviculteurs et pépiniéristes ? »

Jacques Gennen : « Je félicite les deux chevilles ouvrières de l’ADL pour leur excellent travail. N’y a-t-il pas trop d’objectifs retenus et d’activités déployées ? Je me demande s’il ne faudrait pas cibler davantage. 

Je les invite à publier sur le site Internet de l’ADL le PowerPoint que l’on vient de voir. Les actions en faveur du commerce local sont importantes. La collaboration avec l’association des commerçants est indispensable. Cette association est-elle bien remise sur pied ? Pour ce qui est de l’enquête demandée par François, ne pourrait-on pas s’adresser de nouveau à l’UCM ? »

Nathalie Delacollette et Élie Deblire apportent aux intervenants certaines informations et précisions.

Élie Deblire : « C’est vrai que le marché hebdomadaire n’amène plus un chiffre d’affaires supérieur dans le commerce salmien. Il faut effectivement le redynamiser, mais ce n’est pas évident car il y a un certain protectionnisme chez des commerçants ambulants qui ne souhaitent pas de concurrence. 

Il n’est donc pas évident d’étoffer le marché. Pour ce qui est de l’enquête auprès des Salmiens, je vais prendre contact avec l’UCM.

Je prendrai également contact avec le député provincial Bernard Moinet pour envisager la possibilité de mettre davantage en relation les sylviculteurs et les pépiniéristes.

Du côté des commerçants salmiens, on sent un grand soulagement devant le travail fourni par l’ADL, un travail qui permet de tisser des liens et qui débouche sur une dynamique positive entre l’ADL et les commerçants, comme Jacques Gennen l’a souligné. Mais c’est vrai qu’il y a encore du travail pour en arriver à une association des commerçants bien structurée. »

Dans son rapport, l’ADL évoque encore l’idée d’octroyer des primes à l’installation d’indépendants ou de petites entreprises, ce qui fait réagir François Rion : « Au lieu de primes, n’est-il pas préférable de mettre en place des outils plus pérennes d’aide aux commerçants ? La prime, c’est un on-shot et elle pèse peu par rapport aux coûts d’installation. »

François Rion termine son intervention en demandant d’approfondir la piste des chèques commerces consistant à restituer la prime de fréquentation du parc à conteneurs sous la forme de « chèques-commerces » que les habitants pourraient utiliser dans les commerces locaux. 

Élie Deblire : « Dans une localité comme la nôtre, il faut envisager différentes pistes pour aider le commerce. Une commission provinciale a été créée précisément pour réfléchir à l’octroi d’une prime pour les commerçants qui décident d’occuper des cellules vides. La Province n’octroierait une prime que lorsque la commune a adopté un règlement dans ce sens.  

La commission réfléchit également à l’état apporté à l’installation de petits commerces dans les villages. Quand on démarre une activité, une prime n’est pas négligeable…

Bien entendu, il faut avoir les moyens budgétaires de sa politique ! »

Anne-Catherine Masson interroge le bourgmestre sur les modalités d’octroi d’une telle prime : « Dépendrait-elle du secteur d’activité ou de la nature du commerce ? »

Élie Deblire : « La réflexion est en cours. On n’en est pas encore là… »

Au vote, c’est l’unanimité pour prendre acte du rapport d’activité du plan d’entreprise de l’agence de développement local ainsi que pour approuver les comptes annuels de l’ADL et son budget.

(Les moyens d’action de l’ADL ne sont pas négligeables. Ainsi, aux comptes qui viennent d’être approuvés, les dépenses et les recettes avoisinent un montant global de 130.000 euros. Les recettes les plus importantes sont constituées du subside de la Région wallonne (69.248 euros) et de l’intervention communale de 55.000 euros.)

Jacques Gennen, 5 novembre 2015